La plante se démarque par la singularité de la disposition de ses feuilles, légèrement poilues et à contour ovale-triangulaire. Opposées ou décussées à la base des tiges, elles deviennent alternes lorsqu’elles sont en hauteur. De plus, les basales sont profondément divisées en lobes dentées jusqu’à la nervure. Celles supérieures sont moins découpées et plus étroites.
Les rameaux supérieurs sont alternes et de couleur rougeâtre. La tige velue de l’ambroisie se ramifie à la base avec l’âge, et vire au rouge. Les cotylédons courts se trouvent à la base et ne sont plus visibles après deux ou trois étages de feuilles.
L’inflorescence de l’ambroisie se compose de nombreux capitules de petites fleurs verdâtres, entourées par un involucre à bractées soudées. Ils sont disposés en épis terminaux au sommet de la plante. Les parties supérieures regroupent vingt à cinquante fleurs mâles. En revanche, une ou deux fleurs femelles sans pétales se trouvent insérées au niveau des aisselles des feuilles supérieures.
Le fruit de l’ambroisie à feuilles d’armoise est un akène de 4 à 5 mm de long, d’aspect lisse et de forme ovoïde. Il possède 5 à 6 courtes épines terminales.
Synonymes et variétés
Les autres appellations scientifiques de l’ambroisie à feuilles d’armoires sont aussi : Ambrosia elata, Ambrosia paniculata, Ambrosia elatior, Iva monophylla.
En plus de l’Ambrosia artemisiifolia, on peut distinguer :
- l’ambroisie trifide (Ambrosia trifida) qui se retrouve dans les régions d’ex-Midi-Pyrénées,
- l’ambroisie à épis lisses (Ambrosia psilostachya) qui est allélopathique et inhibe le développement d’autres plantes en produisant des substances toxiques ou chimiques.
Elles ont toutes les trois une biologie similaire.
Habitat et répartition
À l’origine, l’Ambrosia artemisiifolia poussait exclusivement en Amérique du Nord, dans les dunes de sable désertiques.
En France, l’espèce n’a été initialement indiquée que dans la vallée du Rhône. Actuellement, on la signale dans presque tous les départements.
L’ambroisie à feuilles d’armoise s’est naturalisée en Europe méridionale et en Europe centrale. Elle affectionne particulièrement les dunes des littoraux secs et chauds, ainsi que les endroits aménagés par les humains. On la rencontre :