Une fois que les plants atteignent 10 à 13 cm de hauteur, ils peuvent être transplantés en pleine terre. Il faut veiller à laisser un espace de 20 cm entre chaque plant et de 35 à 50 cm entre les rangs. Dans les platebandes, il est recommandé de laisser un espacement de 15 à 20 cm de chaque côté.
Il est également possible de semer le persil des marais directement en pleine terre de mars à juin, à des températures supérieures à 13 °C.
Récolte et conservation
La période de récolte de l’ache des marais s’étend de juin à septembre. Il est important de prendre garde à ce que le céleri ne noircisse pas, auquel cas il devient impropre à la consommation. Après la cueillette, afin d’éviter qu’il ne se dessèche, il suffit de tremper la base des tiges dans de l’eau froide salée. Pour le conserver, il est recommandé de l’envelopper dans un linge humide et de le placer au réfrigérateur. Il peut ainsi garder sa fraîcheur pendant 3 à 4 jours. Une autre option est de le blanchir avant de le congeler, ce qui permet de le conserver plus longtemps.
Maladies et ravageurs
Les variétés botaniques de céleri sont sujettes aux mêmes ennemis et aux mêmes maladies. L’ache des marais est vulnérable à la mouche du céleri et à la rouille.
Des virus, un mycoplasme ou des infections bactériennes non spécifiées peuvent provoquer d’autres problèmes. Des champignons sont également à craindre, principalement la pourriture de la « pomme » (Sclerotinia sclerotiorum), la gale rugueuse (Phoma apicola) et la septoriose (Septoria apicola).
La carence en bore peut entraîner un dessèchement des feuilles et la formation d’une cavité noire dans la racine. Un déséquilibre dans l’apport en eau et en calcium peut causer des symptômes similaires.
Composition et principes actifs
L’ache des marais présente une teneur en sel, cuivre, manganèse, fer et acide silicique d’environ 20 %. La racine renferme une faible quantité d’essence. Quant aux feuilles, elles contiennent du mannitol, du bergaptène, de la vitamine C, une essence et un hétéroside flavonique appelé aproside.
Les graines de l’ache renferment différents composés. Il s’agit notamment des monoterpènes tels que le limonène, majoritairement présent dans les fruits (60 à 70 %) et les racines (9 à 30 %). En outre, l’on retrouve dans les feuilles le trans-ocimène, le myrcène et le béta-pinène.
Les éthers coumariniques, tels que l’apigravine, la célerine et l’ombelliprénine sont présents dans les graines de l’ache. Il en est de même du cis-limonène oxyde, du d-carvone et du nérolidol. Ces graines contiennent en outre des sesquiterpènes tels que l’alpha-sélinène et le béta-sélinène (10 à 30 %). Les phtalides y sont présentes en quantités comprises entre 5 % et 15 %, incluant le 3-n-butylphthalide, le sédanolide, le senkyunolide-N et le senkyunolide-J.
L’ache odorante contient dans ses feuilles des esters terpéniques tels que l’acétate de trans-carvyle et l’acétate de cis-carvyle. Quant aux racines, elles comportent des furanocoumarines. Les huiles essentielles de l’ache, riches en monoterpènes, comprennent principalement des phtalides ainsi qu’une proportion majoritaire de limonène.
Les phtalides démontrent des propriétés détoxifiantes. Les monoterpènes sont supposés avoir des effets similaires à la cortisone. Le limonène possède des propriétés expectorantes. Il joue, en outre, un rôle protecteur contre le développement de cancers de la peau, du foie, du sein et du côlon. L’ache des marais comprend également d’autres principes actifs, notamment des alcaloïdes et des flavonoïdes tels que l’apigénine et l’apiine.