Le saccharose est présent naturellement dans plusieurs végétaux. Il est extrait de la canne à sucre et de la betterave sucrière. Il est surtout apprécié pour son goût doux, mais sa consommation excessive représente un danger pour la santé.
Description du saccharose
Le saccharose est aussi connu sous les noms de sucrose et de sucre de table. Ce dernier est surtout utilisé en pâtisserie et en cuisine, mais il entre également dans la fabrication de différents produits transformés. Il s’agit d’un composant du sucre qui peut être présenté sous forme de semoule, de grains ou de carrés.
Le saccharose est présent dans différents légumes et fruits ainsi que dans divers produits sucrés. Il s’agit de la forme sous laquelle chaque glucide, élaboré par photosynthèse dans les feuilles, se rend dans différentes parties d’une plante (racines et organes végétaux). Malgré son goût sucré et ses propriétés énergisantes, il peut toutefois provoquer du diabète de type 2 et favoriser un surpoids.
À l’état solide, ce composant cristallisé est incolore et sans couleur. Lorsqu’il est mélangé à l’eau, il se dissout complètement. En revanche, le saccharose est insoluble dans l’éthanol. Une température de 160 °C permet de le caraméliser et il passe de l’état solide à l’état liquide à 185,5 °C.
Le sucrose est un glucide contenant une molécule de glucose qui est associée à celle de fructose. La combinaison de ces deux oses forme ainsi une liaison glycosidique. Le saccharose est un diholoside présent dans de multiples végétaux. Il s’hydrolyse suite à un changement d’activité optique. L’invertase est un enzyme présent dans le corps humain et dans les fruits. Il est le responsable de l’hydrolyse en fructose et en glucose à condition que la température atteigne 37 °C.
Historique du saccharose
Durant plusieurs siècles, le miel était l’unique ingrédient utilisé pour donner un goût sucré aux aliments. À partir de l’an 6000 av. J.-C., la canne à sucre fait son apparition en Asie du Sud-Est.
La découverte et l’utilisation du saccharose du Moyen Âge jusqu’au XIXe siècle
Le saccharose était considéré comme un produit noble et rare du Moyen Âge au XIXe siècle. Jusqu’à la démocratisation de la betterave sucrière, son utilisation était ainsi réservée aux élites bourgeoises. Cette situation a connu un essor de la consommation de sucrose. Par conséquent, 200 ans plus tard, cette dernière a été multipliée par 1 000.
Jusqu’à la Renaissance, le prix du sucre était très élevé. Il s’agissait d’un produit importé par les Vénitiens. Ces derniers étaient les seuls à connaître la technique de raffinage du saccharose. Par conséquent, le sucrose était destiné uniquement à des usages médicamenteux.
Depuis le XIXe siècle, la demande sur le marché n’a cessé de croître dans le monde entier. Ce produit n’est plus utilisé uniquement en tant que sucre de table en cuisine. En effet, il entre également dans la transformation de différents produits agroalimentaires. À partir du XXe siècle, environ 85 % du sucrose est employé en industrie, contre 15 % pour subvenir aux besoins ménagers.
L’histoire des premières extractions du sucrose
Les ancêtres des Chinois connaissaient l’art de cultiver les cannes à sucre, connues sous le nom scientifique de Saccharum officinarum, afin d’extraire le saccharose. La plante s’est acclimatée dans des régions de l’Espagne, puis en Asie jusqu’au Proche-Orient au XIe siècle. En 1506, les Portugais ont transporté la canne à sucre à Saint-Domingue, sur la côte sud d’Hispaniola. Depuis, la culture de cette plante s’est développée dans l’ensemble du continent américain.
En 1600, Olivier de Serres a présenté les multiples vertus de la betterave sucrière. En revanche, la première extraction du saccharose de l’espèce Beta vulgaris date de 1747. Cette propriété a été découverte par Andreas Sigismund Marggraf, un chimiste allemand.
En 1811, le Français dénommé Benjamin Delessert a lancé la première extraction de sucrose dans le secteur industriel. Il a été secondé par le chimiste Jean-Baptiste Quéruel. Napoléon Iᵉʳ les avait encouragés pour développer leurs recherches en vue d’apporter une grande révolution dans le commerce en France. Ces deux inventeurs ont mis au point une technique permettant de faire cristalliser le sucrose afin d’obtenir une matière sèche débitable en morceaux.