Rôles
Le rôle prédominant des protéines de liaison à l’ADN simple brin se manifeste au cours de processus cruciaux où la double hélice du matériel génétique est temporairement séparée en deux brins.
Les protéines SSB sont également impliquées dans d’autres processus de maintenance de l’ADN, tels que la réparation par excision de nucléotides et la recombinaison. Dans ces mécanismes, une étape cruciale requiert la synthèse d’un brin de cet acide nucléique par une autre polymérase.
Mode d’action
La réplication nécessite temporairement la conversion de l’ADN en une forme monocaténaire pour permettre à la polymérase de synthétiser le brin complémentaire.
Pendant ce procédé, protéines de liaison à l’ADN simple brin sont souvent générées par une hélicase, une enzyme qui utilise de l’adénosine triphosphate comme source d’énergie nécessaire à l’ouverture du duplex de l’acide nucléique. Cette fixation permet d’éviter le rappariement immédiat du duplex, préservant ainsi l’énergie dépensée. En se liant à un brin d’acide désoxyribonucléique, les SSB l’empêchent ainsi de se reconnecter avec son brin complémentaire.
Protéines de liaison à l’ADN spécifiques d’une séquence nucléotidique
Quelques protéines de liaison à l’ADN ont évolué afin de se lier essentiellement à certaines séquences nucléotidiques. Parmi elles, les facteurs de transcription sont bien connus. Ces molécules régulent le processus de transcription, qui consiste à convertir l’information génétique de l’ADN en ARN. Chacune d’elles se rattache uniquement à une chaîne précise, activant ou inhibant ainsi la transcription des gènes qui la possèdent près de leur promoteur.
Spécificité
La spécificité de la liaison entre les facteurs de transcription et l’ADN s’explique par les nombreux contacts établis par ces protéines avec les côtés des bases nucléiques. Cette particularité leur permet de comprendre les séquences d’acide désoxyribonucléique. La majorité de ces interactions se produit dans le grand sillon de la macromolécule, là où les bases sont plus faciles à atteindre.
Les modèles mathématiques décrivant la liaison protéine-ADN prennent en compte cette spécificité, ainsi que la compétition et la coopération des différentes protéines, utilisant des modèles en réseau. Des méthodes de calcul ont été proposées en vue d’identifier la chaîne à laquelle une molécule protéinée se lie à l’acide désoxyribonucléique, en utilisant les nombreuses séquences génomiques disponibles.
Modes d’action
Les facteurs de transcription accomplissent leur rôle de deux façons différentes. D’un côté, ils ont la possibilité de se lier à l’ARN polymérase, soit directement, soit par le biais d’autres protéines médiatrices. De cette manière, la polymérase peut être placée sur le promoteur, déclenchant le processus de transcription. De l’autre, ces substances peuvent aussi agir avec des enzymes qui changent les histones près de la séquence promotrice. Ce procédé facilite l’accès des polymérases à l’ADN.
Les chaînes nucléotidiques ciblées par ces facteurs de transcription peuvent être dispersées dans tout le génome d’un organisme. Ainsi, des modifications dans l’activité d’un genre en particulier peuvent avoir un impact sur des milliers de gènes. Ces protéines sont souvent impliquées dans la différenciation cellulaire et la croissance des organismes. Elles sont également essentielles aux processus de signalisation qui contrôlent la réponse à des changements environnementaux.