Histoire du taxon
Le naturaliste suédois Carl Von Linné a donné la première description scientifique de cette plante en 1753 dans son ouvrage Species Plantarum. Dans ce livre, il nomme l’asiminier trilobé Annona triloba.
Ensuite, en 1806, le scientifique et mycologue sud-africain Christiaan Hendrik Persoon a évoqué que cette espèce appartient au genre Porcelia. Il a proposé une classification de cette plante dans son Synopsis Plantarum, mais cela n’a pas été retenu.
En 1817, le botaniste et mycologue français Michel Félix Dunal catégorise la plante dans le genre Asimina. Cela a été détaillé dans sa Monographie de la famille des Anonacées.
En 1838, John Torrey et Asa Gray, des botanistes américains, proposent de mettre la plante dans le genre Uvaria. Ils ont notamment exprimé cela dans A Flora of North America, mais la proposition a été révoquée.
Par ailleurs, l’asiminier trilobé dispose de nombreux synonymes, à l’instar de Annona pendula Salisb, l’Asimina glabra Hort ex K. Koch et Orchidocarpum arietinum Michx.
Culture du végétal
Cette plante est moyennement rustique. Les parties aériennes sont sensibles au froid à partir de 0 °C. Le végétal ne supporte pas une température au-delà de 25 °C. Face à une telle chaleur, il risque de mourir.
L’asiminier trilobé préfère les sols argileux, riches, profonds et frais avec un pH neutre ou légèrement acide. Cette plante est à croissance faible. Une fois planté, il passe ses premières années à développer son système racinaire et sa racine pivot. Ces derniers représentent une fois et demie la taille du plant.
Pour cultiver le pawpaw tree, on peut semer directement sa graine à l’endroit où l’on veut planter. Il est important de noter que ses jeunes feuilles ne supportent pas une exposition directe aux rayons du soleil. Cependant, plus elles se développent au fil des saisons, plus elles deviennent résistantes.
Les drageons de l’asiminier trilobé se prélèvent au début du printemps. Néanmoins, il est difficile pour cette plante de se reproduire grâce à ces rejets. Sans cela, cette espèce aurait pu former des peuplements épais automatiquement. L’idéal est alors de la planter à l’extérieur par semis direct. Dans ce cadre, afin d’éviter de tuer le plant, il faut faire attention à déplacer la motte de terre avec toutes les radicelles. En effet, les racines de ce végétal sont assez fragiles.
Les graines de cette plante peuvent perdre leur capacité germinative au fil du temps. Ainsi, il convient de les semer rapidement. Toutefois, elles se conservent aussi à l’intérieur d’un sachet hermétiquement clos placé dans le compartiment inférieur d’un réfrigérateur. Ce mode de conservation permet de les garder pendant plus d’une année. En revanche, il est possible d’effectuer des tests de germination sur les graines que l’on a conservées longtemps. La technique consiste à prendre l’une d’entre elles, d’en extraire l’amande et de vérifier si cette dernière est toujours ferme et de couleur blanchâtre. Dans ce cas, on peut espérer que les autres graines germent.
Cette plante ne se cultive ni en pépinière ni en pot. Sa racine a du mal à se développer lorsqu’elle se retrouve dans un contenant. Cela risque d’ailleurs de tuer l’asiminier trilobé.
De nombreuses sélections de cet arbre ont été réalisées au début du XXe siècle. De ce fait, de nos jours, une multitude de cultivars existe. Leurs fruits sont de meilleure qualité par rapport à ceux des variétés sauvages.
Composition du fruit de l’asiminier trilobé
Le fruit de l’asiminier trilobé contient des vitamines A et C. De même, il possède une quantité remarquable d’oligo-éléments tels que du calcium, du phosphore, du soufre, du magnésium et du fer. Par ailleurs, il regorge d’acides aminés et de protéines indispensables au fonctionnement de l’organisme.
La pulpe de l’asimine est pauvre en eau. Elle contient beaucoup d’hydrates de carbone, de saccharose, de glucose et de fructose. Ces éléments sont présents dans ce fruit à hauteur de 18 %.