En méditerranée, l’appellation badiane tire son origine du mot persan badian qui signifie fenouil ou anis. D’ailleurs, le fruit présente des similarités avec l’Illicium anisatum. On parle aussi de fenouil de Chine ou d’anis de Sibérie. Par ailleurs, sa forme s’apparente à celle de la badiane japonaise, mais celle-ci se distingue par sa toxicité. La badiane du Japon est interdite à la vente et à la consommation sur le territoire français.
L’appellation « anis » se justifie par son odeur qui se rapproche de celle de l’anis vert. Le qualificatif « étoilé » renvoie tout simplement à la forme des carpelles. Chacune des 8 contient une graine et le tout ressemble à une étoile.
Histoire de l’anis étoilé
L’Europe doit sa découverte de l’anis étoilé ou de la badiane de Chine à l’explorateur Marco Polo. Ce marchand le ramène de ses explorations du XIIIe et XIVe siècle. Très vite, le fruit devient privilégié et gagne de la valeur. Le marché de la badiane de Chine prospère à partir de la Renaissance.
D’un autre côté, l’explorateur anglais Thomas Cawendish en fait également la découverte en 1558. Catégorisé parmi les épices rares, l’anis étoilé est convoité à partir du XVIIe siècle. L’empire britannique en importe depuis l’Occident, notamment depuis la Russie. Plus tard, le pays s’approvisionne directement auprès de la Chine.
Quant aux Chinois, ils connaissent et utilisent l’anis étoilé depuis trois millénaires. Outre un usage culinaire, la badiane se retrouve également dans les temples. Son parfum en fait un encens apprécié dans les lieux de culte.
Culture et production
Le badianier fleurit au mois de juin et produit des fruits deux fois dans l’année. La première récolte se fait au mois d’octobre et la deuxième en avril. La cueillette concerne les fruits verts. La couleur brun ou marron rouge caractéristique de l’anis étoilé résulte du séchage au soleil.