Carence et excès en vitamine A
La concentration plasmatique en vitamine A est normale pour des valeurs comprises entre 1,05 et 4 µmol/L, soit 0,03 à 0,114 mg/dL. Le seuil minimal est évalué à 0,7 µmol/L ou 0,02 mg/dL.
Carence en vitamine A
À partir d’une concentration en rétinol de 0,35 µmol/L, les signes d’une avitaminose A commencent à apparaître :
- atteinte oculaire, surtout dans les environnements sombres ;
- problèmes cutanés ;
- défaillance immunitaire ;
- malformation et ralentissement de la croissance fœtale.
Outre les impacts sur le développement embryonnaire et fœtal, ces différentes défaillances peuvent être corrigées par un apport en vitamine A. Les aliments à privilégier sont listés ci-dessus.
Hypervitaminose A
L’hypervitaminose A est principalement due à un excès de rétinol (d’origine animale) et non de caroténoïdes (fournis par les légumes et les fruits). Elle se manifeste par un teint carotte : la peau devient jaune orangé. Lorsque la quantité de vitamine absorbée par un adulte est 100 fois supérieure aux recommandations émises, il se produit une intoxication aiguë. Elle survient chez l’enfant quand la dose est 20 fois plus élevée que la normale. Les symptômes sont les diarrhées, les vomissements, les vertiges, les céphalées et l’hypertension intracrânienne.
Lorsque les apports excessifs en vitamine A sont continus, c’est-à-dire qu’ils s’étalent sur plusieurs mois ou années, l’hypervitaminose est qualifiée de chronique. Celle-ci entraîne des troubles du système digestif, une alopécie ainsi qu’une hépatopathie (pathologie du foie) pouvant aller jusqu’à la cirrhose. Les douleurs osseuses et l’hypercalcémie peuvent aussi apparaître.
Chez la femme enceinte, une hypervitaminose A est nocive pour le fœtus. Elle induit une malformation au niveau du système nerveux et de différents organes vitaux. Celle-ci est causée par une dose supérieure à 9 mg par jour.
Pour éviter l’excès en rétinol, la consommation de foie et d’abats d’animaux est à limiter. Le mieux serait de privilégier des sources d’origine végétale.
Utilisations de la vitamine A
Bien que la vitamine A puisse être fournie par des produits de synthèse, les aliments restent les meilleures sources en ce micronutriment. Pour en optimiser l’apport, certaines habitudes sont à adopter.
Supplémentation en vitamine A
La prise de cet élément nutritif sous forme de compléments alimentaires est préconisée en prévention ou en complément du traitement des pathologies relatives à la vision. Les exemples courants sont la cataracte, la dégénérescence maculaire et la rétinite. En cas de maladies, elle permet de renforcer le système immunitaire et de limiter la sensibilité aux infections.
En été, une supplémentation en bêta-carotène est recommandée pour favoriser le bronzage. Cependant, son utilisation sur le long terme peut avoir des conséquences néfastes. Les conseils d’un professionnel de la santé sont indispensables avant toute prise de ce type de complément alimentaire.
Un apport supplémentaire en vitamine A est contre-indiqué durant l’allaitement. Il est aussi déconseillé aux personnes sujettes à des troubles de l’absorption des lipides ou à des difficultés d’absorption chronique intestinale.
Conservation et préparation des aliments
La fragilité de cette vitamine en limite les quantités utilisables par l’organisme. Du stockage à la préparation de chaque aliment, différentes précautions sont à prendre. Ce micronutriment est présent en teneur satisfaisante dans les produits de saison. Comme elle est photosensible, les produits alimentaires concernés doivent être conservés dans un endroit à l’abri de la lumière directe. Le choix d’un emballage opaque permet aussi de la préserver.
Outre le stockage, la cuisson des aliments est à contrôler pour éviter de détruire la vitamine A par la chaleur. Les modes de cuisson doux et rapides, comme celle à la vapeur, sont préconisés. L’utilisation du wok est également à privilégier.