Une autre théorie est mise en avant par Alexandre de Théis, qui écrivit un « Glossaire de botanique » en 1810. Selon lui, le nom d’agaric ne fait pas référence au lieu où l’on trouve ces champignons. Comme la plupart des agarics poussent en Grèce, il opterait plutôt pour la théorie de l’utilisation par les habitants d’Agarie. Les Sarmates sont connus pour avoir consommé de nombreuses espèces de champignons. Parmi ces dernières figurent même certaines actuellement qualifiées de vénéneuses.
Il est aussi utile de noter le mot grec ἀγαρικόν / agarikón, qui signifie « sorte de champignon ». Cette option est étymologiquement envisageable.
Description de l’agaric blanc
L’agaric blanc est un champignon basidiomycète du genre Agaricus qui comporte des lames ou feuillets sur la partie interne du chapeau. Dans l’Antiquité, tout champignon était appelé indistinctement « agaricus » ou « boletus ». Dans le langage actuel, le terme « agaric » fait référence à tous les champignons charnus qui comportent un chapeau et un pied. Le pied porte un anneau dont la partie fertile est composée de lamelles.
Ces lamelles, libres, changent de couleur au fur et à mesure que le champignon vieillit. De rose (parfois blanc cassé, gris rosé ou ocre clair), il devient presque noir, en passant par le brun sépia et le brun bistre. Le chapeau d’un agaric encore jeune est charnu, et présente un aspect lisse et blanc. Au fil du temps, on y voit apparaître des squames ou encore des fibrilles ocre. La sporée, qui se trouve sur les chapeaux inférieurs, est d’une couleur noire ou brune noirâtre.
À l’origine, un voile partiel rattache le pied de l’agaric au chapeau. Ce voile devient un anneau. Le pied, dépourvu de volve, se sépare facilement du chapeau. Cette absence de volve est l’une des principales caractéristiques qui distinguent un agaric blanc d’une amanite blanche. Cette dernière est mortelle. Les agarics blancs sont aussi parfois confondus avec des lépiotes, lesquelles sont pourvues de spores et de lamelles blanches.