Histoire de l’achillée musquée
L’Achillée musquée a développé une adaptation dans son environnement alpin. Elle pousse dans les agglomérations et les tapis végétaux, même à des altitudes dépassant les 3 000 mètres. Dans les Grisons, les feuilles sont appelées « Wildfräuli-Chrut » qui veut dire « plante des demoiselles sauvages ». Les fleurs portent le nom de « Wildmänn-li-Chrut » signifiant « plante des damoiseaux sauvages ». L’Achillée musquée est connue en romanche sous le nom d’iva, flur d’iva ou plaunta d’iva dans la région de la Haute-Engadine.
En français, elle tire son nom d’Achille. Blessé mortellement au talon, il aurait utilisé la plante, sur les conseils de la déesse Aphrodite, pour soulager ses souffrances.
En 1768, Albrecht von Haller, un scientifique bernois, a décrit les propriétés médicinales de l’Achillée musquée. Selon lui, les montagnards utilisaient la plante en tisane pour favoriser la transpiration. Sous forme concentrée, elle était utilisée pour lutter contre les malaises, les problèmes digestifs, les flatulences, les coliques et les troubles de l’estomac.
Dès 1782, un certain Père Gujan des Grisons mentionnait une liqueur spiritueuse et savoureuse à base de cette plante. Cette boisson était préparée en Engadine depuis plusieurs années. Par la suite, les confiseurs des Grisons l’ont popularisée et appelée Iva. Elle se vendait dans leurs confiseries et leurs cafés répartis dans toute l’Europe et dans d’autres pays.