La structure des cofacteurs organiques comme NAD+, coenzyme A ou encore FAD renferme de l’AMP ou nucléotide adénosine monophosphate. Par cette particularité, l’enzyme se lie ou se fixe à la coenzyme pour se mouvoir dans les centres catalytiques.
Les actions de ces molécules d’assistance diffèrent en fonction de leur nature : cofacteurs métalliques ou coenzymes. Les premiers interviennent en tant que centres catalytiques primaires ou servent de groupes de ponts pour former un complexe de coordination. Ils peuvent également être des agents stabilisants qui se révèlent nécessaires à la conformation de la protéine enzymatique. On parle de métalloenzyme pour désigner les enzymes ayant besoin des cofacteurs métalliques dans leurs réactions enzymatiques. De leur côté, les coenzymes sont généralement des vitamines, dont la carence entraîne un manque de réactions indispensables pour le bon fonctionnement de l’organisme.
Exemples de cofacteurs enzymatiques
Il existe des coenzymes et des cofacteurs enzymatiques plus connus que d’autres, jouant des rôles importants.
La biotine, produite par des micro-organismes de la flore intestinale, contribue dans la synthèse du glucose ou dans la néoglucogenèse. Cet élément de la vitamine H constitue un cofacteur de carboxylases. Parmi les vitamines du groupe B, la cobalamine (vitamine B12) et la coenzyme A (vitamine B5) interviennent respectivement dans la formation de cellules du sang et dans le métabolisme des macronutriments. L’ubiquinone, aussi appelée coenzyme Q10, est un antioxydant qui permet de lutter contre les signes de l’âge. Elle aide à raffermir la peau grâce à ses fonctions essentielles dans la respiration cellulaire. En outre, cette coenzyme est un ingrédient phare de certains compléments alimentaires pour lutter contre les maladies cardiovasculaires.
Parmi les cofacteurs enzymatiques connus figurent aussi le nicotinamide adénine dinucléotide (NAD) ainsi que le nicotinamide adénine dinucléotide phosphate (NADP). Ils sont nécessaires dans les réactions d’oxydoréduction et dans le transfert des électrons. Enfin, l’adénosine triphosphate (ATP) fait partie des coenzymes capables de transporter des groupes entiers.
Cofacteurs enzymatiques en nutrition
L’organisme humain puise ses cofacteurs enzymatiques dans les aliments. Les vitamines et leurs dérivés sont apportés par la nourriture.
L’épinard, la tomate, la citrouille, la carotte, les feuilles de betterave et le melon sont d’excellentes sources de vitamine A.
Les vitamines du groupe B sont majoritairement fournies par les poissons, les viandes, les laitages et les œufs. Elles sont également présentes dans les céréales complètes comme le blé, le riz, l’avoine ou encore le sorgho.
La vitamine C se trouve dans les agrumes, les kiwis ou encore le cassis.
Les légumes verts, les choux, le foie et les poissons apportent de la vitamine D.
La vitamine E est contenue dans les légumes secs de type noix et amande, dans les huiles végétales, dans les céréales complètes et dans le jaune d’œuf.
Adopter une alimentation équilibrée et riche en vitamines permet ainsi de fournir à l’organisme les cofacteurs et les coenzymes dont il a besoin pour son métabolisme.