Aucuba

Aucuba

Caractéristiques de l’Aucuba

Nom : Aucuba
Règne : Plantae
Sous-Règne : Tracheobionta
Division : Magnoliophyta
Classe : Magnoliopsida
Sous-Classe : Rosidae
Ordre : Cornales
Sous-Ordre : –
Famille : Cornaceae
Sous-Famille : –
Genre : Aucuba
Espèce : –

L’aucuba : son histoire, son origine, ses caractéristiques et variétés, sa culture et sa composition, ses utilisations.

Le genre Aucuba appartient à la famille des Cornaceae. L’Aucuba japonica constitue l’espèce la plus courante. Répandu dans l’archipel nippon, il doit son épithète à sa découverte au Japon. Ce fut J. Graeffer qui l’avait rapporté en Occident en 1783. Le genre aucuba demeure un arbuste d’ornement par excellence.

Histoire et origine de l’aucuba

Cet arbuste était déjà très connu dès la fin du XIX^e siècle. Le secrétaire de la Royal Horticultural Society louait ironiquement sa popularité à l’époque. Il aurait lancé devant l’omniprésence de cette végétation dans les parcs urbains : «Vous pouvez presque en avoir marre ! ». L’arrivée de la forme au feuillage entièrement vert en Europe remonte en 1861.La variété introduite par le botaniste pépiniériste allemand J. Graeffer en Angleterre correspond à la forme panachée (tachetée jaune), Aucuba variegata. Cette forme était domestiquée depuis longtemps en Asie centrale, notamment au Japon et en Corée. Des auteurs soutiennent que cette variété a probablement été découverte dans un parc japonais sous le nom d’aokiba. Latinisé par K.P. Thunberg, ce terme serait à l’origine de l’appellation Aucuba.

Description de l’aucuba

L’aucuba est un arbuste très rustique. Il se caractérise par son feuillage vert persistant. En dépit de sa croissance lente, il peut atteindre jusqu’à 3 m de hauteur. L’aucuba du Japon est à fleurs unisexuées. Il porte les fleurs femelles mâles et femelles sur des pieds différents. Sa variété la plus connue, l’Aucuba japonica Crotonifolia, se pare de feuilles panachées de jaune.
Les pieds femelles, pourvus d’une trentaine de fleurs, présentent des inflorescences courtes de 2 à 5 cm. Ceux des mâles peuvent porter en revanche jusqu’à 300 fleurs. Ils possèdent des panicules ramifiées de 5 à 15 cm.
La floraison a lieu de mars à septembre, période pendant laquelle apparaissent de minuscules fleurs rouges ou blanches. Ces dernières cèdent leur place à des fruits sous forme de grappes de baies en hiver.
Les feuilles peuvent être confondues avec celles du laurier thym ou du laurier cerise. Cela arrive lorsqu’elles présentent peu de tâches. L’une des façons pour vérifier consiste à observer si le pied produit des baies rouges écarlates. Si la couleur des fruits vire du bordeaux au noir, il s’agit plutôt d’un laurier cerise.

Les variétés du genre aucuba

Ce genre botanique regroupe plusieurs espèces d’arbustes parmi lesquelles :

l’Aucuba japonica Sulphurea marginata,
l’Aucuba japonica Crotonifolia,
l’Aucuba omeiensis,
l’Aucuba chinensis,
l’Aucuba obcordata,
l’Aucuba himalaica,
l’Aucuba eriobotryifolia,
l’Aucuba robusta,
l’Aucuba filicauda,
l’Aucuba chlorascens,
l’Aucuba chinensis,
l’Aucuba albopunctifolia.

L’aucuba dans son habitat

L’habitat d’origine de l’aucuba demeure méconnu. Certains chercheurs soutiennent que celui-ci est originaire du Japon. Cependant, cet arbuste est également présent en Chine dans la province de Zhejiang et à Taïwan. Dans son milieu naturel, il pousse dans les forêts humides et denses longeant les cours d’eau.

Son environnement plus ou moins montagnard fait de cet arbuste une variété rustique. Même s’ils redoutent les grands froids, les aucubas poussant en Asie peuvent survivre en dessous des -15°C. Ils préfèrent les sols riches et à l’ombre des grands rochers.

Culture et entretien

Cet arbuste rustique est facile d’entretien. Vivace, il réclame une exposition mi-ombragée ou de l’ombre. Ceux habitant une région au climat chaud peuvent le planter en toute saison. Autrement, il faut attendre le début de l’automne ou le printemps pour le mettre en terre.

L’aucuba s’épanouit sur un sol ordinaire, caillouteux ou argileux. Il supporte les températures élevées et le froid de l’hiver. L’apport d’engrais se fait pendant sa période de croissance, pendant l’été. L’utilisation d’engrais organique liquide est préconisée, il est à mélanger avec l’eau d’arrosage, tous les 15 jours.

Planté seul, il n’a pas besoin d’être taillé. Les branches inutiles et le bois mort doivent être retirés. Pour les haies, en revanche, il vaut mieux attendre le printemps pour tailler les aucubas.

Composition

L’aucuba renferme plusieurs molécules isolées incluant :

l’aucuboside,
l’aucubine,
la rhinathine.

Par ailleurs, les parties aériennes, notamment les fruits, contiennent des principes toxiques. Il s’agit de saponosides, de glycosides, d’iridoïdes ainsi que des dérivés terpéniques et stéroïdiques.

Utilisations de l’aucuba

Il n’existe malheureusement aucune information sur les bienfaits de l’aucuba sur la santé. Cela peut expliquer l’absence de données sur son utilisation en homéopathie ou en phytothérapie. Ce genre se réduit ainsi à une plante de haie décorative, quelle que soit la variété.

Un arbuste typiquement ornemental

L’aucuba sert à garnir les haies libres et trouve aussi sa place dans les jardins ombragés. Certains l’utilisent pour les bordures. Dans ce cas, les espèces peu hautes sont privilégiées.

Sa résistance à la pollution en fait aussi un arbuste à cultiver en milieu urbain. En pot ou en bac, il se plaît dans le terreau du commerce. En Occident, les aucubas sont couramment cultivés pour agrémenter les parcs.

Bon à savoir

Toutes les parties des aucubas sont légèrement toxiques. Ingérés en petite ou grande quantité, ses fruits provoquent des nausées, voire des douleurs digestives.