Utilisations
En phytothérapie
La plante alliaire s’utilise exclusivement fraîche, car elle perd ses propriétés une fois séchée. Sa récolte se fait entre avril et septembre au gré de vos besoins. La préparation se fait de différentes manières.
Pour les affections ORL et celles des bronches, il suffit d’infuser 15 grammes d’alliaire fraîche dans 50 cl d’eau pendant 10 mn. La posologie est de 2 à 3 tasses maximum par jour.
En cataplasme sur des petites plaies, froissez les feuilles fraîches d’alliaire pour en extraire le suc. Appliquez sur la zone à traiter.
La décoction d’alliaire s’obtient à partir de 30 grammes d’alliaire fraîche bouillis avec 50 cl d’eau. Elle s’utilise en imbibant une compresse à appliquer sur les plaies.
Dans la cuisine
L’alliaire est une plante sauvage comestible. Elle se consomme crue, car la cuisson ferait disparaître sa saveur d’ail. Seule l’amertume particulièrement prononcée restera. Les jeunes feuilles sont utilisées en tant que base pour un pesto, par exemple.
On peut les ciseler finement pour relever la sapidité de certains plats, des salades ou d’un fromage frais. Beaucoup apprécient leur saveur qui rehausse celle du beurre sur une tartine.
Les racines d’une jeune plante ont un goût de radis et on peut les consommer directement comme du raifort. Elles sont également broyées et transformées en pommade consommable.
Contre-indication, précautions d’emploi, effets indésirables
Le traitement phytothérapeutique à base d’alliaire officinale doit être effectué avec circonscription. Pour la prise d’un médicament qui contient cette plante, l’avis d’un spécialiste est fortement recommandé. D’éventuels effets secondaires peuvent survenir suite à son administration. L’avis d’un médecin est requis pour les femmes enceintes ou allaitantes.
Sa compétitivité, son impact et la lutte contre son envahissement
L’alliaria petiolata est dotée d’une production abondante de graines et d’une adaptabilité remarquable. L’espèce se distingue aussi par sa croissance rapide et sa faible prédation par les herbivores.
L’alliaire officinale peut rapidement dominer le parterre forestier et envahir des forêts denses en seulement 5 à 7 ans. Au bout de quatre années, la taille des colonies augmente. La plante empêche la croissance des champignons qui approvisionnent les racines des plantes en nutriments. La faune indigène est également menacée par la prolifération de l’alliaire officinale. Il est utile d’apprendre à la reconnaître pour toutes les raisons mentionnées ci-dessus. De cette manière, la lutte contre son envahissement sera plus facile.
La lutte contre la propagation de l’alliaire officinale n’est pas simple. Les actions doivent intervenir aussi tôt que possible pour enrayer son envahissement. Toutefois, rien ne vous empêche de cultiver l’alliaire officinale chez vous. Elle sert de refuge aux insectes butineurs et auxiliaires en quête de pollen des fleurs et de nectar. La plante leur sert de réserve à provisions et de lieu de ponte pour conserver leurs œufs à l’abri des intempéries.