Évolution de la phosphatidylcholine
La lécithine, à l’origine extraite du jaune d’œuf, a été isolée en 1847. Actuellement produite majoritairement à partir de graines de soja, elle sert d’additif émulsifiant ou stabilisant dans l’industrie alimentaire, pharmaceutique et cosmétique. La phosphatidylcholine, dérivée de la lécithine, en est issue.
Leur utilisation passée dans le but d’abaisser le taux de cholestérol a été abandonnée en raison de résultats peu concluants lors des essais cliniques. Par la suite, ces phospholipides ont été associés à l’amélioration de la mémoire. Cependant, la plupart des expériences ont été réalisées avec des produits à base de cervelle bovine, désormais retirés du marché pour des raisons sanitaires.
Structure et propriétés des phospholipides
Les phospholipides sont des lipides amphiphiles, comportant une portion hydrophile (la partie glycérol phosphate) et une autre hydrophobe (les acides gras). En milieu aquatique, ils s’organisent de manière à exposer uniquement la zone qui absorbe l’eau, formant ainsi une bicouche lipidique où les éléments hydrophobes se font face. Ces deux couches sont la base des membranes cellulaires et des organites.
La capacité de ces lipides amphiphiles à créer des liposomes est exploitée par les chercheurs. Ceux-ci ont diverses applications, notamment pour transporter des médicaments vers les cellules.
Synthèse et importance des phospholipides
Bien que l’organisme soit capable de synthétiser des phospholipides, un apport alimentaire adéquat est essentiel pour répondre aux besoins.
Applications et bienfaits des phospholipides
Les bienfaits de ces lipides varient en fonction des variantes spécifiques.
Récupération après l’effort et performances sportives
La phosphatidylsérine pourrait contribuer à réduire les douleurs musculaires après l’effort en régulant la sécrétion de cortisol, selon certaines études.
Maladie d’Alzheimer ou autres formes de démence sénile
Des recherches suggèrent que l’administration de phosphatidylsérine améliore les performances cognitives et le comportement des malades, d’après des essais cliniques.
Perte de la mémoire et des facultés cognitives liée au vieillissement
Des tests chez les personnes âgées indiquent qu’une supplémentation de phosphatidylsérine peut améliorer les résultats des essais neuropsychologiques.
Dépression chez les séniors
L’administration d’un extrait de phospholipides cérébraux a réduit les symptômes dépressifs tout en améliorant les capacités cognitives chez les personnes d’âge avancé.
Résistance à l’effort physique
Des études préliminaires suggèrent que la réponse au stress physique est meilleure chez ceux qui ont pris des phosphatides lors d’exercices intensifs.
Réduction de l’homocystéine
Une étude a révélé que la prise de phosphatidylcholine entraînait une baisse du taux d’homocystéine dans le sang. Il s’agit d’un acide aminé potentiellement lié aux maladies cardiovasculaires.
Hépatite chronique et maladies du foie
Les phospholipides de soja, riches en phosphatidylcholine (de l’ordre de 73 à 79 %), ont été approuvés en 1994 par la Commission E allemande. L’objectif est de soulager des symptômes associés à l’hépatite chronique et aux maladies du foie, tels que le manque d’appétit et la pression abdominale. Par ailleurs, ce lipide spécifique en complément a montré une réduction des rechutes de l’hépatite C selon une étude de 1998. Cela a été réalisé dans le cadre d’un traitement à l’interféron. En revanche, ce phénomène n’a pas été constaté pour l’hépatite B.