Caractéristiques de l’Asoka
- Nom : Asoka
- Règne : Plantae
- Sous-règne : Viridaeplantae
- Division : –
- Classe : –
- Sous-Classe : Magnoliidae
- Ordre : Fabales
- Famille : Fabaceae
- Sous-famille :Detarioideae
- Genre : Saraca L.
- Espèce : –
Scientifiquement connu sous le nom de Saraca asoca, l’asoka est couramment désigné par l’arbre ashoka. Cette plante dicotylédone appartenant à la famille des Fabaceae. Elle occupe une place significative dans les pratiques culturelles du sous-continent indien et des zones voisines. L’asoka est largement utilisé en médecine ayurvédique, une pratique traditionnelle hindoue.
L’histoire de l’asoka est empreinte de sacré et de symbolismes sur tout le sous-continent indien, particulièrement en Inde, au Népal et au Sri Lanka. Cet arbre est très apprécié pour sa beauté conférée par la couleur éclatante et l’abondance de ses fleurs parfumées. Cela explique sa présence fréquente dans les palais, les jardins royaux et près des temples à travers l’Inde.
Selon les croyances, le Bouddha aurait vu le jour sous un arbre ashoka en fleurs à Lumbini. On raconte également que le seigneur Mahavira aurait atteint l’état de renoncement sous un asoka à Vaishali.
Une des associations les plus significatives de l’arbre ashoka est celle qu’il a avec les êtres mythologiques appelés yakshis. Dans l’art indien, on trouve souvent des sculptures avec une yakshini, une figure féminine, posant son pied sur le tronc d’un asoca en fleurs. Cette représentation stylisée est fréquente aux portes des temples bouddhistes et hindous. Certains écrits rapportent que la jeune fille au pied de l’arbre se réfère à une ancienne divinité arboricole liée à la fertilité.
Les yakshis jouaient également un rôle essentiel dans l’ornementation des premiers monuments bouddhistes, nombreux dans les sites archéologiques anciens. Au fil du temps, la représentation de la yakshi au pied de l’asoka est devenue un standard de la sculpture hindoue. Désignée par salabhanjika, elle fait partie intégrale de l’architecture des temples indiens. Cela s’explique en partie par la confusion fréquente entre l’arbre ashoka et l’arbre sal (Shorea robusta) dans les anciennes écritures de la région indienne.
Considéré comme sacré dans l’hindouisme, l’arbre ashoka est vénéré lors du mois de Chaitra, conformément à de nombreuses traditions locales. Il est aussi associé à Kamadeva, le dieu hindou de l’amour. Une fleur d’asoka figure parmi les cinq fleurs de son carquois et elle symbolise l’hypnose séduisante. L’arbre ashoka est souvent mentionné dans la poésie classique religieuse et amoureuse de l’Inde. Il possède au moins 16 noms différents en sanskrit qui font référence à l’arbre ou à ses fleurs. Dans la poésie épique indienne Ramayana, le nom Ashoka Vatika indique le jardin d’arbres ashoka où Hanuman a rencontré Sita pour la première fois.
Cet arbre tropical présente une silhouette pyramidale et un feuillage dense. Sa hauteur peut atteindre dix mètres. Ses feuilles pennées sont d’un vert brillant avec des bords ondulés, mesurant environ 20 cm de long.
Sous un climat qui lui convient, la floraison de l’asoka dure toute l’année. Ailleurs, elle se passe entre février et avril. Ses fleurs se regroupent en grappes abondantes et luxuriantes. Elles arborent une couleur jaune orangé vif qui vire au rouge avant de se faner.
Les fruits sont des gousses qui, à maturité, libèrent des graines ellipsoïdes.
L’arbre est originaire des forêts tropicales et on le trouve principalement dans les régions centrales du plateau du Deccan. Il se rencontre également dans la partie centrale des Ghats occidentaux, le long de la côte ouest du sous-continent indien.
En tant qu’espèce sauvage, le Saraca asoca est vulnérable et devient de plus en plus rare dans son habitat naturel. Cependant, on peut encore trouver quelques spécimens d’ashokas sauvages dispersés dans les contreforts du centre et de l’est de l’Himalaya. Il en est de même dans certaines régions isolées des plaines du nord de l’Inde et le long de la côte ouest près de Mumbai.
Il existe également différentes variétés d’arbres ashoka. Certaines sont de plus grande taille et ont une forme plus étalée, tandis que d’autres présentent une croissance plus verticale et sont couramment cultivées.
Selon “La liste des plantes”, une base de données en ligne de toutes les espèces de plantes connues, voici les synonymes de la Saraca Asoca :
Par ailleurs, L’arbre ashoka est connu sous différents noms vernaculaires tels que :
Ces noms varient en fonction des langues et des régions où l’arbre est présent.
L’orthographe « açoka » a été utilisée par certains poètes du mouvement parnassien français. On cite notamment Leconte de Lisle dans son poème Le Colibri. Arthur Rimbaud se moque des parnassiens dans son poème sarcastique « Ce qu’on dit au poète à propos des fleurs ». Cette orthographe alternative pourrait refléter une adaptation ou une variation stylistique utilisée par les poètes pour des raisons esthétiques ou phonétiques.
Le nom « ashoka » vient du sanskrit et signifie « sans douleur ou sans souci ».
Il convient de noter que l’ashoka ne fait l’objet d’aucune étude scientifique. La composition exacte de ses composants n’est pas connue. Ses utilisations se retrouvent dans la médecine traditionnelle hindoue. Les parties utilisées sont l’écorce et les fleurs.
Dans la médecine ayurvédique, le Saraca asoca est largement utilisé en raison de ses propriétés antispasmodiques, antibactériennes, anti progestatifs et anti estrogéniques.
Il est également considéré comme ayant un potentiel dans le traitement du cancer. De plus, il a été démontré qu’il était efficace dans le traitement de diverses affections du système reproducteur de la femme :
Ocytocique et utérotonique, la plante régule le cycle menstruel et maintient le confort utérin et la bonne santé des tissus ovariens.
Les hémorroïdes et la dépression sont soignés avec l’asoka.
L’ashoka sert à préparer un remède appelé l’asokarista. Cette solution est employée pour traiter les troubles chez les femmes, notamment les déséquilibres hormonaux et les troubles menstruels. Pour ce faire, l’écorce de l’arbre ashoka est combinée avec quatorze autres herbes tels que l’haritaki (fruit séché d’un arbre), le vibhitaki, le bois de santal et les racines de mustak (Cyperus rotundus). On y ajoute également du jaggery (sucre de canne) et des graines de mangue.
Il n’y a pas de contre-indications connues pour l’utilisation médicinale de l’ashoka.