Mannose

Le mannose est un aldohexose, c’est-à-dire, un glucide constitué de six atomes de carbone.

En biologie et en nutrition, cet ose est principalement utilisé en tant que complément alimentaire.

Il est également apprécié pour ses vertus thérapeutiques, et intervient majoritairement dans le traitement des affections des voies urinaires. 

Description du mannose

Le mannose est un monosaccharide se déclinant en deux stéréoisomères : le L-mannose et le D-mannose. Cette dernière série est la forme la plus répandue dans la nature et chez les organismes vivants. Elle est présente chez les Saccharomyces cerevisiae, les Synechocystis, les Poa huecu et les Escherichia coli ou E. coli.

En apparence, ce glucide arbore une texture poudreuse. Sa couleur est blanc cristallin. En bouche, il a un goût aussi doux que sucré, avec une légère note acidulée. Il s’avère, d’ailleurs, 0,6 fois plus sucrant que le saccharose.

En nutrition, cet ose est considéré comme un nutriment, bien qu’il ne soit pas essentiel. Il est également qualifié de métabolite, c’est-à-dire un élément issu d’une réaction métabolique dans l’organisme.

Étymologie et histoire

L’appellation de cet aldohexose vient du latin manna qui signifie « manne ». Ce terme désigne le suc de quelques espèces d’arbustes et d’arbres se développant dans les régions désertiques du Proche et du Moyen-Orient.

Le livre de l’Exode mentionne que cette sève au goût sucré était cueillie par les Israélites lors de la traversée les menant hors de l’Égypte. 

Vertus thérapeutiques et rôle du mannose en nutrition

Le D-mannose possède des atouts pour la santé, notamment celle du système urinaire.

Traitement des infections urinaires

Près de 90 % des cas de cystite aiguë sont d’origine bactérienne. Le germe responsable de l’infection est l’Escherichia coli. Une des particularités de cette bactérie est qu’elle possède des cils à la surface de sa membrane externe. Ces derniers lui permettent de se fixer sur les cellules de l’appareil urinaire, provoquant ainsi une infection. 

Lutte contre l’obésité

Des recherches menées par des scientifiques de Sanford Burnham Prebys Medical Discovery Institute ont mis en évidence l’utilité du mannose dans la lutte contre l’obésité. Ces études ont permis de démontrer qu’une alimentation riche en graisse et intégrant cet aldohexose favorise la perte de poids.

Cette association se révèle également bénéfique pour la santé et les fonctions hépatiques. En effet, elle optimise le métabolisme glucidique par le foie. Ce mode d’alimentation aide aussi à réduire le taux de graisse stocké au niveau hépatique.

Enfin, la présence de cet ose dans un régime hyperlipidique améliore la flore intestinale.

Traitement des CDG

CDG est une abréviation correspondant à Congenital Disorders of Glycosylation, ou troubles congénitaux de la glycosylation. Il s’agit d’un ensemble de maladies génétiques qui se développent suite à des anomalies survenant lors de la création des chaînes d’oligosaccharides.

Ces troubles concernent généralement les sucres rattachés aux protéines, se traduisant ainsi par des symptômes variés. L’une des manifestations les plus fréquentes est le syndrome de type Ib. Il affecte essentiellement le foie. Ses principaux signes sont des vomissements, des diarrhées et une fibrose hépatique qui, à long terme, peut se transformer en une insuffisance hépatique. Ce type de syndrome peut même se révéler fatal.

À ce jour, le traitement de ce genre de CDG implique l’utilisation de médicaments à base de mannose. 

Propriété anti-inflammatoire

Ce glucide développe une activité anti-inflammatoire. Il est, notamment, indiqué dans le traitement des troubles nerveux à caractère inflammatoire.

Action immunostimulante

Les résidus de cet ose présentent des propriétés analogues aux surfaces membranaires des champignons provenant de l’extérieur du corps. À cet effet, ils sont considérés comme étant des motifs moléculaires associés aux pathogènes par les défenses immunitaires des mammifères. Leur présence active ainsi le système du complément. Ce dernier désigne des protéines qui appartiennent à l’immunité innée et qui interviennent dans l’élimination des agents pathogènes.