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Alkékenge

alkekenge

Caractéristiques de l’alkékenge

  • Nom : Alkékenge
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Asteridae
  • Ordre : Solanales
  • Famille : Solanaceae
  • Sous-famille :
  • Genre : Physalis
  • Espèce : Physalis alkekengi

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L’alkékenge : son historique, sa description et ses utilisations phytothérapeutiques. 

L’alkékenge est une plante de la famille des Solanacées. Elle pousse spontanément sur les terres cultivées et non cultivées, et peut également être plantée dans un jardin ou dans un pot. Elle se démarque par ses fruits en forme de petits lampions suspendus aux tiges. Ces baies colorées et parfumées sont un régal pour le palais et possèdent des propriétés pharmacologiques qui méritent d’être connues.

Historique et nomenclature de l’alkékenge

L’alkékenge est une plante originaire d’Europe méridionale. On en trouve aussi en Asie occidentale, en Amérique du Nord et en Afrique du Sud. Elle est consommée par les Hommes depuis les temps les plus anciens.

Historique

Les fruits de l’alkékenge ont été cueillis pour la première fois au début de la période néolithique, notamment aux abords du lac Chalain. Des fouilles archéologiques ont permis de confirmer cette hypothèse. À cette époque, elles sont principalement destinées à la consommation. Ce n’est qu’à partir du premier siècle après Jésus-Christ que le médecin grec Dioscoride découvre les propriétés thérapeutiques de ces baies.

alkekenge-caracteristiques

Nomenclature

Le nom scientifique Physalis alkekengi est tiré du mot grec physalìs qui signifie vessie. Il fait référence au calice qui enveloppe le fruit. D’un point de vue étymologique, le mot alkékenge vient de l’arabe al-kakanj. Il forme l’appellation d’origine de la plante alquequange ou alcacange, utilisée au XVIème siècle, et désigne la lanterne chinoise, qui rappelle également la forme du calice.

Par sa présentation exceptionnelle, le physalis bénéficie d’une grande diversité d’appellations. L’une des dénominations les plus courantes est “amour en cage”. Cette plante est également connue sous le nom de cerise d’hiver, bien qu’elle porte des fruits en automne. Les mentions “lanterne chinoise” ou “lanterne japonaise” peuvent également être utilisées. Suivant la localité, l’alkékenge prend d’autres désignations :

  • coqueret ;
  • coquerelle ;
  • physalide ;
  • cerise juif ;
  • groseille du Cap ;
  • mirabelle de Corse ;
  • pomme d’amour ;
  • herbe à la pierre ;
  • herbe à cloque ;
  • coccigrole.

D’une manière générale, le nom scientifique physalis est communément utilisé, surtout dans les laboratoires et la recherche.

alkekenge-utilisations

Description de la plante, variétés et mode de culture

L’alkékenge est une plante vivace. Elle croît pour former une touffe qui peut atteindre jusqu’à 1 m de hauteur. De nature rustique, elle supporte des conditions climatiques et édaphiques diverses. Elle ne nécessite que peu ou pas d’entretien.

Présentation botanique

La tige de l’alkékenge est raide, rameuse et velue. Elle porte des feuilles ovales, nervurées et dentées. Celles-ci ont la particularité de garder leur couleur verte même en période de sécheresse. À la jointure de ces feuilles, les fleurs s’ouvrent vers le début de la saison estivale (à partir du mois de mai). Elles sont solitaires et mesurent environ 2 cm de diamètre. Leur couleur est blanche et légèrement jaunâtre, avec cinq lobes.

L’alkékenge semble être une plante discrète, mais la formation de ses fruits lui ajoute des couleurs attrayantes. À la fin de la floraison, le calice se replie sur l’ovaire pour former la fameuse lanterne. Il prend l’aspect d’une enveloppe obovale, fine et parcheminée. Jusqu’à la maturation du fruit, le calice ou vessie présente une couleur vermillon. Il sèche ensuite et disparaît progressivement pour laisser paraître une baie de couleur orange à travers ses fibres. Lorsque le fruit est bien mûr, cette enveloppe s’ouvre d’elle-même.

Les fruits du Physalis alkekengi sont des petites sphères de 12 mm. Une fois découpés, ils laissent apparaître des petites graines réniformes et plates. On compte environ 20 à 30 graines dans chaque fruit.

Variétés

Le physalis alkekengi compte trois variétés principales : le P. alkekengi ‘Franchetii’, le P. alkekengi ‘Gigantea’ et le P. alkekengi ‘Zwerg’. La première variété est originaire du Japon. Elle est plus grande que l’espèce originelle et offre des fruits plus pointus. Par contre, ses feuilles sont minuscules (environ 6 mm).

La variété Gigantea, comme son nom l’indique, est la plus imposante de toutes. Il en est de même pour ses fruits. En revanche, Zwerg est une variété naine. Elle mesure moins de 30 cm de hauteur. Ses fruits sont petits et se distinguent par un goût légèrement plus acide.

Mode de culture

La culture d’alkékenge se fait surtout sur les sols riches en matières organiques. La plante pousse aussi bien sur des terrains de type calcaire. Elle se développe également sur les terres sèches ou pierreuses.

Cette plante a l’avantage de ne pas nécessiter d’entretien particulier. Elle ne nécessite pas d’engrais. Il suffit d’apporter un volume d’eau raisonnable au début de la plantation. Comme le physalis est une solanacée, une bonne exposition au soleil est de rigueur. C’est ainsi qu’il pourra donner des fruits savoureux et bien charnus, en quantité optimale.

La plantation de l’alkékenge commence par un semis des graines. L’opération se fait idéalement en période chaude, à partir du mois de mars. Il faudra attendre entre 2 à 3 semaines pour la germination. Vers le mois de mai, les jeunes plants obtenus sont à repiquer en godets, avec un espacement de 50 cm.

L’alkékenge se développe rapidement et devient vite envahissant. Pour plus d’esthétique et pour une bonne croissance de la plante, les tiges séchées doivent être coupées. Cette opération se fait vers le mois de novembre.

Usages pharmacologiques

On prête plusieurs vertus thérapeutiques à l’Alkékenge. Il s’agit d’un complément alimentaire et d’un remède pour une multitude de maladies. Les baies sont principalement utilisées à cette fin. Les feuilles et les tiges peuvent également être employées.

Composition

Les propriétés phytothérapeutiques de l’alkékenge découlent de sa composition chimique. Ses feuilles contiennent des flavonoïdes. Ces derniers ont des effets sédatifs et antipyrétiques. Les fruits renferment une variété de composés vertueux, à savoir :

  • la vitamine C, avec une concentration massique supérieure à celle du citron (selon K. Meyer en 1935) ;
  • la provitamine A ;
  • l’acide citrique ;
  • le fer ;
  • le phosphore ;
  • des tanins ;
  • des mucilages ;
  • des alcaloïdes ;
  • des caroténoïdes.

Dans le calice se trouve un composé amer caractéristique de la plante, la physaline. Elle se dissout dans l’eau chaude.

alkekenge-phytotherapie

Préparation

Pour pouvoir en tirer les bienfaits, les baies d’alkékenge peuvent être consommées entières et fraîches. Elles sont aussi préparées en infusion, à partir de 20 à 30 g de baies et un litre d’eau.

Les cerises d’hiver peuvent également être transformées en décoction. Pour cela, faites bouillir pendant 5 minutes une solution contenant 50 g de fruits et un litre d’eau. Laissez ensuite infuser à feu doux pendant 10 minutes. Cette méthode d’extraction convient également à l’utilisation des feuilles. La solution obtenue est utilisée comme lotion ou teinture mère.

Une autre méthode de préparation des baies d’alkékenge est le séchage. Une fois déshydratées, elles sont broyées pour obtenir une poudre fine. Vous pouvez aussi mixer les fruits frais. Sous cette forme, ils sont destinés à un usage externe.

Bien que moins courant, le vin d’alkékenge est une préparation typique de cette plante à usage pharmacologique. Cette boisson est obtenue à partir d’un kilogramme de vin et 15 à 100 g de plantes (feuilles, tiges et/ou fruits). La macération dure huit jours.

Utilisations thérapeutiques

Source de vitamines et de sels minéraux, l’alkékenge est prescrit en complément diététique. Il présente aussi des propriétés diurétiques et laxatives. Il est indiqué en cas d’infections urinaires et de troubles de digestion. La posologie recommandée est de 3 à 4 tasses d’infusion ou de décoction par jour. Par ailleurs, l’alkékenge est recommandé pour soutenir le traitement de l’ictère, de la goutte et du diabète.

En cas de douleurs affectant le système digestif, la consommation d’une préparation à base de physalis a un effet anti-inflammatoire et anesthésiant. Ce remède est efficace en cas de coliques ou de calculs rénaux et biliaires. En application topique, il soulage les œdèmes et les douleurs hémorroïdaires. Il révèle aussi des propriétés antirhumatismales.

Le physalis alkekengi présente d’autres effets bénéfiques sur la santé. Il possède des vertus sédatives, émollientes et fébrifuges. Celles-ci ont fait leurs preuves dans le traitement de différents profils de patients depuis 1851. Les données ont été enregistrées dans le Journal des connaissances médico-chirurgicales.

Les contre-indications

Les baies d’alkékenge ne doivent être consommées que lorsqu’elles sont mûres. Tant que les fruits n’atteignent pas encore la maturité, ils contiennent une quantité notable de solanine, une substance toxique. Elle provoque des diarrhées, des vomissements et d’autres troubles intestinaux chez les plus sensibles. Ces derniers peuvent s’accompagner ou non de fièvre. La consommation d’alkékenge est aussi contre-indiquée chez les femmes enceintes et les enfants en bas âge.

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