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Asiminier trilobé

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Caractéristiques de l’asiminier trilobé

  • Nom : Asiminier trilobé
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Magnoliidae
  • Ordre : Magnoliales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Annonaceae
  • Sous-Famille : Asteroideae
  • Genre : Asimina
  • Espèce : Asimina triloba

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L’asiminier trilobé : sa description, ses variétés, sa répartition géographique, son histoire, sa culture, sa composition, son utilisation, ses propriétés en phytothérapie et ses effets indésirables.

L’asiminier trilobé est un arbre fruitier qui prend la forme d’une pyramide. Il est aussi appelé arbre à bananes ou « pawpaw tree ». Cette espèce se rencontre notamment en Amérique du Nord. Son fruit, l’asimine, possède un goût acidulé et est connu pour son parfum particulier. Toutefois, il est difficile de le transporter en raison de sa fragilité, ce qui le rend rare en France. L’idéal est alors de cultiver la plante dans son jardin si l’on veut profiter de son fruit. 

Description de l’asiminier trilobé

Cette plante est d’assez grande de taille. Elle se distingue par ses feuilles et son fruit.

Appareil végétatif

L’asiminier trilobé est un arbre de 10 à 14 m de hauteur. Son tronc fait environ 20 cm de diamètre. L’écorce des jeunes plants est mince, lisse et peut présenter des taches grises. Au fur et à mesure que l’arbre vieillit, celle-ci devient rugueuse.

Les bourgeons axillaires de la plante sont plus petits que ses bourgeons terminaux. De petits poils brun-rougeâtre recouvrent ces parties ainsi que les rameaux grêles. Ces derniers disposent de fines stries longitudinales lorsqu’ils sont jeunes. Avec l’âge, ils deviennent progressivement glabres.

Les feuilles de cet arbre sont caduques et ont une disposition alterne. Elles sont portées par un court pétiole mesurant 5 cm à 10 cm. Elles sont de couleur verte soutenue sur le dessus, mais virent au vert pâle au-dessous. Mesurant entre 15 cm et 30 cm de long, elles sont simples, acuminées et de forme oblongue. Elles disposent d’un port retombant et d’environ 15 nervures secondaires. Ces dernières se trouvent notamment du côté du limbe. Généralement, un duvet brun-rougeâtre les couvre. Une fois froissée, la feuille du pawpaw tree dégage une odeur assez désagréable.

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Appareil reproducteur

Les fleurs de cette plante sont solitaires ou se regroupent en petites grappes. Leur port est tombant. Leur odeur est également particulière et désagréable. Elles apparaissent sur les rameaux qui se sont développés l’année précédente. Elles éclosent avant ou durant la période d’apparition des feuilles de l’année en cours. Un pédoncule mesurant 1 ou 2 cm de long les porte. Il est orné de poils denses, bruns ou brun-rouge. Une ou deux bractéoles velues se trouvent à la base de l’inflorescence. De forme ovale ou triangulaire, elles mesurent 1 ou 2 mm de long. Les fleurs de l’asiminier trilobé disposent d’une symétrie axiale. Elles mesurent de 2 à 4 cm de diamètre et disposent de six tépales rouge bordeaux ainsi que de trois sépales verts. Les trois tépales extérieurs sont plus grands et étalés, tandis que ceux qui se trouvent à l’intérieur sont dressés.

Les insectes sont les pollinisateurs de cette plante. Ses fleurs sont hermaphrodites. Toutefois, des variétés autofertiles existent. Cet arbre a parfois besoin d’une pollinisation croisée. En effet, les stigmates arrivent à maturité avant les étamines, constituant ainsi un léger problème. En Amérique, un papillon joue le rôle de pollinisateur. Cependant, il n’est pas possible de trouver cet insecte sur les autres continents. L’opération devient alors assez difficile à réaliser, ce qui tend à empêcher la fructification.

Le fruit issu de cette plante est une baie charnue de forme oblongue appelée asimine. Il fait une taille de 5 à 15 cm et est souvent de couleur verte. Une fois arrivé à maturité, il jaunit légèrement. Les graines de l’asimine sont aplaties. Elles sont de couleur brune. Elles mesurent 1,5 à 2,5 cm de long. La chair de ce fruit est comestible. Elle est crémeuse et possède un goût entre celui de la banane et celui de la mangue.

Variétés d’asiminier trilobé

Le pawpaw tree se divise en deux catégories : les variétés autofertiles et les variétés qui ont besoin d’une pollinisation croisée.

Variétés autofertiles

L’asiminier trilobé se décline en plusieurs cultivars. Il en existe trois que l’on considère comme autofertiles :

  • Prima ;
  • Kentucky Champion ;
  • Sunflower.

Ces plantes sont souvent faciles à cultiver.

Variétés nécessitant une pollinisation croisée

Cet arbre se reproduit également grâce à une fécondation croisée. Les variétés qui se multiplient grâce à ce phénomène sont entre autres :

  • Belle ;
  • Allegheny ; 
  • Georgia ; 
  • Davis ;
  • Mango ;
  • Ithaka ;
  • NC 1 ;
  • Potomac ;
  • Prolific ;
  • Overleese ;
  • Shenandoah ;
  • Rappahannock ;
  • Taytwo ;
  • Wilson ;
  • Susquehanna.

Ce type de pollinisation permet de garantir la diversité génétique de l’asiminier trilobé.

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Répartition et habitat de cette espèce végétale

Cet arbre provient d’Amérique du Nord. Plus précisément, il se rencontre au Canada, dans l’Ontario et au nord-est des États-Unis, à New York et au New Jersey. Il est aussi possible de le localiser au sud-est des États-Unis, soit en Louisiane et en Floride. Cette plante pousse davantage dans les sous-bois ou dans les plaines. En effet, l’asiminier trilobé préfère les sols humides.

Histoire, taxinomie et systématique de l’asiminier trilobé

Cette plante, notamment son fruit, s’utilise depuis longtemps. Cette espèce a connu un long parcours historique depuis sa découverte.

Histoire de la plante asiminier trilobé

Cet arbre fruitier a fait l’objet d’écrits pour la première fois dans un compte rendu de l’expédition de Soto. En 1541, des tribus amérindiennes établies à l’est du Mississippi le cultivaient.

Le fruit de l’asiminier trilobé était également le dessert préféré de George Washington. Par ailleurs, Thomas Jefferson entretenait des plants d’asiminiers trilobés à Monticello.Au XVIIIe siècle, les Européens connaissaient et utilisaient déjà ce végétal. Cependant, à l’époque, son nom s’écrivait « assiminier ». En Europe, sa taille ne dépasse pas celle d’un arbuste.

Histoire du taxon

Le naturaliste suédois Carl Von Linné a donné la première description scientifique de cette plante en 1753 dans son ouvrage Species Plantarum. Dans ce livre, il nomme l’asiminier trilobé Annona triloba.

Ensuite, en 1806, le scientifique et mycologue sud-africain Christiaan Hendrik Persoon a évoqué que cette espèce appartient au genre Porcelia. Il a proposé une classification de cette plante dans son Synopsis Plantarum, mais cela n’a pas été retenu.

En 1817, le botaniste et mycologue français Michel Félix Dunal catégorise la plante dans le genre Asimina. Cela a été détaillé dans sa Monographie de la famille des Anonacées.

En 1838, John Torrey et Asa Gray, des botanistes américains, proposent de mettre la plante dans le genre Uvaria. Ils ont notamment exprimé cela dans A Flora of North America, mais la proposition a été révoquée.

Par ailleurs, l’asiminier trilobé dispose de nombreux synonymes, à l’instar de Annona pendula Salisb, l’Asimina glabra Hort ex K. Koch et Orchidocarpum arietinum Michx.

Culture du végétal

Cette plante est moyennement rustique. Les parties aériennes sont sensibles au froid à partir de 0 °C. Le végétal ne supporte pas une température au-delà de 25 °C. Face à une telle chaleur, il risque de mourir.

L’asiminier trilobé préfère les sols argileux, riches, profonds et frais avec un pH neutre ou légèrement acide. Cette plante est à croissance faible. Une fois planté, il passe ses premières années à développer son système racinaire et sa racine pivot. Ces derniers représentent une fois et demie la taille du plant.

Pour cultiver le pawpaw tree, on peut semer directement sa graine à l’endroit où l’on veut planter. Il est important de noter que ses jeunes feuilles ne supportent pas une exposition directe aux rayons du soleil. Cependant, plus elles se développent au fil des saisons, plus elles deviennent résistantes.

Les drageons de l’asiminier trilobé se prélèvent au début du printemps. Néanmoins, il est difficile pour cette plante de se reproduire grâce à ces rejets. Sans cela, cette espèce aurait pu former des peuplements épais automatiquement. L’idéal est alors de la planter à l’extérieur par semis direct. Dans ce cadre, afin d’éviter de tuer le plant, il faut faire attention à déplacer la motte de terre avec toutes les radicelles. En effet, les racines de ce végétal sont assez fragiles.

Les graines de cette plante peuvent perdre leur capacité germinative au fil du temps. Ainsi, il convient de les semer rapidement. Toutefois, elles se conservent aussi à l’intérieur d’un sachet hermétiquement clos placé dans le compartiment inférieur d’un réfrigérateur. Ce mode de conservation permet de les garder pendant plus d’une année. En revanche, il est possible d’effectuer des tests de germination sur les graines que l’on a conservées longtemps. La technique consiste à prendre l’une d’entre elles, d’en extraire l’amande et de vérifier si cette dernière est toujours ferme et de couleur blanchâtre. Dans ce cas, on peut espérer que les autres graines germent.

Cette plante ne se cultive ni en pépinière ni en pot. Sa racine a du mal à se développer lorsqu’elle se retrouve dans un contenant. Cela risque d’ailleurs de tuer l’asiminier trilobé.

De nombreuses sélections de cet arbre ont été réalisées au début du XXe siècle. De ce fait, de nos jours, une multitude de cultivars existe. Leurs fruits sont de meilleure qualité par rapport à ceux des variétés sauvages.

Composition du fruit de l’asiminier trilobé

Le fruit de l’asiminier trilobé contient des vitamines A et C. De même, il possède une quantité remarquable d’oligo-éléments tels que du calcium, du phosphore, du soufre, du magnésium et du fer. Par ailleurs, il regorge d’acides aminés et de protéines indispensables au fonctionnement de l’organisme.

La pulpe de l’asimine est pauvre en eau. Elle contient beaucoup d’hydrates de carbone, de saccharose, de glucose et de fructose. Ces éléments sont présents dans ce fruit à hauteur de 18 %.

Utilisation de l’asiminier trilobé

Les Américains sont majoritairement ceux qui consomment les fruits de l’asiminier trilobé. Ces derniers peuvent se manger frais ou transformés. Ils entrent dans la fabrication de sorbets, de pâtisseries et de crèmes glacées. Ce fruit est rarement retrouvé en dehors des États-Unis. Il est nécessaire de le cueillir avant maturité complète si l’on veut l’expédier. Il se conserve ensuite pendant deux à trois jours à température ambiante. En revanche, il peut se garder une semaine au réfrigérateur.

Certains utilisent également le fruit de cette plante comme laxatif.

En 2012, l’Agroscope de Wädenswil se trouvant en Suisse a essayé de transformer l’asimine en eau-de-vie. Les résultats de cette expérience ont été satisfaisants.

En raison de son feuillage, cette plante peut être utilisée en tant qu’arbuste d’ornement. Elle s’utilise d’ailleurs ainsi en France.

À l’Université du Kentucky, des recherches ont permis de confirmer que les Amérindiens utilisaient souvent l’écorce intérieure de l’asiminier trilobé. Ils réparaient notamment leurs filets et leurs vêtements de pêche avec.

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Propriétés de la plante asiminier trilobé en phytothérapie

Les Amérindiens consomment le fruit de cette plante depuis des siècles en raison de ses propriétés nutritionnelles. Cependant, les feuilles, les graines et l’écorce de l’arbre disposent aussi de propriétés surprenantes.

Les propriétés des graines

Les graines, réduites en poudre, peuvent constituer un anti-poux très efficace. La technique consiste à saupoudrer la chevelure de la substance, de laisser reposer, puis de rincer.

Dans les années quatre-vingt-dix, les chercheurs ont pu démontrer que les graines et les jeunes pousses d’asiminier possèdent des propriétés anticancéreuses. Cela s’explique par l’acétogénine que contient la plante. Cette molécule est efficace pour lutter contre les cancers du poumon, de la prostate et du pancréas.

De nos jours, l’asiminier trilobé continue de faire l’objet de tests en laboratoire afin de connaître ses propriétés contre le cancer. Néanmoins, il n’existe encore aucun médicament à base de cette plante ou de son fruit.

Les propriétés des feuilles

Les jardiniers aimant préserver l’environnement et appréciant l’usage de produits naturels utilisent l’asiminier afin d’éloigner les ravageurs du jardin. Pour cela, il faut prendre des feuilles de pawpaw tree cueillies à la fin du printemps et les macérer dans de l’alcool. Avec une concentration importante de principes actifs, on peut obtenir un insecticide relativement efficace.

L’acétogénine contenue dans les autres parties de l’asiminier trilobé empêche les insectes de nuire en altérant leurs fonctions vitales. Afin d’arrêter les attaques de pucerons sur les carottes, il convient alors de macérer des feuilles d’asiminier dans l’eau. Pour éloigner ces insectes nuisibles, il suffit de pulvériser le mélange sur les feuilles des carottes.

En outre, les feuilles de l’asiminier trilobé sont diurétiques. Elles servent également à soigner les abcès, les ulcères et les furoncles.

Les propriétés de l’écorce

L’écorce de cet arbre, au goût amer, est tonique. Elle contient de l’analobine alcaline, une substance très sollicitée en médecine. Selon de nombreux chercheurs, celle-ci possède des vertus anticancéreuses.

Un rapport de 2018 publié dans l’International Journal of Pharmaceutical Science Invention énonce les propriétés de l’écorce de l’asiminier trilobé. En l’occurrence, cette dernière contient de l’anolobine, un alcaloïde disposant de propriétés antiparasitaires et antibactériennes. Des études menées plus tard énoncent les possibilités d’utilisation de cet élément.

Cette partie de l’asiminier trilobé contient aussi de l’asimiscine, un autre alcaloïde. Cette molécule possède des effets pesticides puissants. Les études destinées à déterminer les éventuels usages de cette substance sont en cours.

Effets indésirables concernant l’utilisation de l’asiminier trilobé

Les fruits de l’asiminier sont considérés comme des fruits sauvages. Ils sont comestibles, mais peuvent engendrer une dermatite chez les personnes sensibles. Ces dernières peuvent présenter des irritations cutanées lorsque leur peau entre en contact avec les feuilles ou le fruit de cet arbre.

La consommation d’asimine peut entraîner une gastro-entérite.

L’asiminier trilobé est riche en acétogénine, une neurotoxine qui freine la chaîne respiratoire mitochondriale. Cela engendre des maladies neurodégénératives telles que la dégénérescence cortico-basale et la paralysie supranucléaire progressive.

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