L’astragale : sa description, sa composition, ses espèces, son origine, sa culture, ses propriétés en phytothérapie, son utilisation, ses précautions à prendre concernant son usage.

Les fleurs de l’astragale possèdent un calice constitué de sépales presque toujours velus et soudés à l’intérieur. Celui-ci, occasionnellement marcescent, se présente sous la forme d’une cloche ou d’un tube. Il possède cinq dents libres pouvant se développer si l’on ne les retire pas du fruit.

Comme chez la plupart des Fabaceae, la corolle de l’astragale est asymétrique. Ses fleurs disposent de dix étamines. Leur ovaire contient de nombreux ovules.

L’astragale produit une gousse multiséminée à déhiscence longitudinale, une des caractéristiques des fruits des fabacées. En développant une fausse-cloison longitudinale par introflexion, celle-ci fait l’objet d’une modification morphologique. Elle présente alors deux loges partiellement ou entièrement indépendantes.

Les graines de cette plante sont fréquemment réniformes.

Ce genre est aussi connu sous les noms Acanthyllis Pomel ou Neodielsia Harms.

Les astragales font partie de la famille des Fabacées et figurent dans le genre Astragalus. Ce dernier renferme plus de 2 500 espèces, ce qui en fait le spermaphyte ayant le plus grand nombre d’espèces.

Parmi celles-ci, des plantes figurant dans le sous-genre Tragacantha ont fait l’objet d’une autre catégorisation. Celles produisant la gomme adragante sont concernées par cette classification. Elles ont formé le genre Astracantha pendant un temps, puis elles ont été réintégrées dans le genre Astragalus en 1997.

Composition de la plante astragale

Les vertus de l’astragale s’expliquent par les nutriments qu’il contient. Il contient aussi des polysaccharides, des phytœstrogènes, des flavonoïdes et des saponines triterpéniques. Cette plante renferme également des stérols, des lipides, des acides aminés, des oligoéléments et des lectines.

Principales espèces d’astragales

Les espèces de cette plante se répartissent dans plusieurs régions du monde, dont certaines sont présentes en France.

La flore française

Les espèces d’astragales rencontrées en France sont les suivantes :

• l’Astragalus alopecuroides L. : Astragale fausse queue-de-renard ;
• l’Astragalus alpinus L. : Astragale des Alpes ;
• l’Astragalus alopecurus Pall. : Queue de renard des Alpes ou vulpin ;
• l’Astragalus austriacus Jacq. : Astragale d’Autriche ;
• l’Astragalus australis (L.) Lam. : Astragale du sud ;
• l’Astragalus boeticus L. : Astragale de Bétique ;
• l’Astragalus baionensis Loisel. : Astragale de Bayonne ;
• l’Astragalus crenatus Schult. ;
• l’Astragalus cicer L. : Astragale pois-chiche ;
• l’Astragalus glycyphyllos L. : Astragale à feuilles de réglisse ;
• l’Astragalus hamosus L. : Astragale à gousses en hameçon ;
• l’Astragalus frigidus L. : Astragale des régions froides ;
• l’Astragalus monspessulanus : Astragale de Montpellier ;
• l’Astragalus tragacantha L. : Astragale de Marseille ;
• l’Astragalus hypoglottis L. : Astragale pourpre ;
• l’Astragalus sempervirens Lam. : Astragale toujours vert ou aristé ;
• l’Astragalus onobrychis L. : Astragale esparcette ou fausse esparcette.

Ces plantes sont dispersées sur tout le territoire français.

Les espèces nord-américaines

En Amérique du Nord, l’astragale compte quatre espèces :

• l’Astragalus nutzotinensis J.Rousseau ;
• l’Astragalus amphioxys (Gray) ;
• l’Astragalus lentiginosus ;
• l’Astragalus crassicarpus (caryocarpus) aussi connue sous l’appellation prune de terre nord-américaine.

L’usage de ces plantes est souvent le même.

Origine de la plante astragale

Cette plante vivace vient de Mongolie. Elle pousse aussi dans les forêts de la Chine, du Japon et de la Corée. Sa récolte se fait idéalement lorsqu’elle atteint quatre ou cinq ans.

Ses racines sont employées en phytothérapie. Dans ce cadre, elles sont transformées en poudre ou coupées en fines lamelles afin de pouvoir les consommer sous forme de tisane. Dans certains cas, elles sont aussi ajoutées dans les soupes ou les bouillons.

Dans la médecine traditionnelle chinoise, la racine d’astragale est réputée pour ses propriétés stimulantes. La plante sert depuis longtemps à revigorer les personnes âgées.

Culture de l’astragale

L’astragale est peu exigeant. Il est relativement facile à cultiver.

Où le planter ?

La culture de cette plante nécessite un terrain assez sec et bien drainé. Un sol trop humide ne lui convient pas, car l’eau risque d’étouffer ses racines. Par ailleurs, les espèces Astragalus membranaceus et A. alopecurus préfèrent les sols meubles, sablonneux et profonds.

En général, ce végétal n’exige pas de condition de culture particulière. En effet, certaines espèces ornementales d’astragales sont rustiques. Elles se cultivent un peu partout en France, même dans les régions montagneuses. Cependant, planter l’astragale dans un sol fertile et assez frais permet de produire un plant de plus grande taille et plus vigoureux.

La plupart des espèces d’astragales aiment les sols légèrement calcaires et à pH neutre. L’astragale de Montpellier est une exception, car il a besoin de substrats calcaires.

Cette plante apprécie aussi une exposition en plein soleil. Plantée à l’intérieur, elle doit être placée dans un endroit à forte luminosité. En revanche, certaines espèces aiment l’ombre partielle. Tel est le cas de l’Astragalus glycyphyllos qui pousse généralement en lisière de forêt.

L’astragale se cultive également dans un jardin avec d’autres plantes à floraison aérée et souple. Il peut être associé à la Knautie, à la verveine hastée, à la Pennisetum orientale ou au Pratensis. En l’occurrence, l’idéal est de réaliser une prairie naturaliste. Les astragales peuvent aussi être plantés en bordure, en compagnie d’autres vivaces.

Quand le planter ?

La meilleure période pour planter l’astragale est le printemps, entre avril et mai. Néanmoins, vous pouvez aussi attendre en octobre, à l’arrivée de l’automne. Le but est d’éviter les périodes de gel ainsi que les chaleurs intenses qui risqueraient d’affaiblir la plante.

Comment le planter ?

Commencez par creuser un trou deux fois plus grand que la motte. Ajoutez ensuite les éléments drainants tels que du compost décomposé, du sable grossier et des graviers. Puis, plantez l’astragale directement après l’avoir sorti de son pot. Rebouchez ensuite le trou autour du plant en remettant de la terre. Prenez le soin de bien tasser le tout avant d’arroser. L’utilisation d’un paillage organique ou minéral peut être avantageuse. De même, une plantation en pot est faisable, à condition de choisir un substrat drainant. En l’occurrence, l’astragale peut être installé sur une terrasse.

Comment l’entretenir ?

Durant les premières années de vie de la plante, arrosez-la régulièrement. Toutefois, cela ne doit pas se faire de manière excessive. Les racines de ce végétal sont assez épaisses et profondes. Une fois installées, elles aident celui-ci à supporter la sécheresse. Continuez à arroser la plante de temps en temps, même si elle a vécu plusieurs années. En effet, un sol frais permet d’avoir de belles racines vigoureuses.

Installer une couche de paillage peut aider à garder le sol frais. L’apport d’un fertilisant est également une bonne initiative qui permet d’enrichir la terre.

De plus, pour entretenir votre astragale, rabattez la touffe chaque printemps. N’oubliez pas de le débarrasser de ses feuilles mortes ou abîmées.

L’astragale étant une plante rustique, il n’est pas nécessaire de le protéger en hiver. Par ailleurs, il est capable de résister aux maladies et aux parasites.

Le mieux est de prélever les racines lorsque le végétal a plus de quatre ans. Cette procédure doit se faire au printemps ou en automne. Toutefois, il faut laisser les racines principales ainsi qu’une partie de la touffe en terre.

Dosage recommandé

La dose à utiliser dépend de la forme sous laquelle la plante est administrée. Ainsi, la préparation d’une décoction d’astragale consiste à faire bouillir un mélange de 15 à 30 g de racine séchée et d’un litre d’eau. Ensuite, buvez 0,5 à 1 l de cette préparation par jour. Sous forme de poudre brute, l’idéal est de consommer 4 à 7 g d’astragale par jour. Pour un extrait sec, la dose à respecter est de 250 mg par jour. En teinture mère, le titrage est de 2 à 4 ml deux ou trois fois par jour. Avec les extraits titrés en polysaccharides, la quantité journalière recommandée est de 100 à 450 mg de polysaccharides. Le dosage est à adapter en fonction du titrage. Pour le cycloastragenol, la posologie correspond à 10 et 20 mg.

Contre-indications concernant l’usage de l’astragale

L’astragale n’est pas toxique. À cet effet, même consommé à forte dose, il ne présente pas d’effet secondaire. Cependant, les personnes à risque doivent prendre certaines précautions quant à son utilisation. Il est alors préférable d’éviter de consommer cette plante en cas de fièvre ou d’allergie aux fabacées. En outre, après deux mois d’utilisation, il convient d’interrompre le traitement durant une journée chaque semaine. Les femmes enceintes et allaitantes ainsi que les bébés âgés de moins de deux ans doivent également éviter la consommation d’astragale. Enfin, les personnes diabétiques et celles ayant une maladie auto-immune ou dégénérative doivent éventuellement consulter un médecin avant tout usage de cette plante.