Au Moyen Âge, l’angélique officinale était utilisée pour chasser les mauvais esprits. Toutefois, c’est « grâce » à l’épidémie de la peste qui a sévi à Niort en 1602 que la plante montra son véritable potentiel. Effectivement, afin d’éviter la contagion, de nombreuses personnes ont décidé de mâcher ses feuilles. Il était même recommandé de porter des colliers de graines d’angélique à son cou. Évidemment, la science n’a pas encore confirmé la véracité de ces croyances. Mais force est de constater que l’angélique vraie éloigne les puces.
Origine du nom « herbe aux anges »
La fameuse herbe aux anges a hérité de ce nom grâce aux propriétés magiques qui lui ont été attribuées et à son odeur musquée. Outre sa capacité de conjurer les envoûtements, son parfum si particulier ne laissait pas les sorciers de marbre.
Les médecins de la Renaissance lui donnèrent le nom de « racine du Saint-Esprit » en raison de ses propriétés permettant de venir à bout de graves maladies. Selon le médecin, alchimiste et philosophe d’origine suisse Paracelse, la plante aurait permis de faire face aux grandes épidémies de peste de 1510. Un grand nombre de Milanais put être sauvé grâce à la dissolution de l’angélique en poudre dans du vin.
En 1716, un dictionnaire botanique et pharmaceutique octroya de nombreuses qualités à l’angélique officinale. En plus de ses bienfaits sur l’estomac, elle résistait à diverses substances venimeuses et à la morsure d’un chien enragé.
Compte tenu de ses vertus médicinales, l’herbe aux anges était considérée comme un concurrent sérieux du ginseng de Corée.
Description de l’angélique officinale
L’angélique officinale se présente comme une herbe particulièrement robuste, bisannuelle ou vivace à courte durée de vie. Celle-ci se distingue d’abord par sa grosse racine, qui laisse ensuite place à une longue tige épaisse. En général, cette plante herbacée mesure entre 2 et 3 m. Elle ressemble légèrement à une carotte sauvage avec une longue racine fusiforme, épaisse et charnue de couleur pourpre. Ses fleurs sont agencées en ombelle, avec une couleur allant au blanc à vert-jaune. Elles donnent naissance à des petits fruits de forme ovale, de couleur jaune crème ou marron clair.
Outre son aspect, cette herbe se démarque par sa forte odeur musquée. Son goût sucré aromatique n’est pas sans rappeler celui de la réglisse.
Attention ! Il est facile de confondre l’angélique officinale avec d’autres plantes toxiques, comme le Conium maculatum. Il faut donc bien déterminer de quelle espèce il s’agit avant de l’ingérer. Dans le cas contraire, le consommateur risque de ne pas supporter la lumière du soleil et d’avoir de l’eczéma.