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Isomaltulose

isomaltulose

Caractéristiques de l’isomaltulose

    Identification de l’isomaltulose :

  • Nom UICPA : (2R,3S,4S,5R,6S)-2-(hydroxymethyl)-6-[[ (2R,3S,4S)-3,4,5-trihydroxy-5-(hydroxymethyl)oxolan -2-yl]methoxy]oxane-3,4,5-triol;hydraté
  • Synonymes : palatinose, isomaltulose hydrate, 6-O-α-D-glucopyranosyl-D-fructose…
  • N° CAS : 58024-13-8
  • N° ECHA :
  • N° CE : 237-282-1
  • Code ATC :
  • PubChem : 52994241
  • ChEBI : 18394
  • FEMA :
  • SMILES :C(C1C(C(C(C(O1)OCC2C(C(C(O2)(CO)O)O)O)O) O)O)OO
    C([C@@H]1[C@H]([C@@H]([C@H]([C@H](O1)OC [C@@H]2[C@H]([C@@H](C(O2)(CO)O)O)O)O)O)O)O
  • InChl : 1S/C12H22O11.H2O/c13-1-4-6(15)8(17)9(18)11 (22-4)21-2-5-7(16)10(19)12(20, 3-14)23-5;/ h4-11,13-20H,1-3H2;1H2/t4-,5-,6-,7-,8+,9- ,10+,11+,12?; /m1./s1

Propriétés chimiques :

  • Formule : C12H24O12
  • Masse molaire : 360,31 g/mol
  • pKa :

Propriétés physiques :

  • T° Fusion : 123 à 124 °C
  • Solubilité : soluble dans l’eau

Propriétés biochimiques :

  • Codons :
  • pH isoélectrique :
  • Acide aminé essentiel :
  • Occurrence chez les vertébrés :

Propriétés optiques :

  • Pouvoir rotatoire :

Précautions :

  • SIMDUT :

Tout savoir sur l’isomaltulose : caractéristiques, production, histoire, structure, propriétés, applications, effets secondaires et précautions

L’isomaltulose est un diholoside, ou disaccharide, particulièrement apprécié des sportifs en raison de son apport énergétique optimal pendant l’effort physique. Sa formule chimique est sensiblement identique à celle du saccharose, dont il est issu industriellement. Également, leurs structures moléculaires diffèrent légèrement, ce qui confère à cette molécule des propriétés spécifiques.

La description de l’isomaltulose

Cette substance est présente naturellement dans la canne à sucre et dans le miel. Tout comme le saccharose, l’isomaltulose est un solide de couleur blanche. Son pouvoir sucrant est nettement inférieur, environ deux fois plus faible. Cette caractéristique le rend peu, ou non-cancérigène. En 2007, le FDA (Food and Drug Administration) a conclu que cet édulcorant nutritif n’est pas suffisamment soumis à une fermentation par les bactéries buccales. Ainsi, le pH de la plaque dentaire ne descend pas à des niveaux susceptibles de favoriser l’érosion de la plaque dentaire.

Dans l’eau, il est moins soluble que le saccharose et a tendance à retenir l’humidité. À une température de 20 °C, dans les mêmes conditions, sa forme anomère se répartit entre le β-furanose (80,3 %) et l’α-furanose (19,7 %).

Face à la chaleur, cette molécule présente une stabilité relative, tout comme le sucrose. En milieu acide et chauffé à 100 °C pendant une heure, la forme de l’isomaltulose reste inchangée, contrairement au saccharose, qui subit une hydrolyse complète.

La production de l’isomaltulose

La production de l’isomaltulose s’effectue à travers un processus enzymatique du saccharose destiné à l’alimentation. Ces enzymes sucrose isomérases proviennent de cellules non-viables de Protaminobacter rubrum.

Le sucre est dissous dans une eau désionisée. Ensuite, la solution est stérilisée avec de l’acétate de calcium stérile de qualité alimentaire. En se combinant à l’enzyme, la liaison α-1,2 dans le saccharose se convertit en une liaison α-1,6 dans l’isomaltulose. Ce réarrangement enzymatique en produit environ 85 %, ainsi que d’autres ingrédients comme du glucose, du tréhalulose, du fructose et de l’isomaltose.

Cette isomérisation, catalysée par l’enzyme, peut avoir un impact sur le rendement de l’isomaltulose-synthase. Pour obtenir des cristaux purs, des étapes de purification telles que l’évaporation, la cristallisation, la déminéralisation et le séchage sont nécessaires. Ces procédés minutieux se déroulent le plus souvent dans des conditions contrôlées en laboratoire.

À titre indicatif, le Japon en est le plus grand producteur à l’heure actuelle avec 3 000 tonnes par an.

L’histoire de l’isomaltulose

L’isomaltulose a été découvert en 1957 par les chimistes allemands R. Weidenhagen et S. Lorenz. À l’origine, il portait le nom de « palatin » en référence à l’endroit où il a été découvert, Obrigheim in der Pfalz : Pfalz signifiant platinium. Depuis, elle est commercialisée sous l’appellation de « palatinose » ou de « lylose ».

Il a fallu attendre 1985 pour l’isoler dans la canne à sucre et ses dérivés, puis dans le miel en 1988. L’isomaltulose est ensuite produit au Japon et au Royaume-Uni, où il est commercialisé sous différents noms « palatinose » et « lylose ».

Son potentiel en tant qu’édulcorant a suscité un engouement à partir des années 1990. Les Japonais sont friands de ce sucre, qui a obtenu le statut de FOSHU (Food of Specific Health Use ou Aliments à but spécifique pour la santé) en 1991. Quatorze ans plus tard, l’Union européenne a autorisé la mise sur le marché de ce nouvel aliment. Les Américains ont découvert ses bienfaits pour la santé en 2006. Il a été commercialisé en Nouvelle-Zélande et en Australie à partir de 2007. 

isomaltulose

La structure de l’isomaltulose

En tant que disaccharide, l’isomaltulose est composée de deux monosaccharides, le fructose et le glucose, reliés par une liaison α (1→6), ce qui en fait un ose réducteur. De ce fait, il possède des propriétés résistantes aux enzymes, à certains acides notamment l’acide malique ou l’acide citrique, ainsi qu’à l’activité microbiologique.

Les propriétés de l’isomaltulose

Elles découlent de son assimilation lente par l’organisme. L’isomaltulose offre une source d’énergie durable et régulière et contribue à la gestion de la glycémie et de l’insuline.

Faible indice glycémique

Cette molécule est digérée et absorbée progressivement par le corps, ce qui évite les variations brusques de la glycémie. Ce sucre possède un indice glycémique (IG) de 32, alors que celui du saccharose est 65. Il est recommandé aux personnes souffrant de diabète ou souhaitant contrôler leur glycémie.

Apport d’énergie durable et régulière

L’isomaltulose est considéré comme un sucre lent. Il est métabolisé plus lentement que d’autres sucres et certains glucides, comme le saccharose et la maltodextrine. Grâce à cette caractéristique, il assure un apport énergétique stable et prolongé à l’organisme. Cela en fait une alternative idéale pour les sportifs pendant l’entraînement.

Indice d’insuline bas

L’insuline est une hormone métabolique du pancréas, essentielle dans l’assimilation des substances nutritives par les cellules musculaires. Elle joue un rôle notable dans l’apport énergétique et la construction des muscles. Grâce à son indice d’insuline faible (30), l’isomaltulose assure le maintien stable de son niveau, sans favoriser le stockage dans les tissus adipeux. De cette manière, il n’y a pas de risque de prise de poids ou de diabète.

Aucune hyper réaction du glucose sanguin

La consommation excessive de sucres rapides peut entraîner une accélération de l’activité intestinale. Ces éléments ne fournissent pas une source d’énergie constante et durable. Cela peut entraîner un manque en glucose sanguin, connu sous le nom d’ « insuffisance hypoglycémique » ou « trou noir ». Les conséquences de ce phénomène incluent la fatigue, l’apathie, la faim et des tremblements. En revanche, l’énergie fournie par le palatinose ne s’épuise qu’après une longue période.

Les applications de l’isomaltulose

Les nombreuses propriétés bénéfiques pour la santé de l’isomaltulose en font un choix privilégié dans l’industrie alimentaire.

Grâce à son apport énergétique durable, cet édulcorant alternatif au sucre traditionnel est utilisé dans les aliments et les boissons conçus pour les sportifs. Il peut les aider à maintenir leurs niveaux d’énergie pendant les efforts physiques prolongés.

Il trouve également sa place dans la fabrication de confiseries ou d’aliments spécifiquement destinés aux personnes qui suivent un régime alimentaire réduit en sucre. Les diabétiques en font partie. Sa stabilité face à la chaleur le rend idéal pour la cuisson. Il peut servir d’ingrédient sucrant dans la préparation de biscuits ou de gâteaux en cuisine.

En tant que sucre lent, cette molécule fait office de précurseur dans la production de biopolymères, de biosurfactants et de sucres alcools, comme l’isomalt (édulcorant).

Les effets secondaires de l’isomaltulose

La consommation de l’isomaltulose est considérée comme fiable et sûre par les autorités sanitaires au Japon, aux États-Unis, en Australie, en Chine, en Corée et en Nouvelle-Zélande. Toutefois, comme pour tout aliment, certaines personnes peuvent présenter des réactions individuelles lors de son ingestion, principalement celles qui développent une hypersensibilité aux disaccharides.

Les effets secondaires éventuels sont similaires à ceux provoqués par une consommation excessive de saccharose. Ils peuvent se manifester par des gaz, des ballonnements, de la diarrhée, des démangeaisons dans la bouche ou des éruptions cutanées. Pour les éviter, il convient de commencer par de petites quantités. Avec le temps, le corps peut s’habituer et le risque de réactions allergiques sera réduit. Cependant, avant d’incorporer ce sucre lent dans l’alimentation, il est toujours conseillé de consulter un professionnel de santé.

Les précautions à prendre

Bien que l’isomaltulose soit sans danger pour l’organisme, il est important de prendre quelques précautions concernant sa consommation.

Malgré ses avantages, comme sa longue durée de conservation, son coût abordable et sa facilité d’usage, il peut rendre les aliments addictifs. Par conséquent, il est recommandé de consommer avec modération les produits qui en renferment. En effet, même si ce sucre est absorbé lentement, un excès peut être converti en graisses dans le corps, notamment sous forme de triglycérides. À long terme, cette habitude alimentaire peut mener à des problèmes d’obésité ou de diabète de type II.

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