En 1759, Bernard de Jussieu crée les Terebintaceae, qui est un genre comprenant le sous-ordre des Cassuvium (Anacardium). En 1789, le neveu de Bernard de Jussieu, Antoine Laurent de Jussieu, publie sa taxonomie dans les genres de plantes. Ainsi, il a été constaté que l’anacardier appartient à la famille des Terebintaceae, classe XII, ordre XIV. Jean-Baptiste de Lamarck l’a appelé acajou à pommes (Cassuvium pomiferum, Lam.) et l’a placé dans la famille des Terebintaceae Juss. Selon John Lindley, cela deviendra plus tard Anacardiaceae (R. Brown).
À partir des mots grecs anciens ἀνά (aná, « au-dessus ») et καρδία (kardía, « cœur »), signifiant « au-dessus du cœur », on a pu créer le nom de genre Anacardium. Le faux fruit est souvent rouge et en forme de cœur, comme le montre l’illustration de Köhler. Le titre spécifique Occidental est dérivé du latin occidentalis, signifiant « à l’ouest ».
La version française s’est basée sur le latin médiéval anacardus pour donner le nom anacarde. Quant à cajou, le terme est originaire de la langue Tupi “cajú”, qui fait référence à l’anacardier et à ses fruits.
Anacardier : description de l’arbre
L’anacardier se caractérise par sa taille et son aspect de petit arbre dont la cime est en forme de trompette. Sa hauteur est de 6 à 12 m et le plus haut peut atteindre 15 m. Son système racinaire se caractérise par des racines pivotantes rotatives qui pénètrent profondément dans le sol. Celles qui sont latérales, quant à elles, s’étendent souvent plus loin de l’arbre. L’anacardier dispose de feuilles simples, alternes, ovales-obovales, vert foncé, coriaces et persistantes. Mesurant 10 à 20 cm de long, elles atteignent parfois 10 cm de large. Elles disposent également d’une nervure médiane très visible, ainsi que 6 à 10 paires de nervures latérales.
Lors des saisons sèches, les fleurs blanc rosé apparaissent. Durant le mois de décembre, avec une mousson plus ou moins faible, on peut assister à une floraison assez persistante. Les fleurs ont un diamètre d’un centimètre et sont pentamériques. Elles se caractérisent par 5 pétales roses linéaires et un calice à 5 lobes. Avec une longueur inégale et un style unique, les fleurs entourent souvent 8 à 10 étamines. Délicatement parfumées, elles attirent les abeilles et constituent une bonne source de miel. Leur regroupement se présente sous forme de longues panicules terminales constituées de spécimens mâles en grand nombre, des bisexués et des stériles. De longues étamines de 8 à 9 mm caractérisent le premier cas, tandis que le reste présente une longueur de 5 à 6 mm.
Lorsque la fécondation de la fleur est terminée, le réceptacle à la base du fruit et le pédoncule se dilatent. Ils se transforment en un faux fruit charnu, gonflé et juteux communément appelé “pomme de cajou”. Mesurant 2 à 20 cm de long, avec un diamètre allant de 1 à 8 cm, ce dernier prend la forme d’un poivron rouge, orange ou jaune. Sur un plan botanique, on ne parle pas d’un fruit, mais d’un faux fruit commestible dans cet état. Transformé en confiture ou mariné dans du rhum, il est parfait pour la consommation.
En outre, la formation des fruits s’effectue à la fin de la saison sèche. Il s’agit d’une drupe à la forme d’un rein d’environ 3 cm de long, ne s’ouvrant pas d’elle-même. Elle a la particularité de disposer d’une coque toxique et piquante. Cette dernière contient une amande blanche consommable, qui n’est autre que la noix de cajou.