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Arnica

arnica

Caractéristiques de l’arnica

  • Nom : Arnica
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Viridaeplantae
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Asteridae
  • Ordre : Asterales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Asteraceae
  • Sous-Famille : Asteroideae
  • Genre : Arnica L.
  • Espèce : Arnica chamissonis

Voir les produits associés à l’arnica.

L’arnica : histoire et étymologie, description et taxonomie, culture et production, composition et propriétés, contre-indications et précautions.

L’arnica appartient à la famille des Astéracées. Elle est réputée depuis des siècles pour ses propriétés bénéfiques. Cette plante vivace trouve ses origines dans les régions montagneuses d’Europe et d’Amérique du Nord. Elle se distingue par ses fleurs jaunes vives et ses feuilles opposées.

Depuis l’Antiquité, l’arnica est utilisée dans différentes traditions médicinales pour ses vertus apaisantes et cicatrisantes. Aujourd’hui, cette plante continue de susciter l’intérêt en raison de ses multiples applications thérapeutiques.

Histoire de l’arnica

L’histoire de l’arnica remonte à l’Antiquité grecque, où cette plante a été reconnue et utilisée à des fins médicinales. Dioscoride, médecin et botaniste, y faisait référence en l’appelant alcimos, qui signifie « salutaire » en grec ancien. Depuis lors, elle a été largement reconnue pour ses nombreuses vertus thérapeutiques, en particulier pour soulager les douleurs musculaires. Cette plante montagnarde est riche en principes actifs anti-inflammatoires et antalgiques. Ces qualités en font l’une des plantes médicinales les plus utilisées.

En Allemagne, en particulier, l’arnica est largement utilisée et fait partie intégrante de la médecine traditionnelle. De nombreux produits à base d’arnica sont disponibles sur le marché allemand, que ce soit sous forme de teintures, de crèmes, de gels ou d’huiles.

arnica-caracteristiques

Toutefois, le succès de l’arnica en tant que plante médicinale a entraîné son excessive exploitation. Il n’existe que deux espèces d’arnica qui poussent sur le contient eurasiatique : Arnica angustifolia et Arnica montana. La première, dite « arnica de l’Arctique » ne se rencontre que près des zones polaires, en Suède et Norvège, elle ne peut être exploitée.

L’espèce Arnica montana s’est vue menacée d’extinction dans la nature en Allemagne. Dans le but de protéger l’espèce et de garantir sa conservation, les autorités allemandes ont réglementé son exploitation.

Par conséquent, une autre espèce, l’Arnica chamissonis, est cultivée pour répondre à la demande croissante de produits à base d’arnica. Selon la pharmacopée allemande, l’Arnica chamissonis présente des propriétés similaires à l’Arnica montana. Sur le marché, le terme générique « arnica » et Arnica montana sont improprement assimilés, même quand il s’agit de l’espèce cultivée, qui est donc désormais la seule usitée, l’Arnica chamissonis.

Étymologie

L’origine du nom « arnica » demeure encore incertaine, mais plusieurs théories ont été avancées pour expliquer son étymologie. Il est possible que ce nom dérive de l’arabe, comme cela était courant à l’époque où la plante a été découverte.

Toutefois, il est plus probable que le terme « arnica » soit une altération latine du terme grec ancien ptarmiké, qui signifie littéralement « plante provoquant des éternuements ». Ce terme grec dérive du mot ptarmos, qui signifie « éternuement », lui-même issu du verbe grec ptairô (ou ptárnymai à la forme moyenne), signifiant « éternuer ». La forme moyenne explique le remplacement de la lettre « n » par la lettre « m » dans la forme grecque, donnant ainsi la forme latine arnica.

Au XIVe siècle, Matthaeus Silvaticus, médecin italien, nomme la plante ptarmica. Cependant, l’arnica était souvent confondue avec d’autres genres tels que Alisma ou Damasonium. Ce n’est qu’au XVIe siècle que Conrad Gessner, naturaliste suisse, a utilisé formellement le nom ptarmica pour désigner l’arnica.

Au XVIIe siècle, le médecin allemand Jean-Michel Fehr l’a transformé en « arnica ». Selon l’histoire, dès 1678, il  recommandait l’arnica sous forme de poudre à priser pour stimuler les éternuements et dégager les voies nasales. Par la suite, de nombreuses appellations ont été utilisées.

Taxonomie

La taxonomie de l’arnica a subi plusieurs changements au cours de son histoire. La relation étroite entre l’arnica et le genre Doronicum a suscité des débats du XVIIe au XIXe siècle. Le botaniste français Joseph Pitton de Tournefort a inclus cette plante dans le genre Doronicum au XVIIe siècle. Il l’a appelée Doronicum plantaginis folio alternum.

Au XVIIIe siècle, Carl von Linné, botaniste suédois, a défini des caractéristiques distinctives pour l’arnica. Il cite la présence de cinq filaments stériles dans les demi-fleurons, ainsi que des graines plumeuses. Il a donc créé des genres distincts et nommé l’espèce « Arnica montana » en suivant sa méthode binomiale.

Dans le même temps, Jean-Baptiste de Lamarck, naturaliste français, a classé le genre Arnica parmi les Doronicum et l’a appelé Doronicum oppositifolium. Pierre Jean François Turpin et Bernard de Jussieu, tous deux botanistes français, ont remis en question l’importance du premier critère établi par Linné pour distinguer les genres. Ils ont également contesté le second critère. De nouveaux noms ont alors été utilisés : en 1786, Doronicum montanum et en 1804, Doronicum arnica. Un genre intermédiaire entre l’arnica et le Doronicum, appelé Aronicum, a même été créé. Il est désormais obsolète et toutes ses espèces sont regroupées dans le genre Doronicum. La classification actuelle retient celle proposée par Linné.Actuellement, « arnica » désigne le genre de la plante herbacée comprenant environ une quarantaine d’espèces. Arnica chamissonis est une des plus répandues, et couramment simplement désignée par « arnica ».

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Description de l’arnica

L’arnica se caractérise par sa hampe florale peu ramifiée. Cela signifie qu’elle présente une tige principale qui porte les fleurs sans se diviser en de nombreuses branches. Les feuilles de cette plante sont disposées de manière opposée vers l’extrémité de la tige. Ces dernières sont ovoïdes et tannées, avec une texture duveteuse.

À la base de la plante d’arnica, on peut observer la formation d’une rosette constituée de certaines feuilles basales. Cette rosette se compose de feuilles qui s’organisent en cercle, avec leurs extrémités pointant vers l’extérieur.

Les capitules de l’arnica sont remarquables par leur taille, mesurant entre 6 et 8 cm de large. Chaque capitule est composé de fleurons ligulés disposés en rayons qui présentent une belle couleur jaune ou orange. Ces rayons de fleurons ligulés entourent un centre formé de nombreux fleurons tubulés.

Chaque capitule est également entouré de bractées poilues qui lui donnent une apparence caractéristique. Les fleurs de l’arnica émettent une légère odeur aromatique, ajoutant une dimension sensorielle à leur beauté visuelle. L’arnica donne un fruit semblable à une graine. Il est coiffé d’un pappus légèrement duveteux qui présente des soies brunes, rousses, blanches ou pâles.

Culture et production

La demande croissante en produits à base d’arnica, tels que les produits homéopathiques et phytothérapeutiques, atteint environ 50 tonnes de capitules secs par an en Europe. La cueillette sauvage de cette plante pose cependant des problèmes de rareté. Concentrée sur quelques sites, la pratique résulte en une surexploitation des zones indiquées. La culture de l’arnica reste difficile en raison de ses exigences spécifiques.

Des solutions alternatives sont en plein développement. Les chercheurs et les cultivateurs travaillent sur la culture contrôlée de l’arnica, ce qui permettrait de réduire la dépendance à l’égard de la cueillette sauvage. L’Allemagne et la communauté européenne ont inclus une plante thérapeutiquement équivalente originaire d’Amérique du Nord, Arnica chamissonis subsp. foliosa, dans leur pharmacopée. En outre, des conventions sont mises en place entre les parties impliquées pour concilier les aspects économiques et écologiques de l’utilisation de l’arnica.

Composition

Les fleurs d’arnica sont riches en composés actifs tels que des lactones sesquiterpéniques et des flavonoïdes, notamment l’hélénaline et la dihydrohélénaline. Ces substances confèrent à l’arnica des propriétés anti-inflammatoires et analgésiques. Ces caractéristiques en fait une plante couramment utilisée pour atténuer les symptômes de diverses affections douloureuses.

Toutefois, ces composés peuvent également présenter des propriétés allergisantes. Cela peut entraîner des réactions indésirables chez certaines personnes sensibles.

Par ailleurs, des coumarines sont présentées dans les fleurs d’arnica. Il s’agit de substances ayant des propriétés anticoagulantes.

Utilisations thérapeutiques de l’arnica en phytothérapie

Riche de plus d’une centaine de substances actives bénéfiques, l’arnica possède de nombreux usages thérapeutiques. Ces différentes propriétés confèrent à cette plante un large éventail d’applications. L’arnica bénéficie d’une reconnaissance de son usage traditionnel par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Tout d’abord, elle se distingue par ses trois principales propriétés : son action anti-inflammatoire, son effet analgésique et son pouvoir apaisant.

En tant qu’analgésique naturel, cette plante favorise la circulation sanguine et détend les tensions musculaires. En dehors de ces bienfaits, elle favorise la cicatrisation, possède des propriétés antioxydantes et est bénéfique pour la protection des vaisseaux sanguins et du tonus veineux. La phlébite superficielle se caractérise par la formation d’un caillot sanguin dans une veine qui se trouve sous la peau, souvent associée à des varices.

L’arnica est particulièrement utilisée localement pour soulager la douleur et l’inflammation associées à des contusions mineures, à des ecchymoses ainsi qu’à des hématomes. Elle apaise également les douleurs articulaires ainsi que les douleurs associées à l’arthrose.

Elle est couramment utilisée pour traiter les inflammations cutanées, les piqûres d’insectes et les cas de phlébite superficielle.

Cependant, son efficacité dans l’amélioration de la vision chez les diabétiques demeure incertaine. En ce qui concerne les douleurs post-opératoires, il est probable que l’arnica soit inefficace pour les soulager.

L’arnica est utilisée dans la médecine traditionnelle pour traiter les traumatismes mineurs et les troubles menstruels modérés. Les études en laboratoire ont montré des effets analgésiques et anti-inflammatoires chez les souris et les rats. Ces effets se font également remarquer chez les humains mais de manière moins prononcée. En réalité, aucune étude clinique n’a encore confirmé ces résultats.

Pour conclure, l’arnica est uniquement recommandée pour des applications locales. Il est donc important de prendre en compte ces informations lors de l’évaluation de l’utilisation de l’arnica à des fins thérapeutiques.

Formes galéniques

L’arnica est généralement disponible en teinture ou  en extrait. Il est important de les appliquer uniquement sur une peau indemne, en évitant tout contact avec les plaies ouvertes, les yeux et la bouche. Si un contact accidentel a lieu entre la teinture et les muqueuses buccales ou les yeux, il faut les rincer abondamment à l’eau.

Les teintures d’arnica sont alcoolisées. Cela peut provoquer une sensation de douleur lorsqu’elles sont appliquées sur une peau atteinte. Il est conseillé de les diluer profusément dans l’eau avant utilisation. En ce qui concerne les rinçages oraux, il est important de les réaliser avec des solutions fortement diluées et de les réserver aux adultes. Afin d’éviter des complications accidentelles, il est préférable de limiter l’utilisation de produits à base d’arnica en application cutanée.

Posologie

L’infusion est spécialement recommandée pour les hématomes, les œdèmes, les dislocations, les contusions, les douleurs musculaires et articulaires, les furoncles, les piqûres d’insectes et la phlébite.

Cette solution peut être préparée en infusant 2 g de fleurs séchées dans 100 ml d’eau bouillante pendant 5 à 10 minutes. Une fois refroidie, elle peut être appliquée maintes fois par jour sur la partie concernée à l’aide d’une compresse imbibée.

Une teinture diluée (1:10 dans de l’éthanol à 40 %) peut également être utilisée de la même manière. Pour ce faire, il suffit d’appliquer une compresse imprégnée de cette solution diluée sur la zone touchée, à multiples reprises dans la journée.

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Pour une inflammation de la gorge et de la cavité buccale, une teinture diluée (1:10 dans de l’éthanol à 40 %) peut être utilisée comme solution de rinçage ou de gargarisme. Il ne faut surtout pas avaler cette solution.

Contre-indications et précautions

Avant d’utiliser l’arnica à des fins thérapeutiques, il est conseillé de faire un test préalable. Pour cela, il faut l’appliquer sur une petite surface cutanée afin de détecter toute réaction allergique potentielle. Ensuite, surveiller toute réaction telle que des rougeurs, des démangeaisons, un œdème ou des vésicules.

Les personnes qui présentent des allergies à d’autres plantes appartenant à la famille des Astéracées doivent être vigilantes lorsqu’elles utilisent des produits contenant de l’arnica.

Une application continue ou excessive de produits contenant de l’arnica peut provoquer une irritation cutanée. Cela se manifeste notamment par des rougeurs, des vésicules, de l’eczéma, des démangeaisons voire des nécroses (mort des cellules de la peau). Il est donc essentiel de faire un usage ponctuel de ces produits.

Les informations disponibles concernant l’utilisation topique de l’arnica chez les enfants sont limitées. Certaines sources suggèrent de restreindre son utilisation aux enfants âgés de trois ans et plus. Il est donc recommandé de solliciter l’avis d’un professionnel de la santé avant d’appliquer de l’arnica sur la peau d’un enfant.

L’Organisation Mondiale de la Santé déconseille l’utilisation de produits à base d’arnica par voie orale pendant la grossesse. En effet, l’arnica peut stimuler les contractions de l’utérus. Néanmoins, la Coopération scientifique européenne en phytothérapie considère l’utilisation locale de produits à base d’arnica (sur la peau) comme sans danger pendant la grossesse. La prudence est toutefois recommandée. Pour les femmes qui allaitent, il est préférable de ne pas appliquer d’arnica sur le mamelon ou à proximité pendant l’allaitement.

Il est également crucial de souligner que l’ingestion de produits à base d’arnica peut entraîner des troubles digestifs violents tels que la diarrhée, des problèmes d’arythmie cardiaque et des problèmes respiratoires.

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