Actée à grappes

Actée à grappes

Caractéristiques de l’actée à grappes

Nom : Actée à grappes
Règne : Plantae
Sous-règne : –
Division : –
Classe : –
Sous-Classe : –
Ordre : Ranunculales
Sous-Ordre : –
Famille : Ranunculaceae
Sous-Famille : –
Genre : Actaea
Espèce : Actaea racemosa

Voir les produits associés à l’actée à grappes.

L’actée à grappes : sa description, son origine, sa culture, ses variétés, sa distribution et son usage.

Cette plante est connue pour ses propriétés en gynécologie. Plusieurs éléments la caractérisent, allant de sa taille à ses fleurs, en passant par son origine et sa culture.

Description de la plante actée à grappes

L’actée à grappes est une plante majestueuse qui apprécie la fraîcheur et les zones à moitié ombragées. Elle prend du temps pour s’installer, mais forme plus tard un buisson imposant avec des fleurs en goupillon blanc pur. Celles-ci possèdent un parfum particulier. Le végétal présente un aspect graphique particulièrement agréable à regarder en fond de massif.

Cette plante est aussi appelée Cimicifuga simplex ramosa ou Actaea racemosa. Elle fait partie de l’espèce d’Actaea figurant dans le genre botanique et dans la famille des Ranunculaceae. L’actée à grappes s’apparente au genre Cimicifuga selon les botanistes. Il s’agit de l’espèce américaine d’Actaea la plus cultivée.

Il s’agit d’un vivace hermaphrodite. Ses feuilles sont doublement composées. Il dispose d’une inflorescence terminale se présentant en grappe paniculée et de fleurs blanches relativement petites. Elle comporte notamment deux à cinq sépales qui ont tendance à tomber tôt et un à huit pétales bilobés. Parfois, ce dernier peut être absent, mais on trouve toujours des étamines, un à huit pistils ainsi que de nombreux ovules. Le fruit de la plante est en follicule.

Cette plante fleurit au mois de juillet. Il possède des feuilles bi ou triternées et dispose d’une inflorescence odorante blanche. Celle-ci est peu ramifiée et se trouve en position penchée. L’actée à grappes peut atteindre une hauteur de 2 m et supporter la sécheresse et les baisses de température. Elle ne risque donc pas de mourir en hiver.

Variétés d’actées à grappes

Parmi les variétés du genre Cimicifuga, on peut citer quatre plantes :

Bugbane « Black Negligee » ;
Bugbane ramosa « James Campton » ;
Bugbane « White Pearl » ;
l’actée à grappes « Atropupurea ».

Origine de la plante actée à grappes

Il s’agit d’une plante originaire d’Amérique du Nord. On la trouve principalement au Canada et aux États-Unis. Les aborigènes amérindiens sont les premiers à l’avoir utilisée à des fins thérapeutiques. Cela concerne notamment le soulagement des douleurs lors de l’accouchement et la réduction des risques de dysménorrhée. De nos jours, les extraits du végétal s’utilisent dans des produits qui servent à lutter contre les symptômes de la ménopause. Ainsi, on peut constater que les afflictions féminines sont les principaux troubles que cette plante soigne.

Les Amérindiens appellent cette plante « herbe de serpent à sonnettes ». En effet, le son qu’émettent ses capsules granifères une fois agitées par le vent est similaire à celui d’un serpent à sonnettes.

Peu de temps après que les Amérindiens aient commencé à utiliser l’actée à grappes, les colons européens ont fait de même. Dès lors, la plante est incluse dans la pharmacopée américaine.

En 1875, le végétal figure pour la première fois dans la composition du Lydia Pinkham’s Vegetable Compound. Il s’agit d’un remède connu pour atténuer les symptômes prémenstruels.

Au début du XIX^e siècle, les médecins américains commencent à se servir de la plante afin de soulager l’arthrite et les rhumatismes. On l’utilise également en gynécologie.Les médecins allemands utilisent aussi cette plante au milieu du XX^e siècle pour traiter les symptômes de la ménopause, notamment via l’hormonothérapie naturelle.

Culture de l’actée à grappes

Cette plante a besoin de certaines circonstances spécifiques pour pouvoir pousser. Cela concerne, en l’occurrence, l’ombrage et la présence d’un paillis. Certains éléments distinctifs des tapis forestiers sont également nécessaires à sa culture. Ainsi, comme le ginseng, l’idéal est de privilégier les lits de semence surélevés pour la planter.

La meilleure méthode de plantation est le bouturage. Néanmoins, il est aussi possible de procéder par semis direct.

La meilleure période d’ensemencement se situe entre la fin de l’été et l’automne. Malgré cela, il faut noter que seules quelques graines semées pousseront au printemps. Celles qui n’ont pas germé à ce moment devront attendre le printemps suivant. Il convient de semer lorsque la capsule de la graine est totalement sèche.

Le repiquage à l’extérieur doit se faire en automne ou au printemps. Dans ce cadre, il faut veiller à espacer chaque plant d’actée à grappes dans le rang de 40 à 60 cm. En revanche, entre les rangs, l’idéal est de respecter une distance de 45 à 120 cm.

Cette plante apprécie les sols bien drainés, sableux ou à loam sableux. Elle ne peut pas survivre dans les terrains trop humides. Le pH du sol dans lequel elle est plantée doit notamment figurer entre 5,0 et 6,5.

L’actée à grappes a besoin d’ombre. Le pourcentage du niveau d’ensoleillement nécessaire est notamment de 30 à 50 %. Le mieux, pour sa culture, serait d’utiliser un paillis de paille d’une épaisseur de 5 à 10 cm. Respecter une température de 20 à 25 °C est aussi primordial pour pouvoir profiter de cette plante.

L’idéal est de cueillir les feuilles en septembre ou en octobre afin de profiter de toutes leurs vertus. Cela concerne notamment les concentrations en composés médicalement actifs. La récolte doit se faire avant l’apparition des fleurs ou après la floraison. Si le but est de distiller de l’huile essentielle, il faut cueillir le haut au complet. Cela doit se faire à 2,5 cm du sol lors du pic de l’éclosion. Une fois que l’automne arrive, on peut espérer une seconde floraison.

La récolte peut se faire de manière mécanique grâce à une arracheuse de pommes de terre modifiée. Il est aussi possible de réaliser la cueillette à la main. Dans ce cadre, les récoltes doivent être lavées, puis séchées dans des fours à air pulsé. La température ne doit pas dépasser les 38 °C.

Il est important d’entreposer les produits séchés dans des barils à revêtement de plastique afin de freiner la réhydratation. Cette technique d’entreposage à faible taux d’humidité permet de prolonger la durée de conservation. En fonction de la température, il est possible de stocker les produits durant une ou deux années.

Distribution de la plante

L’actée à grappes pousse majoritairement dans la région est de l’Amérique du Nord. Néanmoins, il existe plusieurs espèces de cette plante réparties en Europe centrale et en Asie de l’Est.

Usage de l’actée à grappes, y compris en phytothérapie

Cette plante s’utilise notamment en gynécologie pour atténuer les troubles menstruels et les symptômes de la ménopause. Cependant, elle peut aussi soulager d’autres malaises tout à fait différents.

Indications

On peut constater la présence d’actéines, de glucosides, de cimicifucoside ainsi que d’autres éléments dans la racine de cette plante. En revanche, il n’est pas possible d’y trouver de l’isoflavone et du formononétine. La totalité de l’extrait constitue une substance pharmacologiquement active.

L’actée à grappes a fait l’objet de nombreuses études chimiques par le passé. Selon une hypothèse, elle possède des propriétés similaires à celle des œstrogènes. En revanche, il n’a été possible de découvrir la phytoforme formononétine que dans les extraits méthanoliques. Elle n’est pas identifiable dans les extraits éthanoliques ou isopropyliques. L’hypothèse n’a alors pas pu être confirmée. En outre, les chercheurs estiment une activité nerveuse chimique centrale depuis 2003. Celle-ci se voit confirmée plus tard grâce aux données précliniques et chimiques.

En gynécologie

Traditionnellement, dans la gynécologie, l’actée à grappes s’utilise pour traiter les pathologies suivantes :

les troubles des règles (abondantes et irrégulières) ;
les syndromes intermenstruels (saignements) ;
la régulation des contractions en fin de grossesse ;
les syndromes prémenstruels (avec douleurs mammaires et lourdeur pelvienne).

Ainsi, elle soulage les symptômes neurovégétatifs climatériques issus de la ménopause. Il s’agit de sueurs, de bouffées de chaleur et de troubles du sommeil. Cependant, en 2012, la revue Cochrane affirme qu’elle n’adhère pas à cette théorie. Elle avance que la plante n’est pas efficace contre les troubles engendrés par la ménopause. Conclusion : les résultats obtenus relatifs à 16 études sont discutables.

La revue Cochrane a réalisé des comparaisons sur plusieurs éléments. Cela a porté sur les médicaments contenant de l’actée à grappes testés ainsi que sur des produits non autorisés présents sur le marché. Les compléments alimentaires contenant cette plante ont aussi fait l’objet d’une observation. En l’occurrence, certaines analyses avec des précautions relatives à des espèces partiellement identifiées ont été prises en compte. Des études déjà publiées ont également fait l’objet d’une exclusion sans raison apparente. Pourtant, des méta-analyses complètes confirment que plusieurs médicaments contenant du Cimicifuga atténuent les symptômes de la ménopause. Cela s’applique particulièrement à ceux qui disposent d’un extrait isopropylique.

Une revue de 2013 a considéré la totalité des publications sur le sujet entre 2000 et 2012. Cela a donné des résultats différents selon le type de Cimicifuga utilisé selon l’extrait, l’indication et la qualité. Des médicaments ont alors fait l’objet de tests et d’une approbation grâce aux preuves qui affirment qu’ils présentent un profil-bénéfice-risque positif.

D’après des études plus récentes, l’extrait éthanolique possède des effets positifs sur les conséquences de la ménopause. Cela s’applique à moyen et à long terme. Il s’agit notamment de la prise de poids et de troubles métaboliques.

Les avantages des médicaments avec un extrait isopropylique de Cimicifuga s’étendent à d’autres horizons. Les femmes souffrant de symptômes de la ménopause suite à un traitement contre le cancer du sein bénéficient notamment de leurs bienfaits. Cela favorise d’ailleurs la survie sans rechute.

En traumatologie

L’actée à grappes s’utilise aussi pour soigner :

la tendinite du tendon d’Achille ;
le torticolis ;
la sciatique (notamment celle du côté gauche) ;
la névralgie ;
les douleurs rhumatismales aux cervicales ainsi qu’au dos ;
les douleurs irradiantes du dos ;
les muscles douloureux après un exercice physique intensif ;
les douleurs aux jambes.

La plante servait à soulager ces maux depuis l’époque des colons européens.

Autres utilisations

Il est aussi possible de se servir de l’actée à grappes en cas d’insomnie et de trouble du comportement. Les personnes dépressives et claustrophobes peuvent également l’utiliser.

Posologie

Cette plante se présente sous de nombreuses formes. La posologie est différente selon le produit utilisé. À cet effet, il faut savoir que les comprimés d’extraits normalisés de 20 mg contiennent souvent 1 mg de principe actif. En l’occurrence, il convient de prendre un ou deux comprimés deux fois par jour.

L’actée à grappes peut aussi se présenter en teinture mère à 60 %. Dans ce cadre, il faut prendre 0,5 à 2 ml chaque jour.

En racine et rhizome séchés, la dose peut atteindre 40 mg par jour.

Il est important de poursuivre le traitement durant quatre à six semaines pour constater des résultats probants. En effet, les bienfaits apparaissent rarement durant les premières semaines.

Effets indésirables

Selon des constats en 2003, l’actée à grappes peut occasionner des effets indésirables graves sur la fonction hépatique. Cependant, cela reste rare. Les données disponibles ne peuvent d’ailleurs pas estimer la fréquence réelle de leur apparition.

Depuis le 1^er septembre 2009, les médicaments intégrant cette plante dans leur composition font aussi l’objet d’une mise en garde. En l’occurrence, il est primordial d’arrêter d’en prendre en cas de hausse des valeurs hépatiques. Néanmoins, le doute est présent. Le tableau clinique hépatite est similaire à une hépatite auto-immune incluant une nécrose des cellules hépatiques centrolobuaires. Ces symptômes peuvent être traités avec des corticoïdes.

Les médicaments intégrant du Cimicifuga dans leur composition n’ont pas d’effets sur l’endomètre, à la différence des comprimés de soja.

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