X

Dihydroxacétone

dihydroxacetone

Caractéristiques de la dihydroxacétone

    Identification de la dihydroxacétone :

  • Nom UICPA : 1,3-dihydroxy-2-propanone
  • Synonymes : DHA, chromeline, vitadye, glycérone
  • N° CAS : 96-26-4
  • N° ECHA : 100.002.268
  • N° CE : 202-494-5
  • Code ATC :
  • PubChem : 670
  • ChEBI : 16016
  • FEMA : 4033
  • SMILES :C(C(=O)CO)O
  • InChl : 1/C3H6O3/c4-1-3(6)2-5/h4-5H,1-2H2

Propriétés chimiques :

  • Formule : C3H6O3
  • Masse molaire : 90,08 g/mol
  • pKa :

Propriétés physiques :

  • T° Fusion : 90 °C
  • Solubilité : soluble dans l’eau, l’éthanol, l’éther éthylique et l’acétone ; insoluble dans la ligroïne

Propriétés biochimiques :

  • Codons :
  • pH isoélectrique :
  • Acide aminé essentiel :
  • Occurrence chez les vertébrés :

Propriétés optiques :

  • Pouvoir rotatoire :

Précautions :

  • SIMDUT :

Tout savoir sur la dihydroxyacétone : ses caractéristiques, son historique, ses propriétés, ses applications et ses précautions d’usage

La dihydroxyacétone (DHA) est un monomère de glucide présent dans certains produits capillaires et autobronzants. Elle appartient à la famille des Chénopodiacées et provient de la betterave, extraite par fermentation et bioconversion bactérienne du glycérol.

Description de la dihydroxyacétone

Originaire de France, elle porte également les noms de DHA, 1,3-dihydroxy-2-propanone ou glycérone selon la désignation I.N.C.I. 

Elle est utilisée dans diverses formes galéniques, telles que des solutions colloïdales, émulsions et solutions aqueuses. Son pH recommandé est de 4,0 à 6,0 et elle convient à tous les types de peaux et de cheveux.

Historique de la dihydroxyacétone 

La saga de la DHA a débuté dans les années 1920, lorsqu’elle était utilisée comme substitut du glucose chez les diabétiques. Dans les années 1950, les pédiatres de l’hôpital de Cincinnati l’avaient expérimenté pour le dépistage de maladies liées au stockage du glycogène. Ils avaient découvert son potentiel cosmétique. Les tests avaient révélé qu’elle réagit avec les acides aminés cutanés pour former des complexes colorés.

L’avènement des autobronzants aux États-Unis dans les années 1950 a été accueilli avec des réactions mitigées. En effet, ils sont de teinte souvent orangée et d’application difficile. Les magazines féminins de l’époque ont témoigné de la confusion entourant les produits solaires et autobronzants. Ils ont mis davantage l’accent sur le bronzage que sur la protection.

Depuis, la dihydroacétone est devenue la molécule phare des autobronzants. Toutefois, à partir des années 1990, elle a été associée à l’érythrulose. Cet autre dérivé du sucre avait pour but de corriger la teinte orangée. Cette combinaison, bien que retardant l’apparition du bronzage, a contribué à obtenir des colorations plus naturelles. Appliquée topiquement, elle génère un teint hâlé dans les tons bruns. Elle réagit avec les fonctions amines des acides aminés de la couche supérieure de l’épiderme. Elle forme des pigments appelés mélanoïdines, par la réaction de Maillard. 

Cette coloration s’estompe naturellement en cinq à sept jours, en raison du renouvellement fréquent de la couche cornée par desquamation. Il conclut ainsi le cycle évolutif de cette molécule polyvalente.

Structure et propriétés de la dihydroxyacétone

De formule brute C3H6O3, elle est soluble dans l’eau, le glycérol et l’éthanol, tout en étant insoluble dans l’huile.

Ce triose composé de trois atomes de carbone se révèle être un ingrédient cosmétique polyvalent. Il apporte des bienfaits, tant pour le teint de la peau que pour la couleur des cheveux. L’un de ses atouts majeurs réside dans sa capacité à conférer une pigmentation bronzée naturelle sans exposition aux rayons UV nocifs.

Elle peut être d’origine synthétique ou végétale. Sa version naturelle est obtenue par un processus biotechnologique. Elle implique la fermentation et la bioconversion bactérienne du glycérol extrait de la betterave, du maïs ou du colza.

La DHA s’illustre aussi dans les produits de teinture capillaire. Elle opère de manière similaire à son action cutanée par la réaction de Maillard. Ces colorations capillaires sont temporaires, préservant la structure capillaire et la santé des cheveux.

dihydroxacetone

Applications de la dihydroxyacétone

Appliquée sur la peau, elle engendre la mélanoïdine. Ce processus, basé sur la réaction de Maillard, offre une apparence bronzée semblable à celle obtenue sous l’influence du soleil. Il participe à la lutte contre le vieillissement prématuré de la peau ou du risque de cancer cutané associé aux rayons UV.

L’effet de brunissement artificiel engendré par la DHA ne nécessite ni l’intervention des mélanocytes ni la production de mélanine. Il ne procure aucune protection contre les rayonnements ultraviolets, en particulier les UVB, considérés comme plus dangereux. Certains cas d’absorption des UVA2 ont été notés. Ces rayonnements sont faiblement énergétiques et ne présentent pas les mêmes risques que les UVB.

Outre son rôle dans les produits autobronzants, la DHA trouve également sa place dans le domaine capillaire. En cosmétique, elle agit comme agent réducteur, colorant capillaire, agent d’entretien cutané et agent de bronzage. Elle est intégrée dans des shampoings, après-shampoings et masques capillaires. Elle présente une alternative sans ammoniaque ni peroxyde pour expérimenter des nuances temporaires. Son usage capillaire, bien que moins répandu que son utilisation dans les autobronzants, tend à gagner en popularité. Elle offre une solution pratique pour raviver la couleur naturelle des cheveux bruns ou apporter des reflets subtils.

Dans les teintures capillaires non oxydantes, sa concentration maximale est de 6,25 %. Dans les produits autobronzants, elle varie entre 5 et 10 %. Elle est dérivée de la canne à sucre ou de la betterave à sucre, en faisant ainsi un choix sûr pour le tissu cutané. Son action réside dans sa réaction chimique avec la couche supérieure de la peau, offrant un effet bronzant sans exposition au soleil.

Cette polyvalence a signé son intégration dans divers produits de soins esthétiques :

  • brumes ;
  • sérums ;
  • crèmes pour le visage ;
  • masques ;
  • crèmes corporelles ;
  • laits corporels,
  • mousses bronzantes ;
  • lotions capillaires ;
  • brumes pour cheveux ;
  • colorants capillaires. 

Ces applications diversifiées soulignent son rôle central dans les rituels de beauté modernes.

Précautions d’usage de la dihydroxyacétone

Selon les réglementations, la concentration de DHA dans les soins autobronzants ne doit pas dépasser 10 %. Le Scientific Committee on Consumer Safety (SCCS) a confirmé l’absence de risques à cette concentration. Elle varie de 3 à 8 %.

Effets indésirables

En raison de sa limitation à la couche cornée, elle n’est associée à aucun effet secondaire significatif. Cependant, des comédons plus marqués peuvent être observés. Sa présence naturelle dans l’organisme assure une biocompatibilité élevée, réduisant les risques d’allergies. 

L’assèchement cutané est également possible. Les formules autobronzantes contrent souvent cet effet avec des hydratants tels que la glycérine. Il est recommandé d’hydrater quotidiennement la peau, matin et soir, en utilisant des produits adaptés. Pour ce faire, il convient de recourir à une crème à neuf ingrédients pour le visage, et une version à dix ingrédients pour le corps.

Elle est généralement considérée comme sûre et non toxique, sous réserve d’une utilisation conforme aux instructions. Des études approfondies n’ont révélé aucun danger notable lié à son usage. Toutefois, des réactions cutanées légères, telles que des irritations ou des sensibilités, peuvent survenir chez certaines personnes. 

Avant toute utilisation, il est recommandé de faire un patch test, surtout pour le visage et le corps. Cette précaution a pour but de détecter toute intolérance potentielle. L’hydratation régulière est également conseillée pour contrer tout effet asséchant de la DHA. La prudence est de mise et, en cas de doute, une consultation médicale est toujours à prévoir.

Bien que l’usage cutané soit considéré comme sûr, des irritations peuvent survenir sur des zones sensibles du corps. Elle peut tacher les mains et la peau. Il est donc nécessaire de se laver les mains après chaque application et d’éviter tout contact avec les yeux. Il est bon de souligner que la mélanoïdine produite diffère de la mélanine, n’offrant aucune protection contre les rayons UV. Ainsi, l’usage de crème solaire à large spectre demeure essentiel pour prévenir les effets néfastes des UV.

Contre-indications

Aucune étude ne signale des risques spécifiques de son utilisation par les femmes enceintes et les nourrissons. Une consultation médicale préalable est recommandée en raison de la sensibilité accrue de leur peau. 

L’application sur les muqueuses est à éviter. Il est important d’éviter l’inhalation et l’ingestion d’autobronzants à base de DHA. Ces pratiques peuvent causer des problèmes respiratoires et des dommages à l’ADN, augmentant le risque de cancer. 

Selon les résultats des études réalisées, la dihydroxyacétone ne pénètre pas les barrières protectrices de la peau.

Retour au début

Recherche de produits

Le produit a été ajouté à votre panier