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Alchémille commune

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Caractéristiques de l’Alchémille commune

  • Nom : Alchémille commune
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Viridieplantae
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Rosidae
  • Ordre : Rosales
  • Famille : Rosaceae
  • Sous-Famille : Rosoideae
  • Genre : Alchemilla
  • Espèce : Alchemilla vulgaris

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L’alchémille commune : son histoire, sa description botanique, sa culture, son utilisation phytothérapeutique et ses contre-indications

L’alchémille commune (Alchemilla vulgaris) est une plante herbacée vivace originaire d’Europe. Elle fait partie des nombreuses espèces de la famille des Rosacées. Elle est exploitée par l’Homme pour ses multiples vertus.

Présentation générale de l’alchémille commune

À travers les âges, les récits autour de l’alchémille commune se sont multipliés. Certains sont à l’origine de l’appellation vernaculaire de la plante.

Histoire

Autrefois, Alchemilla vulgaris servait de réceptacle pour la rosée, considérée comme une « eau céleste » par les alchimistes. Pour ces derniers, elle était un élément essentiel de la pierre philosophale. Ce joyau aurait le pouvoir de transformer les métaux en or ou en argent, selon sa composition. Cette association avec les alchimistes a donné le nom courant de la plante « alchémille ».

Cette plante était réputée pour traiter les maux typiques des femmes au Moyen-Âge. Elle était aussi dédiée à la Vierge Marie. À la Renaissance, les croyances populaires lui avaient accordé le pouvoir de restaurer la virginité et la fermeté des seins.

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Nomenclature et synonyme

En raison de la forme de ses feuilles, l’alchémille commune est aussi appelée « pied-de-lion » ou « patte de lapin ». Elle a d’autres noms vernaculaires liés à son histoire : « herbes aux femmes », « porte-rosée » et « manteau de Notre-Dame ».

Parmi les synonymes du nom scientifique Alchemilla vulgaris, on peut citer : A. mollis, A. acutiloba et A. acutangula.

Description de l’alchémille commune

L’alchémille commune mesure entre 10 et 40 cm de hauteur et pousse à partir de rhizomes, légèrement apparents et ligneux. Plusieurs tiges velues de couleur verte teintée de rouge s’élèvent à partir de ces parties semi-souterraines.

Les feuilles sont portées par de longs pétioles. Tant qu’elles sont encore jeunes, elles sont plissées comme un éventail. Par la suite, elles se déploient pour prendre une forme palmée, divisée en 9 à 11 lobes. Leurs bordures sont dentelées. Elles sont vertes sur le dessus et blanchâtres sur le dessous. Légèrement velues, elles retiennent la rosée du matin, combinée à un liquide sécrété par la plante.

Les fleurs, de petite taille, entre 3 à 5 mm, sont vert jaune et disposées en bouquet. Elles apparaissent entre mai et octobre.

Les fruits sont enveloppés dans une coque. Chacun renferme une graine.

Habitat de l’alchémille commune

L’alchémille commune est une plante couvre-sol. On la retrouve surtout dans les zones montagneuses. Elle affectionne les milieux humides et plus ou moins ombragés.

Culture et menaces de l’alchémille commune

A. vulgaris se cultive au pied dégarni des arbustes ou des arbres. Elle convient également pour décorer les points d’eau et pour agrémenter une haie élevée.

La plantation de cette espèce se fait par division de touffes ou par semis, au printemps ou en automne. Elle a besoin d’une terre riche en humus et un sol frais, avec une exposition au soleil ou mi-ombragée.

Lors de la mise en terre, un espace de 30 à 40 cm entre chaque plant est recommandé. La culture en pot se fait en jardinière de 25 à 30 cm de profondeur, avec une exposition mi-ombragée.

Cette plante peut facilement devenir envahissante, car elle se ressème par elle-même. Pour limiter sa propagation, il est conseillé de « rabattre » les touffes après la floraison, de mai à octobre.

L’entretien consiste en un apport d’engrais vers le mois de mars, et à garder le sol constamment frais pendant la période estivale. Pour la culture en pot, un ou deux arrosages hebdomadaires suffisent.

Bien que l’alchémille commune soit résistante aux parasites et aux maladies, elle subit l’attaque des limaces. Pour lutter contre leur invasion, l’utilisation de pièges à bières est à la fois pratique et écologique.

Bien que Alchemilla vulgaris soit résistante aux parasites et aux maladies, elle subit l’attaque des limaces. Pour lutter contre ces dernières, l’utilisation de pièges à bière est pratique et surtout écologique.

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Utilisations phytothérapeutiques de l’alchémille commune

En phytothérapie, les feuilles sont principalement utilisées. Les autres parties aériennes sont également exploitées. Les racines peuvent aussi être employées. D’ailleurs, elles renferment plus de composés actifs que les feuilles. Toutefois, cela risque de détruire toute la plante.

Composition

Comme la plupart des plantes de la famille des Rosacées, l’alchémille commune contient des tanins. Ils sont de deux types : les hydrolysables qui agissent par contact, et les condensés qui diffusent leurs effets en passant dans le sang. Ces composés aux propriétés astringentes tonifient les tissus affaiblis par une inflammation. Bien que l’effet soit passager, ils apportent un soulagement bénéfique chez les personnes souffrantes.

L’alchémille commune renferme de flavonoïdes, des antioxydants qui protègent les tissus. De l’acide salicylique, le principe actif de l’aspirine, est également présent dans la plante. Il lui attribue une propriété anti-inflammatoire. Le pied-de-lion renferme d’autres actifs, dont l’acide stéarique, l’acide palmitique et des phytostérols.

Préparation

L’infusion est un mode de préparation courant des feuilles et des parties aériennes du pied-de-lion. Pour ce faire, 2 à 4,5 g de feuilles séchées sont ajoutés à 200 ml d’eau. Pour une décoction, le dosage est de 7 g pour la même quantité d’eau, à faire frémir pendant 2 à 3 minutes. Laissez infuser pendant 15 minutes, puis filtrez. La posologie recommandée est de 2 à 4 tasses par jour, pour soulager les diarrhées et les menstruations douloureuses.

En usage externe, les feuilles vertes sont broyées. Il est aussi possible de préparer une solution de gargarisme ou de bain de siège avec 50 g de parties aériennes infusés dans un litre d’eau.

En phytothérapie, l’alchémille commune peut être utilisée sous sa forme galénique, la teinture mère, à raison de 100 gouttes pour un verre d’eau.

Indications

Les résultats d’étude ethnobotanique sur différentes espèces du genre Alchemilla, dont A. vulgaris, ont permis de déterminer les utilisations recommandées de cette plante.

Infections génitales chez les femmes

Les préparations à base d’Alchemilla vulgaris peuvent aider à ralentir les flux sanguins trop importants. L’action des tanins resserrent les vaisseaux sanguins au niveau de l’utérus. La plante diffuse aussi un effet hémostatique qui régule le flux sanguin.

Elle est notamment indiquée après l’accouchement, pour éviter les hémorragies et pour rétablir la tonicité des muscles utérins sollicités. Dans ce cas, la plante est consommée sous forme de tisane pendant huit jours et à jeun.

Règles ou saignements abondants

Les préparations à base d’Alchemilla vulgaris peuvent ralentir les saignements menstruels trop importants. L’action des tanins resserre les vaisseaux sanguins au niveau de l’utérus. La plante présente aussi un effet hémostatique qui régule le flux sanguin.

Elle est notamment indiquée après l’accouchement, pour éviter les hémorragies et pour rétablir la tonicité des muscles utérins hautement sollicités. Dans ce cas, la plante est consommée sous forme de tisane pendant huit jours, à jeun.

Ménopause

Alchemilla vulgaris se pose comme une solution de secours, lorsque les plantes traditionnellement utilisées pendant la ménopause se révèlent inefficaces. Parmi ces dernières, on peut citer la sauge officinale et le trèfle rouge.

Inflammations diverses

L’infusion d’alchémille commune peut servir de bain de bouche pour soulager les gingivites et les aphtes. Elle est utilisée en gargarisme chez les personnes souffrant d’angine accompagnées par des amygdales enflammées et gonflées.

Une décoction chaude de la plante favorise l’atténuation des douleurs dentaires. Elle peut être employée en cas d’inflammations oculaires comme la conjonctivite.

Plaies

Le pied-de-lion est conseillé pour favoriser la guérison des abcès, des plaies purulentes et d’autres lésions cutanées. Pour ce faire, les feuilles sont écrasées puis appliquées sur les parties concernées. Le pouvoir astringent de la plante assèche la zone traitée.

Diarrhées chroniques et MICI

En cas de diarrhées chroniques ou de syndrome du côlon irritable, l’effet astringent de la plante est sollicité. Il en est de même pour la MICI ou une maladie inflammatoire chronique de l’intestin. L’alchémille est idéalement associée à des plantes adoucissantes digestives, telle la matricaire (Matricaria recutila). L’incorporation de plantes antispasmodiques dans le mélange est aussi souhaitée : la menthe poivrée (Mentha x piperita) et la mélisse (Melissa officinalis).

Contre-indications de l’alchémille commune

L’alchémille commune est contre-indiquée pendant la grossesse. Par ailleurs, la prise des remèdes à base de cette plante doit se faire loin de celle des médicaments. Les tanins qu’elle contient risquent d’inhiber l’absorption des principes actifs au niveau de la muqueuse digestive. Cette mise en garde est aussi appliquée pour les nutriments contenus dans les aliments et les compléments nutritionnels.

L’utilisation d’alchémille commune est à éviter chez les personnes qui suivent un traitement incluant des antivitamines K.

Son action étant proche de celle de la progestérone, elle peut produire des effets indésirables chez les femmes sous contraceptif oral. Les personnes qui ont une prédisposition à la phlébite doivent également être prudentes lors de son utilisation.

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