T° Fusion : 244-247 °C (sous forme de chlorure de sel)
Solubilité : soluble dans l’eau
Propriétés biochimiques :
Codons : –
pH isoélectrique : –
Acide aminé essentiel : –
Occurrence chez les vertébrés : présent dans le corps humain sous forme d’acétylcholine et de phosphatidylcholine (lécithine)
Propriétés optiques :
Pouvoir rotatoire : –
Précautions :
SIMDUT : –
Tout savoir sur la choline : description, histoire, propriétés, bienfaits, sources alimentaires, apport journalier recommandé et effets secondaires
L’Institute of Medicine reconnaît la choline comme un nutriment essentiel au bon fonctionnement du corps humain. L’organisme peut synthétiser cette substance, mais en quantité limitée. Ainsi, l’apport doit être complété par l’alimentation. Malgré son rôle crucial, la plupart des individus méconnaissent l’importance de ce composé, et les apports journaliers recommandés sont rarement respectés.
Qu’est-ce que la choline ?
La choline est un liquide visqueux de couleur jaune pâle. Elle représente un composé organique initialement classé dans la famille des vitamines B. Sur le plan chimique, elle constitue une amine quaternaire saturée qui porte un groupement hydroxyle. Ce nutriment se trouve principalement sous la forme de phosphatidylcholine, également appelée « lécithine ». Il s’agit d’un des phospholipides qui contribue à maintenir l’intégrité des membranes cellulaires. Par ailleurs, la liaison ester entre l’acide acétique et la choline entraîne la formation de l’acétylcholine. Cette dernière est un neurotransmetteur qui favorise le bon fonctionnement du système nerveux central.
Ce composé organique peut être synthétisé par l’organisme. Il est produit à partir de phosphatidyléthanolamine et d’éthanolamine. Le taux de cette substance dans le cerveau dépend de sa teneur dans le sang.
Quelle est l’histoire de la choline ?
La choline a été découverte par le chimiste Adolph Strecker en 1868, en portant de la lécithine à ébullition. Son appellation dérive du grec kholê, signifiant « bile », car elle a été initialement extraite du foie. Ensuite, elle a été découverte et isolée dans le cerveau, où sa concentration s’est avérée importante. Ce composé organique était désigné sous le nom de « vitamine B7 » jusqu’en 1980, date à laquelle il a été retiré de la liste des vitamines. Les chercheurs ont identifié que l’organisme pouvait produire cette substance en petites quantités.
Quelles sont les propriétés de la choline ?
La choline est reconnue pour ses nombreuses propriétés.
Anti-inflammatoire
Ce composé organique participe à la production de bétaïne. Il s’agit d’un acide aminé non protéinogène assurant la dégradation de l’homocystéine, un autre acide aminé associé à des capacités pro-inflammatoires.
Rééquilibrant nerveux
Cette substance nutritive contribue à la production du neurotransmetteur appelé acétylcholine. Ce dernier joue un rôle crucial dans des fonctions cérébrales telles que la mémoire, le contrôle musculaire et l’humeur. Il intervient également dans d’autres aspects du fonctionnement du système nerveux.
Contribue au métabolisme des lipides
La choline est intégrée dans de nombreux transporteurs de cholestérol et de lipides, notamment les lipoprotéines de très faible densité (VLDL) et les chylomicrons.
Participe à la formation des membranes cellulaires
Ce composé est un élément constitutif des membranes cellulaires, particulièrement des phospholipides tels que les phosphatidylcholines et les sphingomyélines. Ces phospholipides jouent un rôle majeur dans la formation des membranes cellulaires.
Quels sont les bienfaits de la choline ?
La choline présente des bienfaits intéressants pour la santé.
Améliore la santé cardiaque
L’accumulation de l’homocystéine dans le sang est associée à un risque accru d’accidents vasculaires cérébraux et de maladies cardiaques. Cela peut aussi entraîner de la dépression, de l’ostéoporose et de la démence. L’ion choline favorise la transformation de cet acide aminé en méthionine. Ainsi, il aide à prévenir ces troubles.
Soutient la fonction cérébrale
En tant que précurseur de l’acétylcholine (ACh), la choline contribue à améliorer la fonction cérébrale. Elle joue un rôle important dans la mémoire, l’apprentissage, l’attention et la coordination. L’ACh est formée à partir de l’ion choline par l’acétylcholinestérase, puis stockée dans les vésicules synaptiques. Ces derniers sont des structures qui permettent aux neurones de communiquer entre eux. Un apport suffisant en ce nutriment est donc essentiel pour réguler les niveaux de l’acétylcholine.
Favorise le bon fonctionnement du système hépatique
La choline intervient dans le fonctionnement du foie. En effet, elle contribue à la détoxification du foie et à la production de bile (qui aide à digérer les graisses). Des études ont indiqué une corrélation entre la carence en cette substance et des lésions hépatiques. Ces problèmes sont caractérisés par la perturbation des actions de l’alanine aminotransférase. L’apport insuffisant en ce composé organique est aussi susceptible de développer la stéatose hépatique.
Par ailleurs, ce nutriment empêche l’accumulation de graisses dans le foie. Des substances telles que la méthionine, la vitamine B12, l’inositol et l’acide folique agissent de manière synergique avec celui-ci, renforçant ainsi son action.
Quelles sont les sources alimentaires de choline ?
La choline est présente dans les aliments d’origine animale et végétale.
Aliments
Teneur en choline pour une portion de 100 g
Œuf cuit
335 mg
Pain
27,2 mg
Pois chiche sec
46,6 mg
Lait entier
17,8 mg
Lait demi-écrémé
18,2 mg
Lait écrémé
17,4 mg
Parmesan
14,1 mg
Mozzarella (fabriquée à partir du lait de vache)
13,5 mg
Emmental
13,8 mg
Yaourt grec (nature)
15,1 mg
Cette substance nutritive est également présente dans le lait de soja, le tofu, le poisson, le brocoli, le chou-fleur ainsi que le quinoa.
Quel est l’apport journalier recommandé en choline ?
Il n’existe pas de dosage thérapeutique précis en raison du manque de données scientifiques. Cependant, des apports nutritionnels recommandés ont été établis, avec une limite maximale conseillée de 3,5 g/j.
Les besoins en choline varient en fonction de l’âge :
à partir de 15 ans : 400 mg/j ;
enfants de 1 à 14 ans : 140 à 340 mg/j ;
nourrissons de 7 à 11 mois : 160 mg/j ;
femmes enceintes : 480 mg/j ;
femmes allaitantes : 520 mg/j.
Il est possible que l’apport quotidien en choline par l’alimentation soit insuffisant. Ainsi, la prise de compléments alimentaires peut être envisagée, mais doit être adaptée aux habitudes alimentaires et au mode de vie. Il est aussi important de consulter un professionnel de santé avant de prendre des suppléments à base de ce composé organique.
Quels sont les effets de l’excès ou du déficit en choline ?
La carence et l’excès de choline présentent certains risques pour la santé.
En cas d’excès
Consommée à une dose élevée, cette substance entraîne de la diarrhée, des vomissements, des nausées et des malaises gastro-intestinaux. Cela peut aussi provoquer une transpiration abondante et une odeur corporelle désagréable, en raison de la production de triméthylamine.
En cas de carence
Un déficit en choline se manifeste par des troubles hépatiques. Cette carence touche essentiellement les individus suivants :
les athlètes : le taux de ce nutriment peut chuter pendant les exercices physiques de longue durée tels que les marathons ;
les personnes qui consomment beaucoup d’alcool : ce type de boisson augmente les besoins en ion choline ;
les femmes ménopausées : l’œstrogène aide à produire de la choline, mais les taux diminuent pendant et après la transition ménopausique ;
les femmes enceintes : les besoins en ce nutriment croissent tout au long de la grossesse.
Les végétaliens et les végétariens sont aussi exposés à un risque accru de carence. Dans tous les cas, la prise des compléments alimentaires à base de ce composé organique est nécessaire.