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Alliaire officinale

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Caractéristiques de l’Alliaire officinale

  • Nom : Alliaire officinale ou Alliaria petiolata
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Viridaeplantae
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Magnoliidae
  • Ordre : Capparales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Brassicaceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Alliaria
  • Espèce : Alliaria petiolata

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L’alliaire officinale : son histoire, sa description, son habitat et répartition, sa culture et récolte, ses vertus médicinales en phytothérapie, ses utilisations.

L’alliaire officinale est une plante herbacée bisannuelle originaire d’Europe. Appartenant à la famille des Brassicacées et au genre Alliara, la plante se plaît dans les zones ombragées et fraîches. Cette variété ressemble à s’y méprendre à plusieurs espèces indigènes, tels Osmorhiza, Dentaria, Saxifraga virginica et Claytonji.   

Son histoire 

L’Alliaria petiolata est comestible et a été introduite en Amérique du Nord au XIXe  par des colons européens à des fins culinaires et médicinales. La plante envahit aujourd’hui un grand nombre de milieux naturels, en Ontario, au Canada, en Colombie-Britannique et dans les Maritimes.

Les anglo-saxons appellent cette plante garlic-mustard ou ail-moutarde. Ils sont friands de son subtil goût d’ail et de la saveur piquante de sa racine et de ses graines. Les graines de l’alliaire sont depuis longtemps utilisées en cuisine en tant qu’ersatz au poivre. Cette espèce très agressive constitue une menace pour la faune et la flore, car elle se répand très rapidement.  

Description

A première vue, l’alliaire officinale ressemble au lamier et à l’ortie. Cependant, elle se démarque par la caractéristique odeur d’ail qu’elle dégage au froissement de ses feuilles, d’où son nom « herbe à ail ».

La première année, la plante développe une unique grappe de feuilles basale avec un système radiculaire solide. En forme de rosette, elles sont persistantes et restent vertes tout au long de l’hiver. 

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La deuxième année, les tiges peuvent atteindre de 30 cm à 1,2 m de hauteur. Les feuilles supérieures triangulaires et fortement dentelées, s’alternent sur la tige dressée. Celles basales disposent d’un long pétiole et les bords dentés sont plus arrondis.

Au printemps, apparaissent des grappes de fleurs blanches à quatre pétales crucifère et mellifère. Elles sont vite supplantées par des siliques érigées qui contiennent des petites graines noires de formes allongées. Celles-ci se dispersent en juillet et en août et elles ne sont pas consommables, car apparemment elles seraient cardiotoxiques.  

Synonymes

  • Crucifera alliaria
  • Alliaria officinalis
  • Arabis alliaria
  • Arabis petiolata
  • Erysimum alliaria
  • Erysimum cordifolium
  • Sisymbrium alliaria
  • Sisymbrium truncatum
  • Hesperis alliaria
  • Alliaria alboi
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Reproduction

La reproduction se fait essentiellement par propagation des graines dès qu’elles mûrissent. La pollinisation de l’herbe à l’ail est de type entomogame et autogame. Elle peut à la fois s’auto-polliniser et être pollinisée par une grande variété d’insectes.

Les graines auto fécondées sont similaires à la plante mère. Elles sont susceptibles de coloniser toute une zone, en restant intactes dans le sol jusqu’à 30 ans, toujours en état de germer. Leur dispersion se fait également sur des distances assez longues, par l’Homme ou le vent. 

Habitat et répartition

Seule espèce du genre Alliaria qui pousse en Europe, l’alliaire officinale apprécie les lieux  frais, humides et ombragés. Vivant en colonie, elle se retrouve également dans les lisières de bois, aux pieds de haies, dans les taillis et dans les dépotoirs. Elle ne peut pas survivre dans les régions méditerranéennes en raison du climat trop sec. Plante rudérale et forestière, on la rencontre couramment sur les étages collinéens et montagnards des Pyrénées.

Culture et récolte

Comment la planter ?

L’alliaire officinale ne requiert aucun traitement particulier, car c’est une plante rustique et vigoureuse. La plantation se fait sur un sol humide à exposition mi-ombre sans aucune fertilisation préalable, en mars-avril. Investissez dans des plants d’alliaire qui proviennent de semis ou issus de la nature pour sa culture.

Une distance de 30 à 40 cm sépare les trous. Si vous voulez la faire pousser dans votre jardin, installez-la au pied d’un bosquet d’arbres, d’une haie ou dans un massif. La plante se cultive aussi en pot. Arrosez abondamment après la plantation.

Les fleurs apparaissent au printemps de l’année suivant la semence et peuvent être immédiatement récoltées. La plante ne nécessite aucun arrosage.

Comment la semer ?

Les siliques de l’alliaire officinale s’ouvrent d’elles-mêmes pour libérer les graines. Voici les étapes à suivre :

  • Cueillez les gousses tôt dans la matinée. Elles sont encore fermées et présentent une couleur brune.
  • Séchez à l’abri du soleil, dans un endroit bien aéré.
  • Récupérez ensuite les graines.
  • Semez les graines en caissette.
  • Installez les semis contre un mur exposé au nord. Ils germent après 2 à 3 ans.
  • Vous pouvez repiquer de suite les jeunes plants de deux à trois feuilles.

Si l’alliaire officinale s’est enracinée dans votre jardin, elle peut se ressemer en abondance. Pour éviter qu’elle n’envahisse tout le terrain, sectionnez les hampes défleuries avant qu’elles ne produisent des graines. Dès que vous voyez de nouveaux plants, n’hésitez pas à les retirer.

Composition et bienfaits

 Les principaux composés actifs de l’alliaire officinale sont les suivants :

  • vitamine C à raison de 261 mg/100 g ;
  • cyanide en petite quantité ;
  • caroténoïdes ;
  • glucosinolates, telle la sinigrine ;
  • huiles grasses.

Les huiles sont renfermées dans les racines. Elles sont similaires à celles contenues dans les graines de moutarde noire. 

Vertus médicinales en phytothérapie

L’herbe à ail présente un grand nombre de vertus médicinales, ce qui la rend intéressante en phytothérapie.

Dépurative et diurétique

Les feuilles et les fleurs de l’alliaire sont préconisées pour détoxifier le foie. La plante viendrait à bout et régulariserait les troubles urinaires. Elle participe à l’équilibre de la flore intestinale. Dans la médecine traditionnelle, elle est prescrite pour soigner les rhumatismes et la goutte. 

Antiscorbutique

Les vertus antiscorbutiques de l’alliaire officinale ne sont pas sans rappeler celles des plantes appartenant à la famille des Brassicacées. Riche en vitamine C, il dispose de propriétés stimulantes qui aident à résister à la fatigue et à combattre les infections. La consommation de l’alliaire officinale pallie à la déficience dénommée avitaminose.

Antiseptique et expectorante

La plante est recommandée en cas d’enrouement, de toux sifflante, d’asthme ou encore d’infection des bronches.

Vulnéraire et antiputride

Elle se révèle efficace pour soigner des plaies infectées et purulentes. Elle guérit et régénère les tissus lésés. Il peut aussi agir en décoction pour soulager les engelures ulcérées et l’impétigo.

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Utilisations 

En phytothérapie

La plante alliaire s’utilise exclusivement fraîche, car elle perd ses propriétés une fois séchée. Sa récolte se fait entre avril et septembre au gré de vos besoins. La préparation se fait de différentes manières.

Pour les affections ORL et celles des bronches, il suffit d’infuser 15 grammes d’alliaire fraîche dans 50 cl d’eau pendant 10 mn. La posologie est de 2 à 3 tasses maximum par jour.

En cataplasme sur des petites plaies, froissez les feuilles fraîches d’alliaire pour en extraire le suc. Appliquez sur la zone à traiter.

La décoction d’alliaire s’obtient à partir de 30 grammes d’alliaire fraîche bouillis avec 50 cl d’eau. Elle s’utilise en imbibant une compresse à appliquer sur les plaies.

Dans la cuisine

L’alliaire est une plante sauvage comestible. Elle se consomme crue, car la cuisson ferait disparaître sa saveur d’ail. Seule l’amertume particulièrement prononcée restera. Les jeunes feuilles sont utilisées en tant que base pour un pesto, par exemple.

On peut les ciseler finement pour relever la sapidité de certains plats, des salades ou d’un fromage frais. Beaucoup apprécient leur saveur qui rehausse celle du beurre sur une tartine.

Les racines d’une jeune plante ont un goût de radis et on peut les consommer directement comme du raifort. Elles sont également broyées et transformées en pommade consommable.

Contre-indication, précautions d’emploi, effets indésirables

Le traitement phytothérapeutique à base d’alliaire officinale doit être effectué avec circonscription. Pour la prise d’un médicament qui contient cette plante, l’avis d’un spécialiste est fortement recommandé. D’éventuels effets secondaires peuvent survenir suite à son administration. L’avis d’un médecin est requis pour les femmes enceintes ou allaitantes.

Sa compétitivité, son impact et la lutte contre son envahissement

L’alliaria petiolata est dotée d’une production abondante de graines et d’une adaptabilité remarquable. L’espèce se distingue aussi par sa croissance rapide et sa faible prédation par les herbivores.

L’alliaire officinale peut rapidement dominer le parterre forestier et envahir des forêts denses en seulement 5 à 7 ans. Au bout de quatre années, la taille des colonies augmente. La plante empêche la croissance des champignons qui approvisionnent les racines des plantes en nutriments. La faune indigène est également menacée par la prolifération de l’alliaire officinale. Il est utile d’apprendre à la reconnaître pour toutes les raisons mentionnées ci-dessus. De cette manière, la lutte contre son envahissement sera plus facile.

La lutte contre la propagation de l’alliaire officinale n’est pas simple. Les actions doivent intervenir aussi tôt que possible pour enrayer son envahissement. Toutefois, rien ne vous empêche de cultiver l’alliaire officinale chez vous. Elle sert de refuge aux insectes butineurs et auxiliaires en quête de pollen des fleurs et de nectar. La plante leur sert de réserve à provisions et de lieu de ponte pour conserver leurs œufs à l’abri des intempéries. 

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