L’inflorescence et les fruits
L’inflorescence de l’acore vrai est un spadice de 5 à 10 cm de long. Cet épi cylindrique est lié à l’ensemble de la plante par une tige triangulaire. Il porte des fleurs minuscules en forme de losange qui apparaissent entre mai et août. La tige est également munie d’une spathe qui ressemble de près aux feuilles. Les fruits de l’acore odorant se présentent sous forme d’akènes.
Les variétés de la plante
Il existe quelques variétés d’acore vrai, bien qu’elles soient rares. A. calamus Variegatus se démarque par ses feuilles à rayures argentées. Il est de plus grande taille que l’espèce principale. Sa longueur peut atteindre 1,5 m. L’autre variété est A. calamus Ogon. Elle possède des feuilles légèrement dorées.
Culture de l’acore vrai
L’acore vrai est une espèce rustique. Elle supporte des températures allant jusqu’à -15 °C, en fonction des conditions de culture. Cependant, la plante reste frileuse durant ses premières années. Pour pallier l’effet du gel, elle doit être installée dans un pot à remiser en hiver et exposée à une source de lumière.
Les conditions de culture
L’Acorus calamus préfère les sols lourds, plutôt argileux, riches, acides et en permanence humides. Il peut aussi être immergé dans des eaux peu profondes (entre 15 à 20 cm). En cas de dessèchement, ses feuilles meurent rapidement. Il est donc préférable de choisir un emplacement sûr pour éviter de le déplacer, ce qui pourrait affecter son développement.
La culture de l’acore vrai se fait généralement au printemps, en plein soleil ou dans une zone partiellement ombragée. La culture peut également se pratiquer en été ou en automne. Dans les zones de faible superficie, on utilise un panier aquatique. Cette méthode permet d’éviter la propagation invasive et facilite la remise en terre à la prochaine saison.
Les méthodes de culture
L’acore vrai peut être planté en terre, isolé ou par groupe. Dans ce cas, on utilise des godets d’acorus que l’on implante dans un trou de 2 à 3 fois leur volume. Ils sont espacés de façon à obtenir une densité de sept pieds au mètre carré. Le trou est ensuite rempli de terre et de terreau de feuilles. À la surface, on ajoute un paillis organique pour éviter l’évaporation rapide de l’humidité. La plante est arrosée régulièrement, le sol doit être maintenu humide. La même méthode peut être appliquée pour la culture en pot.
Dans le cas d’une culture en bordure de plan d’eau, le Calamus bénéficie automatiquement d’une humidité constante, favorable à sa croissance. La plantation se fait à partir de rhizomes, enterrés à une profondeur de 10 à 15 cm.
L’entretien
Pour les cultures en pot ou en pleine terre, l’arrosage doit être abondant durant la période de croissance de l’acore vrai. Il s’effectue même en hiver. Par contre, la fertilisation concerne surtout les plantes mises en pot. Celles-ci nécessitent un apport en matière organique comme le compost.
En fin d’hiver, les mesures d’entretien se résument à une taille des feuilles flétries, fanées ou jaunies. L’opération peut aussi se faire au niveau des inflorescences. Elle permet de préserver l’esthétique de l’ensemble.
Au bord des bassins, l’Acorus calamus peut subir l’attaque des limnées ou des gastéropodes qui dévorent ses feuilles. Pour éviter les ravages, leurs œufs doivent être éliminés. Ils sont souvent agglutinés sous les feuilles.
La multiplication de l’acore vrai est nécessaire pour optimiser la durée de vie de l’espèce cultivée, mais aussi pour la rajeunir. Elle se fait au printemps, par division de touffe ou de rhizomes, et à une fréquence d’une fois tous les trois à quatre ans.