Propriétés
La vitamine B6 possède des effets sur le métabolisme des protéines. Dans ce cadre, l’organisme se charge de convertir les trois formes actives du micronutriment en phosphate de pyridoxal (PLP) par le biais du foie. Il s’agit d’une coenzyme active. Sa vertu est axée sur les réactions biochimiques et l’assimilation des acides aminés.
La vitamine B6 aide également au métabolisme des glucides. En l’occurrence, après s’être transformée en phosphate de pyridoxal, elle contribue à la formation du glucose grâce au glycogène.
Cette vitamine possède parallèlement des propriétés rééquilibrantes au niveau du système nerveux. Elle agit grâce au phosphate de pyridoxal. Celui-ci participe à la biosynthèse de certains neuromédiateurs, à savoir la dopamine, la tyrosine, la sérotonine et l’acide gamma-aminobutyrique (GABA).
La vitamine B6 est aussi bénéfique aux personnes souffrant d’anémie. Elle est à l’origine de la formation du phosphate de pyridoxal, qui favorise le fonctionnement des enzymes nécessaires à la synthèse de l’hème. Cette dernière est un composant des globules rouges qui jouent un rôle essentiel dans le transport du dioxygène (O2) dans le sang.
Ce micronutriment est également un régulateur de l’expression génétique. Elle agit sur la synthèse de l’ADN et contribue au mécanisme de méthylation de l’acide désoxyribonucléique après transformation. L’ajout d’un groupement (CH3) sur cette macromolécule biologique ainsi que la modification épigénétique normale de l’organisme figurent aussi parmi ses propriétés.
En outre, la vitamine B6 est immunomodulante. Elle joue ainsi un rôle de coenzyme actif, dans la biosynthèse de l’histamine. Cette dernière constitue un médiateur chimique essentiel aux réactions inflammatoires.
Cette vitamine possède alors également des vertus anti-inflammatoires. En effet, elle participe au cycle de l’homocystéine en la transformant en cystéine. L’homocystéine est un acide aminé disposant d’une propriété pro-inflammatoire, contrairement à la cystéine. À cet effet, cette vitamine neutralise l’homocystéine.
Cependant, des vertus secondaires sont à noter. Cela inclut la synthèse de la vitamine B3 et l’absorption du magnésium.
Vitamine B6 en nutrition
L’apport journalier recommandé en cette vitamine doit être complété afin d’éviter les troubles et l’affaiblissement du corps. De nombreux aliments en contiennent, ce qui rend l’AJR facile à respecter.
Carence en vitamine B6
Les cas de carence en vitamine B6 sont rares. Ce nutriment est, en effet, présent dans une multitude d’ingrédients dont on se sert au quotidien. En revanche, les régimes alimentaires végétariens et végétaliens peuvent constituer des facteurs de risque. L’alcoolisme joue également un rôle dans la déficience en cette vitamine du groupe B. Il en va de même pour l’insuffisance rénale sévère.
La carence en vitamine B6 se manifeste souvent par une anémie, une faiblesse musculaire, des crampes, des troubles de la vue et des difficultés à marcher. Afin de s’en prémunir, la dose journalière recommandée doit être respectée, sachant qu’elle varie en fonction de l’âge et du genre de la personne :
- de 0 à 6 mois : 0,1 mg ;
- de 7 à 12 mois : 0,3 mg ;
- de 1 à 3 ans : 0,5 mg ;
- de 4 à 8 ans : 0,6 mg ;
- de 9 à 13 ans : 1 mg ;
- de 14 à 18 ans : 1,3 mg (pour les hommes) ; 1,2 mg (pour les femmes) ;
- de 19 à 50 ans : 1,3 mg ;
- au-delà de 51 ans : 1,7 mg (pour les hommes) ; 1,5 mg (pour les femmes) ;
- femmes enceintes : 1,9 mg ;
- femmes allaitantes : 2 mg.
Les personnes âgées sont également susceptibles d’être sujettes à une déficience en ce micronutriment. En l’occurrence, une prescription pour des suppléments nutritionnels peut être nécessaire sous avis du médecin. Les sportifs et les individus souvent stressés doivent également bénéficier d’un apport plus significatif en cette vitamine.
Aliments qui disposent de cette vitamine du groupe B
Les aliments renfermant de la vitamine B6 sont nombreux, des viandes aux légumes, en passant par les fruits et les boissons diverses.
Pour 100 g de viande, on a :
- pilon de dinde rôti : 1,3 mg ;
- chair de poulet rôti : 0,5 mg ;
- poulpe cuit à la vapeur ou bouilli : 0,7 mg ;
- thon à nageoires jaunes cuit au four : 1 mg ;
- saumon de l’Atlantique rose ou kéta poché ou grillé : 0,6 à 0,9 mg ;
- morue de l’Atlantique déshydratée et salée : 0,9 mg ;
- bonite à ventre rayé cuite au four : 1 mg ;
- foie de bœuf sauté ou braisé : 1 mg ;
- foie d’agneau ou de veau sauté : 0,9 à 1 mg.