Un organisme adulte pesant 70 kg renferme 65 % d’eau, soit environ 45 L. Le besoin en ce nutriment varie d’une personne à une autre, en fonction de son état de santé, de sa sédentarité… L’ANSES a émis une recommandation officielle en matière de besoin journalier afin de compenser les pertes de minéraux et d’ions quotidiennes occasionnées par les activités physiques. Les différents types d’eau, même celle du robinet, peuvent compenser l’apport en ces substances. À part dans les boissons, ce nutriment est aussi présent dans les légumes et les fruits.
Description de l’eau
L’eau pure est une molécule composée de deux atomes d’hydrogène liés à un atome d’oxygène, d’où sa formule H2O. Ce produit chimique est omniprésent sur Terre dans un état gazeux (vapeur d’eau), solide (glace) ou liquide. L’oxyde de dihydrogène englobe également les solutions aqueuses diluées telles que l’eau potable, l’eau minérale et l’eau de mer. Celles-ci font référence aux mélanges homogènes obtenus à la suite de la dissolution d’une substance gazeuse ou liquide dans de l’oxyde d’hydrogène.
Par ailleurs, l’eau est le nutriment le plus consommé, puisqu’il est le plus essentiel. L’absence complète d’apport hydrique pendant trois à quatre jours est fatale à l’être humain, car le volume sanguin diminue. Ce liquide inodore se répartit de façon osmotique dans l’organisme, notamment entre les milieux intracellulaire et extracellulaire. Le premier compartiment est important, puisqu’il renferme les deux-tiers de l’eau qui compose le corps d’une personne. Cela correspond à 28 L de ce liquide si cette dernière pèse 70 kg. Le second compartiment, quant à lui, contient les liquides interstitiel et plasmatique. Pour ce même individu, ceux-ci représentent 14 L d’eau.
Origine de l’eau
Depuis des siècles, l’Homme puise l’eau depuis diverses sources : puits, rivière, etc. Plusieurs événements ont mené à la création du premier système de traitement de cet élément.
Étymologiquement
Le mot « eau » tire son origine du terme celtique aches et du latin aqua. Ce dernier provient lui-même de l’indo-européen hekweh qui signifie « boire ». Celui-ci s’est ensuite transformé en « age », puis en « ège » avant de devenir « éque ». Il devient « equa » au Moyen Âge, « ewe » au XIe siècle, « aive », « aigue » et « eve » au XIIe siècle, puis « eaue » au XIIIe siècle. Au XVIe siècle, le « e » de celui-ci a disparu pour donner le mot « eau » d’aujourd’hui.
Géographiquement
L’appellation « Planète bleue » provient du fait que 509 millions de km² de la surface du Globe (soit 72 %) sont recouverts d’eau. La répartition actuelle de cet élément essentiel est la suivante : 97,2 % d’eau salée (océans, mers intérieures et nappes souterraines) et 2,8 % d’eau douce. Toutefois, seul 1 % de ce liquide inodore sur Terre est potable.
Historiquement
Depuis des siècles, lorsque l’Homme s’installe à un certain endroit, il puise généralement dans une rivière ou un lac. À défaut, il exploite les eaux souterraines par le biais de puits. Il y a environ 7 000 ans, l’eau était stockée dans ce genre d’excavation à Jéricho (ville de Cisjordanie). Depuis ces sources, l’Homme se servait de digues en roche ou en sable ainsi que de simples canaux pour déplacer ce liquide d’un endroit à un autre. Plus tard, les Égyptiens ont utilisé des branches de palmier à cet effet, tandis que les Japonais et les Chinois recouraient à des bambous en guise de canalisations. L’argile, le bois et le métal ont ensuite remplacé ces matériaux.
Vers l’an 3000 av. J.-C., Mohenjo-Daro (ville du Pakistan) bénéficiait d’un important approvisionnement en eau, lui permettant d’assurer le fonctionnement de ses bains publics. L’eau de source, de puits et de pluie était déjà exploitée pendant la Grèce antique. À la suite de l’expansion de la population urbaine, cette ressource était conservée dans des puits et transportée via un réseau hydrique. Les Grecs étaient ainsi les premiers à purifier cet élément dans des bassins afin de s’assurer de sa qualité avant sa distribution à la population.
Les Romains étaient les plus grands fabricants de réseaux de distribution d’eau émanant des sources, des rivières et des eaux souterraines. Des lacs ont vu le jour à la suite de la pose de barrages au niveau des fleuves. Des aqueducs ont également été construits, ce qui a permis de transporter cette ressource sur des dizaines de milles. Afin de protéger ce liquide des polluants extérieurs, les installations en ville étaient réalisées en plomb, en bois, en argent, en bronze ou en roche.
Ces aqueducs n’étaient plus utilisés après la chute de l’Empire romain. Au Moyen Âge, la population s’approvisionnait au niveau des puits, des rivières ou à l’extérieur des villes. Comme les excréments et les déchets étaient déversés dans le réseau hydrique, les conditions devenaient insalubres et les habitants tombaient malades ou mouraient. Ceux-ci ont ainsi commencé à boire uniquement l’eau provenant de l’extérieur de la ville qui a été transportée par des porteurs.
En 1804, Paisley (ville d’Écosse) a accueilli le premier système d’approvisionnement en eau potable permettant d’alimenter sa blanchisserie et ses habitants. En 1806, un grand projet d’installation de traitement de l’eau a lieu à Paris. Il consistait à décanter ce fluide pendant douze heures avant de le filtrer à travers du sable et du charbon de bois. En 1827, le premier filtre à sable destiné à purifier de l’eau de boisson a été créé par l’ingénieur britannique James Simpson.