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Ananas (Ananas comosus)

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Caractéristiques de l’Ananas

  • Nom : Ananas
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne :
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Liliopsida
  • Sous-Classe :
  • Ordre : Poales
  • Famille : Bromeliaceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Ananas
  • Espèce : Ananas comosus

Voir les produits associés à l’Ananas

L’ananas : sa culture, son origine, ses vertus en phytothérapie, ses utilisations et sa consommation.

L’ananas comosus est une plante xérophytes, appartenant à la famille des broméliacées. Bien qu’il soit originaire d’Amérique du Sud, de nombreuses cultures sont réalisées dans des pays tropicaux, donnant ainsi naissance à plusieurs variétés de ce fruit. Celles-ci se distinguent en sept groupes : le Cayenne, le Spanish, le Queen, la Victoria, le pain de sucre, le Pernambuco et le Mordilonus-Perolera-Malpure. Son fruit, l’ananas, est comestible et est reconnu pour sa saveur et surtout ses nombreux bienfaits sur la santé. Sa composition nutritionnelle et ses composants, notamment la broméline, lui permettent de prendre soin de la peau, des cheveux, des intestins… La plante entière peut également être transformée et trouve sa place dans l’industrie textile et la papeterie. Quelques conseils s’imposent, toutefois, quant à sa consommation.

Qu’est-ce que l’ananas ?

L’ananas est un fruit tropical au goût sucré, issu de la plante dénommée ananas comosus. Sa culture peut être en intérieur ou en extérieur. Quoi qu’il en soit, des conditions sont à respecter au niveau du sol, du climat, de l’arrosage, etc. Plusieurs variétés d’ananas proviennent des quatre coins du Globe et leur histoire remonte à l’époque de la deuxième expédition de Christophe Colomb.

Étymologie et nomenclature

Par l’intermédiaire du portugais ou de l’espagnol ananas, le mot « ananas » provient du tupi-guarani naná naná signifiant « parfum des parfums ». Selon André Thevet, les indigènes habitant le Brésil en 1555 appelaient ce fruit « nana ».

« Ananas » est un nom vernaculaire pouvant désigner d’autres espèces de broméliacées, dont le fruit est peu ou non comestible. On peut citer l’ananas sauvage, le zananas mawon ou encore l’ananas bois. Ce mot désigne aussi d’autres espèces du genre botanique « ananas » telles que l’ananas bracteatus sous les noms d’ananas marron et d’ananas sauvage.

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La lettre s du mot ananas se prononce en France métropolitaine et en Suisse romande. Tel est également le cas dans certaines situations dans les Antilles françaises. En revanche, le s ne se prononce pas en Belgique, au Québec ni en Haïti. 

L’ananas comosus est une espèce de plantes xérophytes ayant été décrite et illustrée en premier par Georg Everhard Rumphius. Ce marchand, militaire et architecte avait passé des années à Ambon pour observer, récolter et décrire la faune et la flore des Indes orientales. Son ouvrage « Herbarium amboinense », paru en six volumes de manière posthume en 1741, couvre 1 200 espèces. En appui à ces travaux, le naturaliste suédois Carl von Linné nomma cette espèce « Bromelia comosus » en 1754. En 1917, le botaniste américain Elmer Drew Merrill classa l’espèce dans « ananas », un genre de plantes de la famille des broméliacées.

Description et floraison

L’ananas est une espèce terrestre de plantes herbacées. Avec ses épineuses et longues feuilles lancéolées et sa courte tige (souvent unique), il peut atteindre 1 à 1,50 m. Comme toutes les broméliacées, cette plante présente au bout de la tige une couronne de feuilles qui surmontent des fleurs bleues.

Ayant la structure classique des monocotylédones, la tige abrite dans son écorce une racine interne ultra lignifiée. Concernant ses feuilles qui mesurent entre 50 cm et 1,80 m, elles sont généralement dentées, parfois lisses. Sur leur face inférieure, des îlots de fibres contenus dans des parenchymes sous-jacents les rendent rigides. Quant aux fleurs, elles sont éphémères, car elles ne vivent que pendant une journée. Sans pédoncule, elles donnent plusieurs baies coniques et stériles qui grossissent individuellement. Toutefois, au bout de 100 à 200 unités, elles se rejoignent pour former une inflorescence globuleuse ayant l’aspect d’un artichaut. À maturité, celle-ci donne ainsi l’infrutescence qu’on appelle « ananas ». On entend par infrutescence les fruits résultant du développement d’une inflorescence.

Ce fruit composé peut mesurer jusqu’à 30 cm de longueur. Son écorce aux motifs hexagonaux change de couleur selon la variété. La couleur de sa juteuse chair varie également et peut être jaune ou blanche. Son poids est proportionnel à celui du pied lors de la floraison. Il appartient ainsi aux planteurs de faire fleurir ce type de plante au moment opportun.

L’ananas comosus est la seule espèce du genre ananas qui est autostérile, ce qui fait de lui une plante CAM (chlorophyllienne). Il a effectivement un métabolisme acide crassulacéen, un type de photosynthèse permettant aux plantes terrestres de fixer le carbone. Ses graines sont rares, d’où la cohabitation nécessaire de deux variétés différentes.

Histoire de l’ananas

Les Indiens d’Amérique centrale et des Caraïbes consommaient déjà l’ananas lorsque Christophe Colomb le découvrit lors de sa deuxième expédition. Ensuite, ce fruit est présenté à la Cour d’Espagne en 1535, puis diffusé par les Portugais à la suite de l’ouverture des grandes voies maritimes.

Au temps du deuxième voyage de Christophe Colomb 

On dit que Christophe Colomb a découvert ce fruit quand il arrive en Guadeloupe en 1493. Cependant, aucun écrit ne confirme cela. Par contre, Michele da Cuneo, un de ses compagnons de voyage, a décrit l’ananas dans une lettre envoyée à un de ses amis à Savone. Il a été dit qu’en Guadeloupe, ses arbustes ressemblaient à des artichauts, mais sa taille était quatre fois supérieure. Ils donnaient un fruit semblable à des pignes, mais deux fois plus grand. Celui-ci se coupait au couteau comme un navet, était magnifique et semblait très sain.

Pour accueillir et aider les navigateurs à se rafraîchir, les Guadeloupéens leur offraient des tranches d’ananas. Les Caraïbes habitant la Guadeloupe à l’époque décoraient l’entrée de leur hutte avec ce fruit afin de témoigner de leur hospitalité. Les navigateurs portugais en rencontrèrent également au Brésil, notamment lors de l’escale de la flotte de Magellan dans la baie de Rio au cours de sa première circumnavigation. La première mention de l’ananas y a été réalisée en 1519 par le marin et chroniqueur Antonio Pigafetta.

Au XVIe siècle

Le fruit arriva ensuite en Martinique en 1548. Ses vertus furent vantées par le père Du Tertre dans son ouvrage « Histoire générale des Antilles habitées par les François ». Selon lui, l’ananas est « le roi des fruits, car Dieu lui a mis une couronne sur la tête ». De 1555 à 1556, l’explorateur et écrivain-géographe André Thevet réalise une expédition au Brésil. Il profita de son séjour dans la baie de Rio pour observer les singularités de la faune et de la flore locales. Il se concentra sur le manioc, la noix de cajou, le pétun, l’arachide et l’ananas. À son retour, il écrit dans son ouvrage que ce dernier indiquait un fruit. Les indigènes l’appelaient nana et l’utilisaient communément pour soigner les maladies. Telle une pomme de pin, « il fait tout autour ». Comme une citrouille de taille moyenne, il devient jaune à maturité. Sa douceur et sa saveur sont excellentes. Il se présente souvent sous forme de confiture, car sa version mûre ne peut pas tenir longtemps. Avant d’être mûr, ce fruit est rude à manger au point d’agresser les papilles. Ses feuilles, lorsqu’elles croissent, ressemblent à de larges joncs. N’ayant aucune graine, cet arbrisseau se plante par des petits rejets.

Les navigateurs portugais partageaient l’ananas tout au long de leur voyage : dans l’île de Sainte-Hélène, à Madagascar (en 1549), en Inde, au Japon… Les Espagnols en diffusèrent également aux Philippines ainsi que dans les îles du Pacifique. La date exacte d’introduction de ce fruit en Afrique est inconnue jusqu’alors, mais est estimée vers le début du XVIe siècle.

Au XVIIe siècle

Le missionnaire père João dos Santos mentionne le fruit dans son ouvrage « Éthiopia orientale » de 1609. Il dit que les nombreux ananas trouvés au Mozambique sont aussi excellents que ceux du Brésil.

Bien que l’ananas reste encore rare en Europe à cette époque, les Hollandais le firent connaître sous forme confite. Ce fruit bénéficiait aussi de la culture sous serre en Hollande (à Leyde), en Grande-Bretagne, puis en France. D’ailleurs, sa ressemblance avec la pomme de pin donna aux Anglais l’idée de l’appeler « pine apple ».

À partir du XVIIIe siècle

Louis XIV exigea à ce que ses jardiniers cultivent de l’ananas dans les serres du château de Choisy-le-Roi. Sa culture jugée trop chère fut abandonnée pendant un temps, mais aussitôt reprise par le responsable du potager du château de Versailles Lenormand. En 1718, le conseiller au Parlement de Bordeaux, Hyacinthe de Labat de Savignac, en importa des plants depuis les Caraïbes. Pendant le siècle suivant, la culture se développa à Bordeaux dans des serres métalliques vitrées. La production s’améliorait grâce à la découverte du thermosiphon. Toutefois, la pratique fut arrêtée, car elle ne faisait pas le poids face aux importations à bas prix effectuées par voie maritime.

L’ananas fut introduit à Hawaï en 1790. Les États-Unis devinrent le plus gros producteur mondial d’ananas via la société Dole Food Company. Celle-ci construisit ses usines de production à Hawaï et aux Philippines.

Production

Ci-dessous le classement des pays producteurs d’ananas en 2019 selon les données statistiques de la FAO.

RangPaysProduction (tonnes)Part mondiale (%)
Autres pays7 027 49225
12Ghana743 0983
11Angola870 2573
10Colombie1 008 6874
9Mexique1 041 1614
8Nigeria1 671 4406
7Thaïlande1 679 6686
6Inde1 711 0006
5Chine1 727 6076
4Indonésie2 196 4568
3Brésil2 426 5269
2Philippines2 747 85610
1Costa Rica3 328 10012
TOTAL 28 179 348100

Ainsi, la production mondiale d’ananas a augmenté de 2,7 % entre 2014 et 2019. Elle s’élevait à 25,4 millions de tonnes en 2014.

Variétés

Les différents caractères (plus ou moins épineux) et la localisation de la culture ont conduit à une catégorisation des cultivars d’ananas en sept groupes. Leurs caractéristiques morphologiques telles que la couleur des pétales, la résistance du fruit aux ravageurs et aux maladies ainsi que le port du plant y contribuent aussi. La hauteur du pédoncule par rapport à celle du fruit et la propension de la plante à former des cayeux et des bulbilles sont également importantes. Les sept groupes depuis lesquels les variétés d’ananas proviennent sont :

  • Le Cayenne ou le Cayenne lisse (« Smooth Cayenne » ou « Sweet Cayenne » en anglais) est la variété d’ananas la plus cultivée et la plus consommée. Elle est ferme et acide avec de la chair jaunâtre assez fibreuse. À maturité, elle est de couleur orange et de taille assez grosse.
  • L’ananas Spanish a une peau pourpre. Sa chair est jaune pâle, acidulée et fibreuse.
  • Le Queen est la variété d’ananas la plus petite. Il est peu connu malgré ses yeux proéminents et sa texture croustillante. De couleur jaune pâle, sa chair est parfaitement équilibrée en termes de goût, car elle est peu acide et sucrée.
  • La Queen Victoria ou simplement Victoria est un ananas importé du Kenya, de l’île Maurice et de l’île de la Réunion. À chair juteuse, elle est savoureuse et parfumée en été. Par contre, elle est acide et fade en hiver.
  • Le pain de sucre ou l’ananas bouteille de Guadeloupe est la variété que Michele da Cuneo a décrite. Spécifique aux îles des Caraïbes, il gagne en originalité grâce à des hybridations et à des mutations successives. Il se rapproche d’autres variétés épineuses telles que le Sugar Loaf et le Black Antigua des Antilles, ou encore le Branco du Brésil.
  • Le Pernambuco est un ananas provenant d’Amérique centrale, d’Amérique du Sud et de Malaisie. Sa chair douce, peu acide et très sucrée est jaune ou blanchâtre.
  • Le Mordilonus-Perolera-Malpure est l’ananas le plus gros, car il peut peser jusqu’à 4 kg. De forme allongée, il est cultivé en Amérique du Sud et en Amérique centrale. De couleur blanchâtre ou jaune, sa chair est sèche, cassante, très sucrée et légèrement acidulée.

L’ananas est donc essentiellement originaire d’Amérique du Sud, particulièrement du nord-est de l’Argentine, du Paraguay et du sud du Brésil. Toutefois, on trouve aussi des cultures à la Réunion, à Maurice et ailleurs.

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Comment cultiver et entretenir l’ananas ?

L’ananas comosus est une plante tropicale qui a besoin d’un sol riche, fertile, bien aéré et efficacement drainé. Des rituels d’entretien sont aussi nécessaires.

Culture

Le sol doit avoir un pH compris entre 4,5 et 5,5, ce qui réduit la prolifération des maladies. L’ananas a besoin d’une température comprise entre 18 et 24 °C pour pousser, mais jamais en dessous de 15 °C. On obtient le fruit entre 14 et 20 mois après la plantation. En effet, six mois sont nécessaires pour la phase végétative et cinq à six entre le forçage et la récolte. Un même plant produit un fruit par tige selon la variété ou l’espèce. Il faut savoir qu’au cours de sa vie, il peut produire deux à trois tiges, également selon l’espèce ou la variété. La première fructification s’effectue généralement après 20 mois et la seconde, après 15 mois.

L’ananas comosus est adapté au climat aride, bien qu’elle redoute les rayons de soleil qui arrivent directement sur elle. Ainsi, il lui faut seulement une bonne lumière. La densité de sa plantation va jusqu’à 60 000 pieds par hectare. En revanche, si la culture se passe en intérieur, un pot de 15 cm de diamètre suffit. Cette plante développe très peu de racines. Comme ces dernières redoutent les excès d’eau, il convient donc de percer correctement le fond du pot.

L’ananas comosus a également besoin d’une certaine humidité. Des cellules absorbantes se trouvent à la base de ses feuilles, notamment au creux de la goulotte qu’elles forment. Elles récupèrent la moindre trace d’humidité. En hiver, il est conseillé de poser le pot d’ananas sur un lit de gravier ou de billes d’argiles plongé dans l’eau de manière permanente. Assurez-vous seulement que l’eau n’arrive pas à la hauteur du pot. La plante profite de la simple humidité de l’air grâce à l’évaporation.

Sa pousse en plein air en toute saison a bien été maîtrisée depuis les années soixante-dix. Néanmoins, l’emploi de produits chimiques s’impose. Le déclenchement de la floraison des plants se fait par aspersion d’éthylène sous forme de gaz dissous dans l’eau. Il est aussi possible d’utiliser des morceaux d’éthylène dégagés par du carbure de calcium ou encore des produits dégageant de l’éthylène de type Ethrel. Si le but de la culture est commercial, ce dernier produit permet aussi la coloration des fruits de manière homogène et au moment opportun. Cependant, ce fruit est considéré comme non climactérique, c’est-à-dire que sa maturation ne dépend pas de l’éthylène.

Que l’ananas comosus pousse en intérieur ou en extérieur, un arrosage modéré et régulier est nécessaire. Au printemps et en été, le terreau doit être maintenu légèrement humide. De l’engrais humide à forte teneur en azote et en potassium est à ajouter tous les 15 jours pour fertiliser le sol. Arrosez idéalement avec une eau peu calcaire et à température ambiante. En hiver et en automne, attendez que le sol soit sec en surface avant de procéder au deuxième arrosage. Un apport en engrais dans le mois suffit.

Multiplication

Dans la nature, les oiseaux-mouches pollinisent l’ananas. Par la suite, on assiste à la formation de petites graines brunes dans le fruit. Les cultivateurs ont intérêt à éviter ce phénomène, car ces graines affectent le goût de ce dernier.

L’ananas se reproduit essentiellement par multiplication végétative puisqu’il est multiplié par bouturage de la couronne de ses feuilles. Il est aussi possible de le multiplier par division des rejets formés à la base de la plante lors de la floraison.

Ravageurs et maladies

Parmi les maladies de l’ananas, on peut citer la gommose qui est causée par la présence de ravageurs ou la pourriture du fruit. On retrouve aussi la pourriture du cœur, maladie provoquant le ralentissement de croissance et des décolorations foliaires de la plante à cause du champignon oomycète Phytophthora sp. La maladie des taches noires causée par un champignon provoquant l’affaiblissement de la plante est aussi très fréquente. Parmi les ravageurs d’ananas, on peut citer les pucerons, la cochenille, l’araignée rouge, l’oïdium…

D’autres symptômes peuvent survenir et être réglés avec quelques astuces simples. Les feuilles qui se ternissent ou qui pâlissent ont besoin davantage de lumière. Les feuilles qui s’affaissent ont besoin de plus d’humidité, d’où la nécessité d’y brumiser de l’eau. Si la plante ne pousse pas ou si l’ananas ne grossit pas, cela signifie que l’engrais est insuffisant.

Transport

Si l’ananas est cueilli immature, il ne mûrit pas hors de sa plante. S’il est expédié par bateau, il doit être cueilli avant maturation (quand il est encore assez dur) ou juste mûr. Quand la couronne de feuilles atteint une certaine taille, on supprime le cœur pour arrêter sa croissance. L’idéal est de mettre le fruit dans une cale de bateau, dont la température se situe entre 10 et 13 °C. S’il est envoyé par avion, il peut être cueilli à maturité et gardé à une température de 7 à 10 °C. Il doit être transporté dans un emballage alvéolé et ultra protecteur. Malgré sa rudesse apparente, l’ananas est un fruit fragile. Le moindre choc peut entraîner une lésion et, par la suite, une zone de pourriture.

D’où proviennent les vertus de l’ananas ?

L’ananas est le fruit exotique par excellence grâce à ses diverses propriétés et à ses compositions nutritionnelles exceptionnelles.

Phytochimie

Le fruit de l’ananas comosus contient plusieurs composés phytochimiques, surtout des polyphénols. Cela inclut l’arbutine, l’acide férulique, la vanilline, l’acide coumarique et l’épicatéchine. On retrouve aussi d’autres types d’acides : gallique, syringique, sinapique et chlorogénique. Antioxydants naturels, ces composés contribuent dans la prévention et le traitement du cancer et des maladies neuro dégénératives, inflammatoires et cardiovasculaires. Ils sont aussi employés comme additifs dans les industries cosmétique, agroalimentaire et pharmaceutique. Toutes les parties de cette plante contiennent de la broméline, un mélange d’enzymes protéolytiques appartenant à la famille des protéases. Cette substance est recommandée comme complément alimentaire. Elle possède de nombreux bienfaits sur la santé, car elle a des effets cicatrisants, anticancéreux et anti-inflammatoires. Cette enzyme aide aussi à réduire la douleur au niveau du nez, des sinus, des gencives… Elle est souvent utilisée après une blessure ou une intervention chirurgicale. Il est bon de noter que la broméline disparaît quand l’ananas est cuit ou mis en conserve.

Composition nutritionnelle

Ci-dessous la composition nutritionnelle générale moyenne pour 100 g d’ananas frais :

  • 85,5 g d’eau ;
  • 13,1 g de glucides (dont 9,9 g de sucres) ;
  • 1,4 g de fibres ;
  • 0,54 g de protides ;
  • 0,12 g de lipides (dont 0,01 g d’acides gras mono-insaturés, 0,01 g d’acides gras saturés et 0,04 g d’acides gras polyinsaturés).

Presque 86 % de ce fruit sont donc composés d’eau, ce qui rend son apport énergétique relativement faible. Pour 100 g d’ananas frais, l’apport énergétique moyen est de 54 kcal ou 231 kJ.

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En ce qui concerne les micronutriments contenus dans 100 g d’ananas frais, ci-dessous leur composition nutritionnelle moyenne.

MicronutrimentsDétailsMasse
Sels minérauxSodium< 5 mg
Phosphore8 mg
Calcium8 mg
Magnésium15 mg
Chlorure22 mg
Potassium140 mg
Oligo-élémentsIodetraces
Séléniumtraces
Cuivre60 µg
Zinc80 µg
Fer170 µg
Manganèse840 µg
VitaminesVitamine B920 µg
Vitamine B230 µg
Vitamine B650 µg
Vitamine B160 µg
Provitamine A67 µg
Équivalent Vitamine A112 UI
Vitamine B5170 µg
Vitamine B3310 µg
Vitamine C46 100 µg

Quelles sont les actions de l’ananas sur le corps humain ?

Ces composants de l’ananas confèrent à ce fruit de véritables pouvoirs bénéfiques sur le corps humain.

L’ananas est anticellulite et diurétique

Composé principalement d’eau et de quelques acides organiques, l’ananas a un effet diurétique. Ce fruit aide ainsi à lutter contre la rétention d’eau et à prévenir la cellulite grâce à son action drainante.

Il est bon pour la circulation sanguine et le cœur

La broméline contenue dans l’ananas réduit la formation de caillots dans le sang et réduit le risque d’accidents cardiovasculaires.

Il favorise le transit intestinal et abaisse le cholestérol

Sa haute teneur en fibres lui permet d’aider en cas de constipation. Ces fibres réduisent également l’absorption en gardant sous contrôle le niveau du mauvais cholestérol présent dans le sang. Par ailleurs, la broméline de l’ananas protège le système digestif en agissant sur certains agents infectieux responsables de diarrhée.

Il aide à combattre le diabète

Comme il contient peu de glucides et de sucres, ce fruit permet de mieux contrôler le sucre dans le sang. Consommer 100 g d’ananas frais par jour peut ainsi aider à combattre le diabète.

Il aide à brûler les graisses

La broméline de l’ananas favorise la digestion des protéines en brûlant rapidement les graisses.

Il a une propriété cosmétique importante

Il est déjà connu que manger des fruits frais par jour est bénéfique pour la santé. Mais encore, utiliser de l’ananas directement sur le visage rend la peau lisse et radieuse. Pour ce faire, il convient de commencer par mixer 50 g de ce fruit et 50 g d’amandes. Puis, il faut appliquer le mélange comme un masque, le laisser agir pendant 15 min et rincer. Si la personne a la peau grasse, elle peut tamponner directement son visage avec le jus d’ananas en vue de réduire l’excès de sébum.

L’ananas aide également à retarder la formation des rides.

Il renforce les ongles et réduit la chute de cheveux

Sa forte teneur en vitamine C permet à ce fruit de combattre le stress oxydatif qui fragilise les ongles et qui rend les cheveux cassants.

Dans quels domaines utiliser l’ananas ?

Au vu des propriétés de l’ananas comosus et des compositions nutritionnelles de son fruit, trois domaines se démarquent. On parle de l’alimentation, du textile et de la papeterie.

L’industrie textile

Depuis plusieurs siècles, les feuilles d’ananas comosus sont utilisées aux Philippines. Désormais, la fibre naturelle obtenue à partir de ces feuilles s’exporte en Europe et en Amérique du Nord. Son extraction est manuelle. Concrètement, il convient de racler la feuille d’ananas comosus pour retirer ses fibres. Ensuite, ces dernières sont séchées et blanchies au soleil avant d’être nouées et filées.

Légère et souple, la fibre d’ananas permet de fabriquer deux matières naturelles distinctes : la piña et le piñatex. La piña est une étoffe fine, transparente et brillante qui est utilisée pour confectionner du linge de table, des vêtements traditionnels… Véritable alternative au cuir animal, elle s’associe merveilleusement bien avec du polyester et de la soie. Le piñatex, quant à lui, est ce qu’on appelle le « cuir d’ananas ». Durable, ce cuir végétal est utilisé en maroquinerie, en habillement, en ameublement, etc.

La papeterie

Pour fabriquer du papier, les fibres végétales sont une véritable alternative à la pâte issue du bois. Les plus utilisées sont, entre autres, les fibres non ligneuses comme celles du riz, du bambou, des roseaux et de la feuille d’ananas. En Chine, la technique d’obtention de la fibre de feuilles d’ananas s’obtient de la manière suivante. Il convient de gratter la couche verte superficielle des feuilles, que ce soit à la main ou avec une machine à décaper. Les fibres sont ensuite lavées, séchées au soleil, puis filées ou pilonnées de manière à obtenir une pâte à papier. Il est possible de combiner ce type de fibre avec du coton afin d’avoir du denim, dont le drapé est similaire à un denim de coton pur.

Les grandes plantations d’ananas sous les Tropiques produisent une quantité de déchets végétaux considérable. Néanmoins, ces derniers peuvent être valorisés, d’où le lancement des recherches sur l’extraction et l’utilisation des fibres d’ananas par procédé industriel. Les pays investigateurs sont, entre autres, l’Inde, les Philippines, le Japon et la Malaisie.

L’alimentation

L’ananas peut être consommé en dessert, découpé en tranches ou en morceaux dans une salade de fruits par exemple. Il peut être servi en jus ou en smoothie. Ce fruit fait partie des ingrédients de base de certains cocktails comme la piña colada. Il peut aussi accompagner d’autres fruits, des légumes, des viandes ou des poissons dans divers plats. En pâtisserie, l’ananas peut agrémenter un gâteau, une tarte, un plan, un cake…

Les enzymes (notamment des peptidases comme la broméline, la phytepsine et l’ananaïne) de ce fruit permettent d’attendrir la viande. Pour ce faire, il convient de tremper la viande dans un bol contenant des tranches d’ananas, du jus de citron et de l’huile de table. Il est conseillé de laisser reposer la marinade pendant deux heures avant la cuisson. Ces mêmes enzymes permettent également à ce fruit de liquéfier la gélatine.

L’ananas fait partie des ingrédients de certaines bières au Congo et de certains vins blancs au Bénin ainsi qu’au Togo. Au Burundi, ils produisent de la liqueur d’ananas appelée bourasine.

Consommation d’ananas : y a-t-il des risques pour la santé ?

La broméline est dangereuse pour les personnes allergiques. En effet, la consommation d’ananas entraîne la libération d’histamine dans l’organisme, ce qui peut provoquer des réactions allergiques comme des urticaires. La broméline est aussi interdite aux personnes qui sont sous traitement anticoagulant. Si vous êtes enceinte, ce fruit n’est pas contre-indiqué. Toutefois, il est à consommer avec parcimonie, car il aggrave les remontées acides et les brûlures d’estomac.

Assurez-vous que l’ananas soit bien mûr au moment de l’achat. Évitez celui dont la partie externe est verdâtre (trop immature) ou encore celui à la peau brun foncé (trop mature). Veillez à ce que les feuilles soient de couleur verte assez vive et que le fruit n’ait pas de bosses. Son parfum doit aussi être intense. Afin de préserver ses principes nutritionnels, il est conseillé de toujours le manger frais.

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