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Eau

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Caractéristiques de l’eau

    Identification de l’eau :

  • Nom UICPA : Eau
  • Synonymes : oxyde de dihydrogène, oxyde dihydrogéné, monoxyde de dihydrogène, oxyde d’hydrogène, acide hydroxyque, oxydane, water
  • N° CAS : 7732-18-5
  • N° ECHA : 100.028.902
  • N° CE : 231-791-2
  • Code ATC :
  • PubChem : 962
  • ChEBI : 15377
  • FEMA :
  • SMILES :O
  • InChl : 1/H2O/h1H2

Propriétés chimiques :

  • Formule : H2O
  • Masse molaire : 18,015 3 ± 0,000 4 g/mol
    H 11,19 %, O 88,81 %, 18,015 28 g/mol
  • pKa : pKe = 14,0

Propriétés physiques :

  • T° Fusion : 0 °C à 1,01325 bar
  • Solubilité : soluble dans l’acétone, l’éthanol et le méthanol à raison de 55,5 mol/L.

Propriétés biochimiques :

  • Codons :
  • pH isoélectrique :
  • Acide aminé essentiel :
  • Occurrence chez les vertébrés : Chez les humains : 65 % d’eau chez un adulte, 75 % chez les nourrissons et 94 % chez les embryons de quelques jours.
    Chez les animaux : en moyenne 60 %.

Propriétés optiques :

  • Pouvoir rotatoire :

Précautions :

  • SIMDUT : produit non dangereux selon les critères de classification du RPD

Tout savoir sur l’eau : description, origine, propriétés, nutrition et applications

Un organisme adulte pesant 70 kg renferme 65 % d’eau, soit environ 45 L. Le besoin en ce nutriment varie d’une personne à une autre, en fonction de son état de santé, de sa sédentarité… L’ANSES a émis une recommandation officielle en matière de besoin journalier afin de compenser les pertes de minéraux et d’ions quotidiennes occasionnées par les activités physiques. Les différents types d’eau, même celle du robinet, peuvent compenser l’apport en ces substances. À part dans les boissons, ce nutriment est aussi présent dans les légumes et les fruits.

Description de l’eau

L’eau pure est une molécule composée de deux atomes d’hydrogène liés à un atome d’oxygène, d’où sa formule H2O. Ce produit chimique est omniprésent sur Terre dans un état gazeux (vapeur d’eau), solide (glace) ou liquide. L’oxyde de dihydrogène englobe également les solutions aqueuses diluées telles que l’eau potable, l’eau minérale et l’eau de mer. Celles-ci font référence aux mélanges homogènes obtenus à la suite de la dissolution d’une substance gazeuse ou liquide dans de l’oxyde d’hydrogène.

Par ailleurs, l’eau est le nutriment le plus consommé, puisqu’il est le plus essentiel. L’absence complète d’apport hydrique pendant trois à quatre jours est fatale à l’être humain, car le volume sanguin diminue. Ce liquide inodore se répartit de façon osmotique dans l’organisme, notamment entre les milieux intracellulaire et extracellulaire. Le premier compartiment est important, puisqu’il renferme les deux-tiers de l’eau qui compose le corps d’une personne. Cela correspond à 28 L de ce liquide si cette dernière pèse 70 kg. Le second compartiment, quant à lui, contient les liquides interstitiel et plasmatique. Pour ce même individu, ceux-ci représentent 14 L d’eau.

Origine de l’eau

Depuis des siècles, l’Homme puise l’eau depuis diverses sources : puits, rivière, etc. Plusieurs événements ont mené à la création du premier système de traitement de cet élément.

Étymologiquement

Le mot « eau » tire son origine du terme celtique aches et du latin aqua. Ce dernier provient lui-même de l’indo-européen hekweh qui signifie « boire ». Celui-ci s’est ensuite transformé en « age », puis en « ège » avant de devenir « éque ». Il devient « equa » au Moyen Âge, « ewe » au XIe siècle, « aive », « aigue » et « eve » au XIIe siècle, puis « eaue » au XIIIe siècle. Au XVIe siècle, le « e » de celui-ci a disparu pour donner le mot « eau » d’aujourd’hui.

Géographiquement

L’appellation « Planète bleue » provient du fait que 509 millions de km² de la surface du Globe (soit 72 %) sont recouverts d’eau. La répartition actuelle de cet élément essentiel est la suivante : 97,2 % d’eau salée (océans, mers intérieures et nappes souterraines) et 2,8 % d’eau douce. Toutefois, seul 1 % de ce liquide inodore sur Terre est potable.

Historiquement

Depuis des siècles, lorsque l’Homme s’installe à un certain endroit, il puise généralement dans une rivière ou un lac. À défaut, il exploite les eaux souterraines par le biais de puits. Il y a environ 7 000 ans, l’eau était stockée dans ce genre d’excavation à Jéricho (ville de Cisjordanie). Depuis ces sources, l’Homme se servait de digues en roche ou en sable ainsi que de simples canaux pour déplacer ce liquide d’un endroit à un autre. Plus tard, les Égyptiens ont utilisé des branches de palmier à cet effet, tandis que les Japonais et les Chinois recouraient à des bambous en guise de canalisations. L’argile, le bois et le métal ont ensuite remplacé ces matériaux.

Vers l’an 3000 av. J.-C., Mohenjo-Daro (ville du Pakistan) bénéficiait d’un important approvisionnement en eau, lui permettant d’assurer le fonctionnement de ses bains publics. L’eau de source, de puits et de pluie était déjà exploitée pendant la Grèce antique. À la suite de l’expansion de la population urbaine, cette ressource était conservée dans des puits et transportée via un réseau hydrique. Les Grecs étaient ainsi les premiers à purifier cet élément dans des bassins afin de s’assurer de sa qualité avant sa distribution à la population.

Les Romains étaient les plus grands fabricants de réseaux de distribution d’eau émanant des sources, des rivières et des eaux souterraines. Des lacs ont vu le jour à la suite de la pose de barrages au niveau des fleuves. Des aqueducs ont également été construits, ce qui a permis de transporter cette ressource sur des dizaines de milles. Afin de protéger ce liquide des polluants extérieurs, les installations en ville étaient réalisées en plomb, en bois, en argent, en bronze ou en roche.

Ces aqueducs n’étaient plus utilisés après la chute de l’Empire romain. Au Moyen Âge, la population s’approvisionnait au niveau des puits, des rivières ou à l’extérieur des villes. Comme les excréments et les déchets étaient déversés dans le réseau hydrique, les conditions devenaient insalubres et les habitants tombaient malades ou mouraient. Ceux-ci ont ainsi commencé à boire uniquement l’eau provenant de l’extérieur de la ville qui a été transportée par des porteurs.

En 1804, Paisley (ville d’Écosse) a accueilli le premier système d’approvisionnement en eau potable permettant d’alimenter sa blanchisserie et ses habitants. En 1806, un grand projet d’installation de traitement de l’eau a lieu à Paris. Il consistait à décanter ce fluide pendant douze heures avant de le filtrer à travers du sable et du charbon de bois. En 1827, le premier filtre à sable destiné à purifier de l’eau de boisson a été créé par l’ingénieur britannique James Simpson.

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Structure et propriétés de l’eau

L’eau est un solvant quasi universel. Son point d’ébullition est calculé à partir de la formule suivante : 

[K] 26,307 x ln(Pression[Pa]) + 69,771

Bien que sa couleur soit naturellement bleue, elle peut être opaque ou transparente, selon les conditions.

Propriétés physiques

Le point d’ébullition de l’oxyde de dihydrogène est élevé par rapport à un liquide de poids moléculaire égal. Cela est causé par la rupture des trois liaisons hydrogène avant l’évaporation de la molécule H2O. L’eau bout à environ 68 °C au sommet du mont Everest et à 100 °C au niveau de la mer.

Cette ressource est naturellement bleue en raison de sa vibration moléculaire. Transparente à la lumière visible, elle laisse passer le rayonnement solaire, ce qui rend cet environnement favorable aux organismes aquatiques. En revanche, l’eau est opaque au rayonnement infrarouge qui est absorbé par l’oxygène, l’hydrogène et leur liaison.

Propriétés chimiques

L’oxyde de dihydrogène est un composant amphotère, c’est-à-dire qu’il peut être acide ou basique. Il est possible qu’il subisse un protonation en recevant un ion H+ (un proton) et devenir un ion H3O+. Par ailleurs, il est déprotoné lorsqu’une autre molécule de même nature capte un ion H+ et le transforme en ion OH.

L’eau est un excellent solvant, car elle dissout plusieurs corps ioniques ainsi que certaines substances formées de molécules polaires. Cette capacité résulte de l’état polaire de ses molécules. Les charges positives et négatives dont ces dernières sont porteuses sont attirées par les charges de signe contraire des ions ou des molécules polaires qui leur sont proches. Elles constituent un écran autour de ceux-ci. Cela les sépare de leurs congénères et favorise leur dispersion au sein du liquide. Cette propriété chimique confère à l’eau la capacité d’acheminer diverses substances vitales au niveau des différents organes des plantes et du corps humain.

L’eau en nutrition

L’oxyde de dihydrogène est présent dans l’ensemble des aliments couramment ingérés. Cependant, elle est disponible en quantité plus importante dans les légumes et les fruits. Par ailleurs, il est recommandé de varier autant que possible les types d’eau consommés afin d’équilibrer l’apport en minéraux et en oligoéléments.

Exemples d’aliments contenant de l’eau

Ci-dessous la quantité de cet élément dans quelques exemples d’aliments :

AlimentsPortion (g)Quantité d’eau (g)
Pamplemousse400360
Courgette300286
Pastèque300273
Melon300266
Fraise250225
Concombre200193
Orange200174
Poire200167
Poireau150133
Pomme150129
Tomate130122
Carotte125112
Citron125111
Laitue10096
Champignon10094
Poivron10094
Haricot vert10091
Abricot5043
Pêche8070

Sources d’eau

Dans le domaine de l’alimentation, cette substance se présente sous différentes formes. On peut citer l’eau :

  • potable (ce qu’on peut boire ou utiliser à des fins industrielles ou domestiques, sans risque pour la santé) ;
  • plate (boisson non gazeuse qui est propre à la consommation) ;
  • minérale (provenant d’un sous-sol, renfermant des matières minérales) ;
  • gazeuse (eau minérale pétillante, contenant naturellement du gaz ou gazéifiée par adjonction de gaz) ;
  • de source (H2O d’origine souterraine et microbiologiquement saine, tenue à l’abri de tout risque de pollution) ;
  • du robinet (eau potable distribuée directement chez les utilisateurs, allant des ménages aux bâtiments publics) ;
  • de table (provenant d’une source ou d’un point de distribution publique comme le robinet, pouvant être plate ou gazeuse).

L’apport en minéraux et en oligoéléments varie d’une forme d’eau à une autre. Par exemple, 100 g d’eau minérale plate apportent :

  • 20,5 mg de calcium (soit 2 % des apports journaliers recommandés) ;
  • 4,16 mg de magnésium (1 %) ;
  • 0,96 mg de sodium (0 %) ;
  • 0,26 mg de potassium (0 %) ;
  • 0,0077 mg de zinc (0 %) ;
  • 0,0041 mg de phosphore (0 %) ;
  • 0,00307 mg de sélénium (4 %) ;
  • 0,0021 mg de fer (0 %) ;
  • 0,0014 mg de cuivre (0 %) ;
  • 0,0008 mg de manganèse.

Cette quantité de boisson ne contient pas de glucides, de protéines, d’alcools, ni de lipides.

Besoins quotidiens en eau

L’ANSES recommande de consommer 1,5 à 2 L d’eau par jour pour un adulte bien portant. Cette quantité compense les pertes hydriques quotidiennes (sous forme d’urine, de sueur…) moyennant 1 L par jour. Cependant, elle varie en fonction de l’état de la personne : si elle est sportive, enceinte, dans un environnement surchauffé… Ainsi, cette recommandation peut aller jusqu’à 3,5 L par jour dans certains cas.

Le HCSP prévoit des repères permettant d’atteindre facilement cette quantité d’eau recommandée. L’idéal est de récupérer environ 1 L de ce nutriment à travers l’alimentation et 1,5 L depuis les boissons. Une astuce consiste à boire du café, du thé ou une infusion au cours de la journée. Néanmoins, ces boissons ne doivent pas être sucrées.

Apports insuffisants en eau

Le manque d’eau provoque généralement la déshydratation de l’organisme. Cela peut entraîner une baisse de la tension artérielle, une confusion, des lésions cérébrales et rénales ou un arrêt cardiaque.

Excès d’eau

La consommation excessive de ce liquide entraîne souvent une hyperhydratation, susceptible d’engendrer des œdèmes. Un individu qui en boit jusqu’à 6 L par jour peut aussi être sujet à une potomanie. Ce trouble psychiatrique se manifeste par une envie incontrôlable de boire une quantité importante de ce liquide.

Applications de l’eau

Le choix du type d’eau à boire est fonction de l’état ou des problèmes de santé de chacun. L’apport hydrique doit aussi être accompagné d’un régime alimentaire sain et équilibré ainsi que d’activités sportives régulières.

Pour lutter contre la constipation

Les eaux ayant une teneur élevée en magnésium permettent de lutter contre la constipation, car ce sel minéral améliore le péristaltisme intestinal. Comme cette situation résulte d’un manque d’hydratation, il est conseillé de boire jusqu’à 2 L d’eau par jour. Cette astuce peut être optimisée par un régime alimentaire riche en fibres.

Afin de traiter une infection urinaire

Un apport hydrique suffisant permet de drainer la vessie et de la vider de ses bactéries. Tous les types d’eau conviennent, à condition de respecter la quantité minimale recommandée. Cependant, il est déconseillé d’en boire après 20 h, car cet organe se dilate à partir de ce moment-là. Ainsi, l’urine qui le remplit stagne toute la nuit, ce qui favorise le développement de bactéries.

Dans le but d’éliminer au maximum

Plus l’eau est riche en magnésium, en bicarbonate et en calcium, plus elle facilite la digestion en général. Les eaux bicarbonatées permettent de diminuer l’absorption des graisses ingérées et réduisent les brûlures d’estomac grâce à leur pH basique.

En vue de soulager les douleurs musculaires et les crampes

Boire de l’eau aide à lutter contre la fatigue due à la perte d’ions et de minéraux. Le magnésium contenu dans cette boisson agit sur la conduction musculaire. Ce liquide renferme d’autres composés qui interviennent également dans ce sens. Par exemple, le bicarbonate détend les muscles, le calcium prévient les crampes et la silice renforce les cartilages.

Pour prendre soin du corps pendant la grossesse

Aucun type d’eau particulier n’est conseillé aux femmes enceintes. Il est toutefois possible de privilégier certaines marques en cas de problèmes spécifiques provoqués par la grossesse. Certaines d’entre elles proposent par exemple des eaux riches en magnésium qui sont efficaces pour traiter la constipation. Celles bénéficiant d’une forte concentration en bicarbonate conviennent en cas d’aigreur d’estomac.

Afin de préparer les biberons

L’eau du robinet convient occasionnellement si les canalisations du foyer ne sont pas en plomb. Il faut cependant la faire couler avant le recueillement et idéalement la bouillir avant l’utilisation. Par ailleurs, les eaux minérales ou de source conviennent parfaitement si la teneur maximale en minéraux est respectée. En général, l’étiquette doit contenir la mention « convient à l’alimentation du nourrisson ».

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