L’aulne rouge : son histoire, sa description, sa composition, sa culture, ses propriétés et ses précautions.

Description de l’aulne rouge

L’aulne rouge apprécie les endroits humides et frais jusqu’à une altitude de 1 700 m. C’est pourquoi il est particulièrement répandu dans le sud-ouest de l’Alaska et en Californie. 

Cet arbre dispose d’une durée de vie impressionnante qui peut s’étaler jusqu’à 100 ans en présentant un tronc mature de 36 à 46 cm de diamètre. De nature rustique, il supporte bien les températures hivernales de l’ordre de -25 °C, ainsi que les inondations répétitives. Les jeunes arbres sont les plus robustes. 

Présentation de l’aulne rouge

Le genre Alnus compte plusieurs espèces, dont la plus grande est l’aulne rouge qui peut atteindre des hauteurs comprises entre 25 et 30 m. De couleur gris cendré, l’écorce change de couleur lorsque l’arbre est travaillé. Elle devient alors rouge quand elle est exposée à l’air. 

L’espèce possède des feuilles ovales de couleur verte. Elles sont épaisses, pourvues de nervures duveteuses au-dessous et glabres au-dessus. Mesurant de 7 à 13 cm de long, les feuilles sont légèrement enroulées vers l’intérieur et présentent un contour dentelé. En automne, celles-ci virent au jaune et tombent abondamment en période estivale. 

L’aulne rouge est dit monoïque. Il dispose d’inflorescences mâles et femelles qui apparaissent au printemps et sont portées par des bourgeons arrondis. Les organes mâles sont des chatons rougeâtres mesurant entre 10 et 15 cm, tandis que les fleurs femelles sont pourpres et dressées en petites pointes. 

Les fruits de l’arbre ressemblent à des cônes ligneux de 1,5 à 2,5 cm qui sortent au mois de septembre. À première vue, ils ont une apparence similaire à celle d’une pomme de pin. Ces derniers s’ouvrent pour laisser échapper des petites graines ailées au mois de mai jusqu’en hiver. Les akènes qui restent se dispersent lorsque les écailles se fissurent. 

Synonymes

Il existe de nombreux synonymes de l’aulne rouge :

• l’Alnus oregana var.pinnasecta Starker;
• l’Alnus incana var. rubra (Bong.) Regel ;
• l’Alnus rubra pinnatisecta Starker ;
• l’Alnus oregana Nutt. ;
• l’Alnus rubra var. pinnatisecta Starker. 

Ces appellations sont plus ou moins courantes sur le territoire français.

Où le planter ? 

La culture de l’arbre requiert un sol bien drainé avec un mélange sableux. Pour qu’il puisse pousser dans les meilleures conditions, il faut le laisser à découvert sous le soleil. Par ailleurs, les espèces du genre Alnus se plaisent sur des sols argileux, alcalins et acides.

Cet arbre n’a pas besoin d’une condition de culture spécifique, car il peut s’adapter à plusieurs types de terrains. Cependant, planter l’aulne rouge sur un emplacement ombragé revient à faire stagner sa croissance. 

L’aulne rouge peut se cultiver dans un jardin si la place est conséquente. Il peut être associé au peuplier de l’Est, au douglas vert, au sapin grandissime, à l’érable à grandes feuilles, à l’if de l’Ouest et à l’érable circiné. 

Comment le planter ?

Si vous achetez vos plants d’aulne rouge en pépinière, conservez-les dans un milieu humide jusqu’à la plantation. 

Commencez par creuser un trou profond et large pour installer les racines de l’arbre. Placez-y le jeune plant en mettant le collet au même niveau que le sol ou légèrement au-dessus. Rebouchez le trou en remettant de la terre et tassez doucement pour éliminer les bulles d’air. 

Après la plantation, un arrosage copieux est requis. De même, l’usage d’un paillis organique est aussi avantageux pour supprimer les mauvaises herbes et pour rafraîchir le sol.

Entretien de l’aulne rouge

Cette espèce est facile à cultiver et très peu exigeante, mis à part un arrosage régulier les premières années. Toutefois, il n’est pas nécessaire de le faire à grande eau. Les racines de l’arbre qui sont profondes puisent toute leur énergie dans le sol. Lorsqu’il est bien implanté, ses tubercules l’aident à supporter la sécheresse.

En été, l’ajout de fumier décomposé est de rigueur. Cette initiative permet d’enrichir le sol. 

L’entretien de l’aulne rouge requiert aussi l’élagage des feuilles mortes ou abîmées.

Bien qu’il soit résistant aux maladies, l’aulne rouge est apprécié de la faune sauvage comme les castors, les cerfs et les pucerons. Il est donc important de le protéger des grignotements intempestifs lors de sa première année. 

Propriétés et utilisations de l’aulne rouge

Les bienfaits de l’aulne rouge sur la santé humaine sont encore méconnus du grand public. Plusieurs parties de l’arbre sont employées en phytothérapie et dans d’autres domaines. 

L’écorce de l’arbre, par exemple, était utilisée par les Amérindiens en cas d’irritations cutanées et de piqûres de plantes toxiques ou d’insectes. En application externe sur la peau, elle exerce une action apaisante et protectrice sur l’épiderme. Elle était également utilisée comme source de teintures pour colorer des chaussures, des filets de pêche, des paniers et des plumes.  

Cette partie est également un excellent remède contre la tuberculose en traitant les inflammations du système respiratoire. 

Les préparations à base d’écorce d’aulne rouge sont aussi efficaces pour soulager les problèmes lymphatiques. Elles agissent en profondeur pour drainer et améliorer la circulation. Dans ce cadre, l’écorce est transformée en poudre afin de pouvoir être consommée sous forme de décoction. Le concentré obtenu peut être bu tiède, froid ou chaud. Dans certains cas, cette poudre sert à faire du pain et est ajoutée aux soupes ou aux bouillons pour les épaissir.

Autres usages

L’aulne rouge peut présenter un intérêt dans le domaine de la vannerie. Ses racines, seules ou associées à d’autres matériaux, étaient utilisées par les tribus des Nongatls, des Hupas, des Lassiks, des Whilkuts, des Pomos, etc. 

Il a révélé son efficacité pour le colmatage et les coutures de canoës. Le produit est un mélange de charbon de bois et de résine d’aulne. Cette dernière agit aussi comme plastifiant pour cambrer le bois des traîneaux.