En traitement curatif
En général, cette substance est employée en cas de problème endovasculaire et de chirurgie vasculaire artérielle.
Posologie
L’administration de l’héparine se fait à l’aide d’une seringue électrique, de manière continue. Cela se fait notamment hors coagulopathie.
Dans un traitement d’une héparinémie, l’efficacité repose sur l’injection directe de 50 UI/kg par voie intraveineuse.
La dose initiale à administrer est de 20 UI/kg/h. Celle-ci sera ensuite adaptée sur la base des informations tirées du contrôle biologique.
Dans le cas de coagulopathies, la quantité utilisée est relativement faible afin d’éviter tout risque d’hémorragie.
Surveillance biologique
Le patient qui a besoin d’un traitement à base d’héparine requiert une injection toutes les six heures après le début des soins. Dans le cas d’une modification de la dose, respecter un intervalle de quatre à six heures est essentiel.
Deux éléments de l’analyse des processus de coagulation sont aussi à considérer. Il s’agit du Temps de céphaline activé (TCA) et de l’activité anti-Xa (héparinémie). En l’occurrence, la valeur du TCA, dont la sensibilité dépend du réactif utilisé par le laboratoire, doit être d’une fois et demie à trois fois celle du témoin. L’activité anti-Xa, quant à elle, doit être comprise entre 0,2 et 0,6 UI/ml.
Ce dernier test s’utilise de préférence en cas d’anomalies du Temps de céphaline activé par le passé. Les patients en réanimation et ceux ayant un syndrome inflammatoire important peuvent aussi y avoir recours.
Relais de l’héparine par les anticoagulants oraux
Les antivitamines K (AVK) sont des produits administrés au patient vers le troisième jour du traitement à l’héparine. En revanche, la durée totale d’une héparinothérapie ne doit pas dépasser sept à dix jours.
Selon l’affection à traiter, le temps de latence de l’AVK peut faire l’objet d’une interruption. Cela arrive après que l’International Normalized Ratio (INR) a été maintenu dans l’intervalle thérapeutique souhaité pendant deux jours consécutifs. L’INR est une mesure normalisée internationale qui contribue à l’évaluation de la coagulation sanguine. Les patients suivant un traitement anticoagulant utilisant de l’antivitamine K sont souvent soumis à cet examen. Son but est d’en mesurer les effets afin de pouvoir doser les éléments à administrer en conséquence.
Néanmoins, une attention particulière doit être portée au TCA, car il risque d’entraîner une hémorragie en cas d’usage inapproprié de la substance.
En usage préventif
Dans le cas d’une cardiopathie emboligène, l’héparine peut servir à prévenir les accidents thromboemboliques artériels. Elle peut également s’utiliser pour éviter les risques de coagulation dans les circuits de circulation extracorporelle. Son action s’étend aussi à l’épuration extrarénale. Le dosage à prescrire et le suivi médical à effectuer dépendent de la situation de chaque patient.
Résistance à l’héparine
Certaines personnes peuvent résister à l’héparine. En d’autres termes, leur corps répond anormalement au produit. Dans ce cadre, le médecin peut administrer une dose assez élevée afin d’obtenir l’effet anticoagulant recherché.
Contre-indications et effets secondaires de l’héparine
En cas de surdosage, cette substance peut engendrer des réactions sérieuses sur l’organisme. Son usage nécessite des précautions particulières, en particulier en ce qui concerne l’état de santé des individus recevant l’administration.
Les effets secondaires de l’héparine
Des accidents hémorragiques peuvent survenir en cas de surdosage à l’héparine. Une lésion non connue avant son utilisation peut aussi être à l’origine de cette conséquence. Les thrombopénies sont également des effets secondaires de l’usage de cet élément. Une diminution des plaquettes sur la prise de sang est notamment observée. Cet impact est relativement rare, mais peut donner lieu à des thromboses graves.
Les contre-indications concernant l’héparine
Les héparines peuvent engendrer des allergies. Si l’organisme ne tolère pas une des catégories, il est fort probable qu’il développera une intolérance aux autres. L’avis d’un professionnel est nécessaire afin de s’assurer que le corps supporte bien la substance.
Les individus présentant un saignement actif doivent éviter les injections de médicament contenant de l’héparine. Cela est aussi valable pour ceux qui ont une hémorragie intracérébrale et une endocardite bactérienne. De même, un antécédent de thrombopénie induite par le produit doit être considéré.
Par ailleurs, l’usage de l’HBPM est à proscrire en cas d’insuffisance rénale sévère. En l’occurrence, administrer l’HNF est préférable.