X

Glycéraldéhyde

glyceraldehyde

Caractéristiques du glycéraldéhyde

    Identification du glycéraldéhyde :

  • Nom UICPA : 2,3-dihydroxypropanal
  • Synonymes : Glycérose
  • N° CAS : 367-47-5
  • N° ECHA : 100.000.264
  • N° CE :
  • Code ATC :
  • PubChem :
  • ChEBI :
  • FEMA :
  • SMILES :
  • InChl :

Propriétés chimiques :

  • Formule : C3H6O3
  • Masse molaire : 90,077 9 ± 0,003 7 g/mol (C : 40 %, H : 6,71 %, O : 53,29 %,)
  • pKa :

Propriétés physiques :

  • T° Fusion : 145 °C
  • Solubilité :

Propriétés biochimiques :

  • Codons :
  • pH isoélectrique :
  • Acide aminé essentiel :
  • Occurrence chez les vertébrés :

Propriétés optiques :

  • Pouvoir rotatoire :

Précautions :

  • SIMDUT :

Tout savoir sur le glycéraldéhyde : ses caractéristiques, son historique, sa structure, son lien avec la nutrition et son application

De formule chimique CH2OH-CHOH-CHO, le glycéraldéhyde est caractérisé par la présence de trois carbones asymétriques dont l’un porte une fonction aldéhyde. Plusieurs voies de synthèse permettent d’obtenir cette molécule en laboratoire. L’une des plus directes consiste à inverser la polarité du formaldéhyde, un composé possédant le même squelette carboné, mais présentant un groupement carbonyle terminal.

Description du glycéraldéhyde

Le glycéraldéhyde est un élément organique appartenant à la famille des aldéhydes. À l’état pur, il se présente sous la forme de cristaux solides en raison de la présence de liaisons hydrogène intermoléculaires. Sa structure chimique comporte un groupe carbonyle et deux groupements alcool. Ces composants lui confèrent des propriétés proches des glucides.

En effet, il dégage une saveur sucrée perceptible en solution aqueuse. Chiral, le glycéraldéhyde possède deux configurations spatiales, ou énantiomères, qui sont des images à effet miroir l’une de l’autre, mais non superposables. Cette caractéristique est la conséquence de la présence d’un atome de carbone asymétrique au sein de sa formule développée.

Issue de l’hydrolyse du fructose-1-phosphate par une enzyme de conversion (la phosphofructose aldolase), cette molécule représente une étape intermédiaire du catabolisme de ce sucre. Par la suite, une autre réaction enzymatique catalysée par le glycéraldéhyde kinase lui permet d’être phosphorylée en 3-phosphoglycéraldéhyde. Ce procédé a pour but de produire un phosphorylé participant à la glycolyse aérobie ou anaérobie. Il s’agit des voies métaboliques majeures de dégradation des glucides.

En raison de sa fonction aldéhyde, cette molécule organique peut subir des réactions d’oxydoréduction. Lorsqu’elle est mise en présence d’agents oxydants adaptés, le groupe -CHO se transforme en carboxyle -COOH. La structure du glycéraldéhyde se retrouve modifiée afin de former un nouveau composé organique, l’acide glycérique.

Contrairement à l’aldéhyde initial, ce dérivé carboxylique présente une acidité du fait de la présence du groupe carboxyle. Cette caractéristique s’explique également par la capacité de cet élément à céder un proton H+. L’acide glycérique constitue donc le produit d’une réaction d’oxydation ciblée du groupement aldéhyde par des réactifs appropriés.

Historique du glycéraldéhyde

Le chimiste allemand Carl Neuberg s’est illustré au début du XXe siècle par ses recherches fondatrices portant sur le glycéraldéhyde. Il a achevé son doctorat sous la direction d’Alfred Wohl à l’Université de Berlin dans les années 1898-1900. En cette période, il a réalisé d’importantes avancées sur la caractérisation de ce composé organique. Grâce à une série d’étapes de purification à partir du glycérol, il est parvenu à l’isoler de manière pure pour la première fois. Nommé « maître de conférences privé » en 1903, puis professeur en 1906, Neuberg a jeté les fondements de la compréhension du rôle de ce métabolite. Toutefois, la place exacte de cette molécule au cœur de la glycolyse anaérobie n’a été pleinement établie que dans les années 1930.

glyceraldehyde

Structure et propriétés du glycéraldéhyde

Tout comme la dihydroxyacétone, le glycéraldéhyde appartient à la classe des trioses. L’un de ses carbones extrémités (noté C1 selon la nomenclature) porte une fonction aldéhyde, ce qui en fait plus précisément un aldotriose. Le C2 présente un alcool secondaire et le carbone C3 un alcool primaire. Du fait de ses quatre substituants différents (C1, -H, -OH et C3), le C2 possède une chiralité conférée par son hybridation sp3. Cette asymétrie constitue le centre stéréogène de la molécule.

Sa chiralité se manifeste notamment par son activité optique. Concrètement, le glycérose est capable de dévier le plan de polarisation d’un rayonnement lumineux polarisé après traversée d’une solution.

Source d’énergie

Intervenant dans la 6e étape de la glycolyse anaérobie, la conversion du glycéraldéhyde en 1,3-diphosphoglycérate revêt une importance capitale en termes de production d’énergie cellulaire. Ce processus métabolique, commun à l’ensemble des cellules humaines, génère de l’ATP. Il s’agit d’une molécule énergétique de première importance permettant d’assurer de nombreuses fonctions vitales.

En particulier, les cellules nerveuses dépendent de façon impérative du glucose comme combustible. Le cerveau ne peut fonctionner qu’à partir de cette source glucidique exclusive. En tant qu’intermédiaire clé, le glycérose joue donc un rôle pivot au niveau du métabolisme énergétique glucidique. Par ailleurs, il participe indirectement au bon fonctionnement du système nerveux central et aux capacités cognitives.

Synthèse des composés organiques

Le glycéraldéhyde joue un rôle essentiel au niveau cellulaire en raison de sa présence dans de nombreuses voies métaboliques. Il constitue une brique élémentaire permettant la synthèse de composés organiques variés. En général, la forme D est la seule citée dans la littérature scientifique.

Cet aldéhyde partage avec la dihydroxyacétone la même formule empirique C3H6O3. Néanmoins, ces deux isomères présentent une configuration moléculaire distincte. En raison de son omniprésence en tant que métabolite intermédiaire fondamental, le glycérose revêt une importance physiologique majeure. En effet, les cellules sont en mesure de produire de nombreux autres substrats biochimiques à partir de cette petite molécule.

Synthèse des lipides

Après absorption intestinale des lipides alimentaires, les triglycérides et d’autres composés lipidiques sont transportés dans le sang jusqu’aux tissus, et ce, par les chylomicrons. Une fois dans les capillaires, des lipases hydrolysent ces micelles libérant les acides gras et le glycérol. Ces deux composants sont ensuite captés par les cellules adjacentes, où ils subissent des transformations métaboliques.

Le glycérol est rapidement transformé en glycéraldéhyde-3-phosphate par l’action d’enzymes. Cette forme phosphorylée rejoint la voie de la glycolyse anaérobie pour générer de l’acide pyruvique après plusieurs réactions successives. Cet élément joue un rôle de précurseur clé dans le catabolisme énergétique des glucides absorbés. Par ailleurs, ce procédé contribue in fine à la synthèse de nouvelles molécules lipidiques à partir des acides gras co-apportés par les chylomicrons.

Le glycéraldéhyde et la nutrition

Le glycéraldéhyde ne fait pas partie intégrante de l’alimentation. Il s’agit d’un intermédiaire synthétisé par l’organisme à partir de la dégradation de glucides alimentaires. Le foie, les reins et les muscles sont capables d’en produire via la glycolyse anaérobie. Ils utilisent diverses sources glucidiques telles que :

  • le glucose présent dans les fruits ;
  • le saccharose issu du sucre de table ;
  • l’amidon des céréales.

Le fructose entre également dans cette catégorie après avoir été converti en glucose. Lorsque la glycémie est faible, des mécanismes physiologiques stimulent la néoglucogenèse afin de synthétiser davantage de glycérose à des fins énergétiques.

Applications du glycéraldéhyde

Le glycéraldéhyde entre dans la formulation des polyesters et des adhésifs grâce à sa réactivité chimique. En tant que modificateur de cellulose, il améliore certaines propriétés physico-chimiques de ce biopolymère. Par ailleurs, cette molécule organique intervient dans des procédés de tannage du cuir, exploitant sa capacité à réagir avec les protéines.

Sur le plan scientifique, ses deux énantiomères sont utilisés comme références en biochimie du fait de leur structure tétraédrique simple comprenant les alcools et l’aldéhyde. Ceux-ci facilitent la modélisation et la comparaison à d’autres molécules comme les sucres.

Retour au début

Recherche de produits

Le produit a été ajouté à votre panier