La thréonine figure parmi les acides aminés essentiels indispensables au bon fonctionnement du corps humain. Comme l’organisme ne peut pas la synthétiser, elle est fournie par les aliments tels que le fromage blanc, les graines, les poissons, la viande et la volaille. Bien que moins connue par rapport aux acides aminés, elle joue un rôle important dans divers processus biologiques. Elle peut subir des glycosylations, ainsi que des phosphorylations.
Description de la thréonine
La thréonine, un acide aminé polaire, se présente sous forme de cristaux incolores et dégage une odeur douce et légère. Il est constitué par des groupements NH2 et COOH, qui participent aux liaisons peptidiques. Il possède une chaîne latérale ramifiée représentée par la formule CH(OH)CH3.
Historique de la thréonine
Cet acide alpha-aminé appartient aux 20 acides aminés protéinogènes et figure parmi les huit qui sont essentiels pour l’Homme. Sa structure ressemble à celle de la valine. Cependant, elle possède un groupe hydroxyle sur le carbone bêta, lui conférant deux atomes de carbone asymétriques. Le diastéréoisomère thréo (2S,3R) est le plus courant naturellement. Le diastéréoisomère allo (2S,3S) est rare dans les systèmes biologiques. Seul ce dernier est incorporé dans les protéines lors de la traduction par le ribosome.
En présence d’une fonction alcool, la thréonine peut subir des modifications post-traductionnelles. Ces altérations se manifestent par des O-glycosylations (ajouts de glucides) ou des phosphorylations (fixations des molécules d’acide phosphorique par des protéines kinases).
Vertus et propriétés thérapeutiques de la thréonine
Cet acide aminé sert de précurseur à la formation de deux autres acides aminés essentiels, la sérine et la glycine. Il est indispensable à la synthèse des tissus conjonctifs. En effet, la thréonine participe à la fabrication de protéines structurelles nécessaires à la formation de ces tissus, incluant le collagène et l’élastine. Par ailleurs, elle entre dans le maintien de l’équilibre protéique corporel.
La santé des muscles et des os
Sa contribution active dans la production du collagène favorise la santé des muscles, des os et des articulations. Grâce à la thréonine, l’élastine agit efficacement en permettant à la peau, aux tendons et aux ligaments de reprendre leur forme après un étirement ou une contraction.
Le confort digestif
En soutenant la production de collagène, la thréonine améliore la santé digestive. Son action consiste à faciliter l’absorption des nutriments par la paroi intestinale et à constituer une couche protectrice de mucus dans le tube digestif. Ces propriétés en font une option bénéfique en cas de troubles intestinaux et d’indigestion.
L’équilibre hépatique
Elle intervient dans diverses réactions chimiques, notamment la synthèse du glucose par les cellules et l’utilisation des graisses par le foie. Elle régule le métabolisme des graisses et stimule la fonction lipolytique. Les constituants lipotropiques décomposent les graisses pendant ce processus, grâce à la thréonine, à la méthionine et à l’acide aspartique. Une analyse publiée dans l’American Journal of Physiology a montré l’importance des régimes contenant des aliments protéiques de qualité. En effet, ils évitent l’accumulation de graisses dans le foie et le dysfonctionnement cellulaire.