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Aloe vera

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Caractéristiques de l’aloe vera

  • Nom : Aloe vera
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Liliopsida
  • Sous-Classe : Liliidae
  • Ordre : Liliales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Aloeaceae
  • Sous-Famille : Asphodeloideae
  • Genre : Aloe
  • Espèce : Aloe vera

Voir les produits associés à l’aloe vera.

L’aloe vera : ses caractéristiques, son origine, son histoire, ses vertus en phytothérapie et ses contre-indications.

L’aloe vera est une espèce d’aloès utilisée comme plante d’ornement, mais aussi pour divers usages. Il est aussi connu sous le nom d’aloès des Barbades, aloès amer ou mazambron, selon les pays. Le nom « aloe » vient du grec ancien ἀλόη, signifiant aloès ou aloe en latin. Cette plante était connue par de grands noms de l’Antiquité gréco-romaine, dont le médecin Dioscoride et l’écrivain Pline l’Ancien. À cette époque, on utilisait déjà le suc de l’aloe en pharmacie. Le nom scientifique de cette espèce biologique, « vera », est dérivé du latin vērus, signifiant vrai ou authentique.

Origine et histoire de l’aloe vera

Cette plante à multiples vertus est utilisée depuis des millénaires en cosmétique. Plusieurs civilisations la considèrent même comme une plante divine. L’aloe vera est utilisé en médecine traditionnelle dans plusieurs régions du Moyen-Orient, d’Inde, d’Europe, de Chine, d’Afrique du Nord et d’Asie.

Cette plante originaire d’Afrique est principalement connue depuis l’Antiquité dans la Grèce antique et l’Égypte antique. Seulement, cette plante n’est mentionnée dans des textes que bien plus tard. Le plus ancien document classant l’aloe vera comme plante médicinale est paru en Égypte, 1500 ans avant notre ère. Il s’agit du papyrus Ebers.

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L’aloe vera est introduit dans les territoires européens entre les années 1000 et 1300 après J-C. Selon Christophe Colomb, les quatre végétaux indispensables à la vie humaine sont l’olivier, la vigne, le blé et l’aloès. Selon ses propos, ce dernier est capable de guérir. L’aloe vera fait partie des plantes utilisées dans plusieurs formules médicinales. Il peut aider à lutter contre les douleurs de la poitrine, les ulcères, les vers et les maladies de la peau.

Aux environs du IIIe siècle, le papyrus de Leyde, paru à Thèbes en Égypte, parle également de l’utilisation de l’aloès. Il mentionne une liste de drogues mordantes permettant de teindre les laines ainsi qu’un grand nombre de recettes de teintures. L’aloe vera fait partie des produits utilisés dans ces compositions.

Afin d’accéder à l’aloès dans l’île de Socotra, Aristote aurait exhorté Alexandre le Grand à y installer une colonie au XIIe siècle.

Au Ier siècle de notre ère, Dioscoride, un médecin grec, décrit l’aloe vera d’une manière assez précise. Selon ses propos : « il croît en abondance en Inde d’où son jus est exporté. Il pousse aussi en Arabie, en Asie et dans certaines régions maritimes et îles, comme Andros. Ce type ne convient pas pour l’extraction du jus, mais convient pour fermer les plaies et les blessures en appliquant la plante broyée… » Pline l’Ancien décrit cette plante dans son Histoire naturelle, au chapitre V du livre XXVIII.

Les Hébreux désignaient deux essences par un même terme que le grec a traduit par ἀλόη signifiant aloès. Il s’agit d’abord d’un bois aromatique mentionné de nombreuses fois dans la Bible, dans le Cantique des cantiques, 4, 12-13-14 et dans le Livre des Nombres, 26, 6. Puis, dans l’Évangile de Jean, un passage parle d’un mélange d’aloès et de myrrhe qui fut utilisé pour embaumer le corps du Christ. Seulement, il n’est pas évident de savoir si ce texte grec de la fin du Ier siècle parlait de l’Aquillaria ou de l’Aloe vera.

L’aloe vera ne fait partie des plantes indigènes ni de Chine ni d’Inde. Il n’est reconnu en tant que plante médicinale commune de la pharmacopée en Chine qu’après le Xe siècle. Deux cents ans plus tard, l’aloe vera entre vraiment dans la pharmacopée ayurvédique.

Depuis le XIIe siècle, l’aloès des Barbades est connu sous les noms sanskrits de grihkanyā, de kanyā et de kumāri en Inde. Toutefois, le terme kumari, signifiant vierge en français, est également utilisé pour désigner d’autres plantes comme le Clitoria ternatea.

Plusieurs textes décrivent les diverses propriétés médicinales de cette plante, dont :

  • le livre Sharngadhar Samhita ;
  • le traité de médecine, Sushruta Samhita ;
  • le classique mineur ayurvédique, Bhava Prakasha.

Ce dernier ouvrage contient des textes fondateurs de l’Ayurvéda, l’aloe vera y recommandé pour traiter les maladies de la peau, de la rate, du foie, de la toux persistante et des tumeurs internes. Il y est décrit comme une plante amère, rafraîchissante et purgative.

Au XVIIe siècle, divers traités mentionnent les concentrés secs de l’aloès des Barbades dans des préparations anthelminthiques, emménagogues et abortives.

Aux XVIe et XVIIIe siècles, les Hollandais et les Espagnols introduisirent cette espèce d’aloès en Amérique et aux Antilles.

La découverte de l’aloès des Barbades est souvent associée au Moyen-Orient et en Égypte. Cependant, cette plante d’intérieur est cultivée dans beaucoup de pays tropicaux à climat tempéré chaud. On en trouve surtout :

  • en Inde ;
  • en Amérique du Sud ;
  • en Afrique ;
  • aux Caraïbes ;
  • au Mexique ;
  • dans le sud des États-Unis.

Depuis, la culture de l’aloe vera s’est répandue dans plusieurs régions subtropicales et tropicales. Le botaniste ghanéen Leonard Newton souligne que, bien que l’origine exacte de cette plante soit incertaine, il est vraisemblable qu’elle vienne de la péninsule Arabique. Il s’agit, par ailleurs, de l’aire d’origine de l’Aloe officinalis Forssk, une espèce très proche de l’aloe vera.

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Description et classification

L’aloe vera est une plante à feuilles persistantes. Cette espèce appartenant à la famille des Aloeaceae pousse en touffes et en colonies. Elle est munie de racines peu profondes capables de produire des drageons.

Cette plante est dotée de feuilles épaisses ; seul le gel mucilagineux translucide au cœur de ces dernières est utile. En effet, l’enveloppe extérieure de la feuille, ainsi que le gel jaune-vert situé immédiatement sous cette enveloppe, sont toxiques et potentiellement cancérigènes. Il est important de bien se débarrasser de ces couches pour profiter des multiples vertus du gel de l’aloe vera.

Portrait botanique

La tige de l’aloe vera est assez courte, puisqu’elle ne mesure que 50 cm de hauteur au maximum. Elle dispose d’une base ligneuse et porte des feuilles alternes à l’extrémité. Ces dernières sont charnues, épaisses et enchâssées les unes dans les autres tout en étant recouvertes d’une enveloppe cireuse.

Ses feuilles poussent verticalement et forment une rosette dense quand la plante vieillit. Elles sont disposées sur des rangées opposées tout au long d’une petite tige pour les jeunes plants. Les feuilles d’aloe vera sont de couleur vert pâle à glauque et elles peuvent être tachetées de blanc. La marge de ses feuilles est dentée et munie d’épines souples très pâles espacées d’environ 1,5 cm.

L’aloe vera produit une inflorescence terminale sous forme de grappe cylindrique souvent composée de deux hampes florales. Les feuilles sessiles ont une forme linéaire lancéolée. Elles se rétrécissent de leur base à l’apex et sont arborées de fleurs de couleur jaune pouvant aller au rouge. Dans la majorité des cas, son inflorescence de 100 à 150 cm de haut est non ramifiée. Leur rachis porte des écailles veinées de pourpres proéminentes confluents à leur extrémité.

La floraison de l’aloe vera se déroule au printemps et en hiver. Son fruit est une capsule et sa fleur dispose :

  • d’un style exsert,
  • de six étamines, 
  • de six tépales pétaloïdes soudées à partir de leur base jusqu’à mi- longueur.

Ces tépales ont des lobes linéaires à oblongues-lancéolés. Elles sont jaunes pâles et peuvent parfois être maculées de rouge.

Classification et habitat

Aloe barbadensis et Aloe vera sont les deux noms botaniques de l’aloès. Cette espèce est également connue sous différents noms scientifiques, dont Aloe chinensis, Aloe perfoliata et Aloe vulgaris. L’aloe vera pousse facilement dans des pays aux climats chauds.

Linné, naturaliste suédois, et Burman, botaniste néerlandais, ont classé l’aloe vera dans la famille des Hexandria Monogyna. Ce classement vient du fait que cette espèce dispose de six étamines et d’un carpelle. L’habitat de la plante se trouve en Inde selon ces deux auteurs.

En 1924, Engler classe la plante dans la famille des Liliaceae et en 1992, Thorne la classe dans les Asphodelaceae. La classification « Angiosperm Phylogeny Group » ou classification phylogénétique APG III l’établit dans l’ordre des Asparagales, appartenant à la famille des Xanthorrhoéacées.

Selon les auteurs du livre Flora of China, l’aloe vera s’apparente étroitement à l’espèce nommée Aloe indica Royle. Cette dernière pousse en Thaïlande, au Népal et au nord de l’Inde. Il est toutefois possible de distinguer les deux espèces par la couleur de leurs fleurs. Elles sont rouges chez l’Aloe indica et jaune pâle chez l’Aloe vera. Étant donné que la couleur des fleurs de ces plantes est variable, ces auteurs ont conclu que ces deux espèces sont des plantes conspécifiques.

Variétés d’aloe vera et propriétés phytothérapeutique

On recense un grand nombre de variétés d’aloe vera. Voici les trois espèces de cette plante qui sont les plus connues dans le monde.

L’Aloe barbadensis miller

Cette variété d’aloe vera se distingue des autres par ses feuilles. Ces dernières sont ornées de taches blanches pouvant aider à déterminer l’âge de la plante. En effet, ces dernières disparaissent petit à petit quand l’aloe barbadensis miller devient adulte. Cette plante donne des fleurs jaunes au printemps ainsi qu’en été. Elle est la plus répandue et la plus utilisée de toutes les variétés d’aloe vera vu ses propriétés esthétiques et curatives.

L’Aloe saponaria ou Aloe maculata

Cette plante grasse aux propriétés apparentées à celles de l’aloe barbadensis est assez rustique. Ses feuilles aplaties, lisses, épaisses, larges et marginées de dents assez courtes poussent à une hauteur presque identique.

Cette variété d’aloe vera fleurit de l’été jusqu’au printemps. Ses fleurs sont de couleur rouge orangé et elles poussent en grappes. Elle est surtout appréciée pour ses feuilles charnues produisant beaucoup de jus. L’aloe maculata est très utilisé dans le domaine du cosmétique ; en outre, il sert à traiter des affections cutanées.

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L’Aloe arborescens

Cette variété d’aloe vera est également connue sous les appellations « aloe candélabre », « corne de bélier » ou « aloe arborescent ». Elle donne des fleurs rouges dotées de graines à l’intérieur. L’apparence de cette espèce d’aloe vera ressemble davantage à celle d’un cactus. Son tronc boisé est capable d’atteindre 4 m de hauteur.

L’aloe arborescens dispose de multiples propriétés médicinales et curatives. Cette plante est notamment reconnue pour apaiser les brûlures. Certaines études démontrent que cette variété d’aloe vera pourrait être bénéfique pour un patient cancéreux dans la mesure où son apport participe à l’amélioration des résultats de la chimiothérapie. Toutefois, il est vivement conseillé de demander l’avis d’un médecin afin de prendre en compte les éventuels effets indésirables de la plante.

Culture de l’aloe vera

L’aloe vera est une plante xérophile qui pousse à l’état sauvage. En effet, il tolère des environnements très secs et il croît même dans des milieux arides. Cette plante préfère les sols limoneux ou sableux, mais elle est capable de grandir dans un sol pauvre en éléments nutritifs. Elle tolère également la salinité.

L’aloe vera a une faible résistance au gel, mais il survit à une température de -3° C. L’idéal est de le planter soit sous un léger ombrage, soit en plein soleil. Pendant l’hiver, il n’utilise qu’une petite quantité d’eau et entre en dormance, surtout en zone subtropicale.

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Composition et principes actifs

Depuis des années, le gel d’aloe vera est un composant phare de boissons et de produits cosmétiques. L’aloe vera stocke de l’eau dans chacune de ses feuilles. Cet élément est le principal constituant de la plante. En effet, l’eau représente 98 % à 99 % de son poids. Le reste, soit 1 à 2 %, est composé de de matière sèche. Environ 60 % de cette dernière sont constitués par des polysaccharides. Les feuilles d’aloe vera renferment plus de soixante-quinze composés actifs, dont des polyphénols, des acides organiques et des polysaccharides. Elles contiennent également vingt sels minéraux, douze vitamines et vingt acides aminés. Les métabolites secondaires de l’aloès des Barbades sont principalement des composés phénoliques. Ces derniers sont de type chromone et anthrone.

Un plant d’aloe vera contient tous ces éléments en proportions variées.

  • Une fraction protéique composée d’acides aminés.
  • Une fraction glucidique constituée de polysaccharides de réserves qui sont stockés au niveau du protoplasme de ses cellules. Les polysaccharides sont, entre autres, de l’aloéride, de la cellulose et de l’acémannane. Cette fraction glucidique est également formée de monosaccharides, notamment de xylose et de glucose.
  • Une fraction lipidique représentant 5 % du poids sec de sa pulpe. Celle-ci est constituée de triterpènes, de triglycérides, de phospholipides et de stérols. Ces derniers sont composés de cholestérol, de phytostérols, de campestérol et de β-sitostérol.
  • Du calcium, du magnésium, du potassium et du phosphore. Ce sont les minéraux dominants.
  • Des vitamines, notamment les vitamines B1, B2, B3 et B6 ainsi que la vitamine C.
  • Des acides organiques, notamment l’acide malique, l’acide urique, l’acide succinique et l’acide isovalérique. Ce sont également des acides phénoliques comme l’acide citrique, l’acide vanillique, l’acide férulique et l’acide cinnamique.
  • Des anthraquinones comme l’isobarbaloïne, l’anthranol, l’émodine, l’aloe-émodine et l’aloïne. Ce dernier est contenu dans la couche externe des feuilles de l’aloe vera et elle constitue environ 30 % de leur exsudat.
  • Des saponines, des hormones de croissance et des esters phtaliques.
  • Des chromones, dont de l’aloérésine et de l’aloésone.

De nombreuses études ont été réalisées en vue d’analyser les propriétés thérapeutiques de cette plante.

Le principal glucide du gel d’aloe des Barbades est l’acémannane. Ce polysaccharide complexe est un polymère à longue chaîne de glucomannanes. Son ratio est de quinze unités mannosyles par unité glucosyle. Il présente une modification chimique consistant à introduire un groupe fonctionnel acétyle dans des résidus mannose dans du carbone C3 ou C2.

Des dérivés hydroxyanthracéniques composent entre 15 et 40 % du résidu sec du suc d’aloe vera. Le composé amer connu sous le nom d’aloïne ou de barbaloïne, de couleur jaune-marron est très majoritaire par rapport aux autres composants. L’aloïne dispose de propriétés laxatives et elle libère l’aloe-émodine lorsqu’elle s’hydrolyse dans le tube digestif. L’aloe-émodine a des propriétés antibactériennes, hépatoprotectrices, antitumorales, antivirales et antifongiques.

L’aloe-émodine-9-anthorne qui est un métabolite de l’isobarbaloïne est connu en tant que puissant agent laxatif. Des C-glucosides en C-8 (de l’aloésine et de l’aloérésine) sont isolés à partir d’une fraction résineuse contenue dans le suc d’aloe vera. Le suc d’aloe vera renferme des dérivés anthracéniques. En revanche, son gel qui est riche en eau, ne renferme aucun composé spécifique. Toutefois, ce gel contient des acides organiques, des acides gras, des acides-phénols, de l’alcool et des stérols.

Vertus en phytothérapie de l’aloe vera et principales utilisations

Que ce soit en pulpe, en gel ou en jus, l’aloe vera est apprécié pour ses vertus. Cette plante est utilisée à des fins différentes grâce à ses propriétés exceptionnelles et ses multiples composants actifs.

Utilisation culinaire de l’aloe vera

L’aloe vera aide à maintenir un bon transit et facilite la digestion. Il est surtout apprécié pour sa capacité à renforcer le système immunitaire humain. Pour profiter de ses bienfaits, il est possible de l’utiliser en jus ou en gel. En effet, les propriétés de l’aloe vera restent les mêmes lorsque le produit provient entièrement de la pulpe de la plante.

La pulpe d’aloès amer est très riche en vitamines et en protéines. Ainsi, il est possible de la consommer avec modération en la mélangeant avec un yaourt, une boisson ou un dessert. Pour bien préserver tous les actifs contenus dans l’aloe vera, il est préférable d’extraire le jus dans les 24 h après sa récolte. L’idéal est de choisir un produit agréé par un organisme international afin de s’assurer de sa qualité. C’est pourquoi il vaut mieux acheter un gel ou un jus d’aloe vera cultivé dans un site certifié par l’organisme International Aloe Science Council.

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Utilisation dermatologique et cosmétique

L’utilisation de l’aloe vera dans le domaine du cosmétique a commencé à l’Antiquité. Ce sont les guérisseurs ou les tradipraticiens qui sont les premiers à recourir à cette plante pour soigner les êtres humains. La façon traditionnelle consistait à peler une feuille d’aloe vera et on appliquait directement la pulpe sur la peau. Une expérimentation animale a confirmé partiellement les propriétés cicatrisantes du gel de l’aloe barbadensis. L’application par voie externe de cette plante est très efficace aussi bien sur le visage que sur la peau.

Depuis des années, les industries cosmétiques proposent des traitements de l’épiderme à base de plantes. L’application du gel ou de la crème d’aloe vera aide notamment à :

  • stimuler la production de collagène ;
  • traiter les brûlures superficielles (gel frais) ;
  • accélérer le processus de cicatrisation d’une plaie ;
  • diminuer les inflammations cutanées ;
  • lutter contre le vieillissement de la peau ;
  • former une barrière antiseptique pour empêcher les bactéries et les virus d’atteindre l’organisme.

Le gel d’aloe vera est également utilisé en cas d’engelures, d’infections et de lichen plan cutané. Il suffit de l’appliquer directement sur la partie atteinte et de répéter cette opération plusieurs fois afin de soulager un patient. Ce produit forme à la surface de l’épiderme une pellicule constituée d’environ 99 % d’eau. Son pH est voisin de celui de la peau, puisqu’il est de 4,5. C’est pourquoi le gel d’aloe vera joue un rôle d’agent hydratant dans de multiples formulations cosmétiques.

Le gel d’aloe vera semble posséder des propriétés curatives pour lutter contre l’herpès génital et le psoriasis. Seulement, les essais méthodologiques ont besoin d’être confirmés. L’usage local du gel d’aloe barbadensis ne semble pas engendrer d’effets indésirables sévères.

Utilisation médicinale du suc et du gel

L’aloïne contenue dans le latex d’aloe vera est un composant de multiples spécialités pharmaceutiques grâce à ses propriétés laxatives. On le trouve notamment dans les dragées Rex, Ideolaxyl et Tonilax.

  • En cas de constipation

Le suc d’aloe vera peut être utilisé par voie interne pour le traitement de la constipation. Il est riche en hétérosides hydroxyanthracéniques. En cas de difficulté à évacuer les selles, il est conseillé de prendre 50 mg à 200 mg de latex d’aloe vera avant de se coucher.

Il est recommandé de commencer par une petite dose et de l’augmenter si nécessaire. Toutefois, le suc d’aloe vera est un laxatif réservé pour le traitement d’une constipation ponctuelle et aiguë. L’emploi continu du latex de cette plante est déconseillé.

  • En cas de diabète

Certains patients utilisent le gel d’aloe vera en cas de diabète. Il semble que ce produit soit un hypoglycémiant, mais cela a besoin d’être confirmé. On recommande souvent de prendre une cuillère de ce gel le matin et le soir, avant les repas.

L’automédication est susceptible d’entraîner d’autres problèmes de santé en cas de diabète. En effet, le traitement pourrait modifier le taux de glucose dans le sang. Il est obligatoire d’avertir le médecin traitant avant de commencer le traitement afin qu’il puisse surveiller de près la glycémie. Il peut également recommander une autre posologie en fonction de l’état de santé d’un patient.

Utilisation textile de l’aloe vera

La fibre d’aloe vera présente plusieurs atouts pour l’habillement. Les sous-vêtements contenant cette fibre textile sont appréciés pour leur capacité d’absorption de l’humidité, leur douceur et leurs propriétés antibactériennes. De plus, le contact direct de la fibre avec la peau favorise la régénération des cellules cutanées, apaise l’eczéma et les brûlures. On retrouve également les fibres textiles d’aloe vera dans les doublures et dans les vêtements de jeunes enfants ou de bébés.

Au Maroc, les feuilles de l’aloe vera sont récoltées à la main et ses fibres textiles sont extraites par rouissage. Dans ce pays de l’hémisphère nord, ces dernières sont connues sous la dénomination de « sabra » ou de soie végétale. La technique de rouissage consiste à plonger les feuilles de la plante dans de l’eau distillée pendant environ quinze jours. Cette durée est nécessaire en vue de séparer toutes les fibres du reste des feuilles d’aloe vera. Elles sont séchées au soleil durant plusieurs heures avant d’être filées.

Utilisation ornementale de l’aloe barbadensis

Cette espèce d’aloès est une plante ornementale pouvant être cultivée dans n’importe quelle région chaude du monde. Elle craint le gel, mais elle peut pousser en pleine terre dans plusieurs pays. Il est possible de la planter dans un pot en terre cuite afin de favoriser l’évaporation de l’eau.

En hiver, il vaut mieux rentrer l’aloe vera dans une serre ou dans la maison. Cette précaution est nécessaire afin qu’il ne souffre pas du froid, sinon ses feuilles deviennent molles. Cette plante n’apprécie pas l’excès d’eau. C’est pourquoi il est préférable d’attendre que le substrat soit bien sec avant d’arroser en petite quantité.

La division de touffes est la technique de multiplication d’aloe vera la plus efficace. Pour cette opération, on procède au détachement et à la replantation des jeunes plants qui sont munis de racines. La technique de bouturage est très difficile, voire impossible. Les feuilles de cette plante ont une texture spongieuse favorisant le pourrissement de l’aloe barbadensis au niveau de la coupe.

Contre-indications et précautions à prendre

L’aloe vera est une plante grasse consommée pour ses multiples vertus nutritionnelles. Toutefois, il est important de rester vigilant lors de sa manipulation. Seul le gel mucilagineux ou la pulpe se trouvant au cœur des feuilles de la plante est comestible. La partie située sous sa peau qui est au contact du gel, dénommée latex, est très toxique.

Le latex contient des molécules d’aloïne ayant un effet irritant sur l’intestin et pouvant provoquer un cancer du gros intestin. L’aloïne peut engendrer la diarrhée, une perte de potassium et provoquer des douleurs ainsi que des crampes abdominales quand elle est ingérée.

L’aloïne est également susceptible de provoquer une présence de sang dans les urines (une hématurie) et une perte de poids. Ce composant de l’aloe vera pourrait aussi endommager les reins et le foie. De plus, l’aloïne dispose d’un pouvoir allergisant chez environ 2 % de la population. C’est pourquoi cette substance amère pourrait susciter une dermatite de contact chez certaines personnes.

Le CIRC ou Centre International de Recherche sur le Cancer de l’OMS classe l’aloe vera dans la catégorie 2B, la plante contenant des substances pouvant être cancérigènes. Des études sur des rats ont démontré ce risque quand l’aloe est consommé sous forme d’extrait de feuilles entières. En effet, ces dernières contiennent du latex.

L’Agence Européenne de Sécurité des Aliments ou l’AESA a insisté sur la dangerosité du latex de l’aloe vera. Elle a également souligné les effets indésirables de la consommation immodérée de feuilles complètes de cette plante grasse. En effet, la présence d’aloïne est toxique.

Pour profiter des multiples vertus de l’aloe des Barbades, il est important de ne consommer que la pulpe. L’idéal est de n’utiliser que le gel mucilagineux contenu à l’intérieur de la feuille en vue de limiter la proportion d’aloïne.

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