La glycine appartient à la famille des acides aminés dits « non essentiels ». Le corps humain peut la produire à partir d’autres éléments et nutriments. Malgré cette synthèse naturelle, un apport supplémentaire peut être bénéfique ou nécessaire selon différents critères.
Elle joue un rôle important dans plusieurs fonctions biologiques, comme la communication entre les neurones, l’élimination des toxines ou la formation de l’hémoglobine.
Description de la glycine
La glycine se présente sous forme de poudre cristallisée de couleur blanche, inodore et possède une saveur sucrée. Elle peut adoucir l’arrière-goût de certains édulcorants. En outre, le terme « glycine » est également utilisé pour désigner le genre de la plante de soja. Son nom grec glukos se traduit par « goût sucré ».
Historique de la glycine
En 1820, le chimiste Henri Braconnot a isolé la glycine en portant à ébullition un mélange de gélatine et d’acide sulfurique. Ses particularités gustatives ont suscité de l’intérêt dans l’industrie alimentaire et elle est, actuellement, produite à partir d’acide chloroacétique et d’ammoniac. Elle entre ainsi dans la fabrication de compléments alimentaires et sert également d’exhausteur de goût sous le code E640.
Structure et propriétés de la glycine
Parmi les acides aminés qui composent les protéines, la glycine se distingue par sa simplicité. Sa chaîne latérale n’est formée que d’un atome d’hydrogène, ce qui lui confère une grande adaptabilité à divers environnements. Elle est la seule à ne pas être chirale, c’est-à-dire qu’elle n’a pas de forme gauche ou droite. Sur l’ARN messager, elle est représentée par quatre codons.
Participation dans la formation de l’hème
Ajoutée au succinyl-CoA, elle contribue à la formation de l’hème, un composé essentiel de l’hémoglobine.
Précurseur de composés essentiels
Elle participe à la synthèse du glutathion, des porphyrines, de la créatine, de l’acide urique et de l’acétylcholine.
Effets positifs sur le diabète
La glycine intervient dans la régulation de la glycémie. Cet acide aminé agit sur la production d’insuline et améliore sa sensibilité. Il atténue significativement l’augmentation du taux de glucose sanguin.
Une étude mexicaine sur des patients atteints de diabète de type 2 depuis cinq mois a été menée par le professeur Cruz. La prise de 5 g de glycine pendant 90 jours a réduit leur niveau d’hémoglobine glyquée ainsi que leurs marqueurs d’inflammation. Par ailleurs, une expérience sur des animaux laisse supposer que cet acide aminé aurait la capacité d’atténuer les dommages oculaires dus à la pathologie.
Une autre recherche a regroupé des patients diabétiques souffrant de problèmes d’audition. Leur acuité auditive s’est visiblement améliorée après un apport quotidien de 20 g du composé pendant 6 mois.
Cet acide aminé jouerait un rôle clé dans le traitement de la maladie du foie gras non-alcoolique. Une étude suédoise de l’institut royal de technologie de Stockholm a conclu que l’administration supplémentaire de glycine favorise la formation du glutathion chez les diabétiques. Cela les aiderait à combattre le stress oxydatif.