Étant un disaccharide, le cellobiose comporte deux monosaccharides interconnectés. À l’instar de tous les diholosides, sa masse molaire est de 342 g/mol, tandis que sa formule brute est C12H22O11. Découvert en 1901, il est produit par la dégradation de la cellulose. Il constitue un sucre réducteur. Comme le corps humain ne peut ni le produire ni le métaboliser, on peut l’obtenir à travers l’alimentation.
Il n’est ni produit ni métabolisé rapidement par le corps humain. Toutefois, certains aliments comme des légumes, des fruits ou les sirops de maïs peuvent en contenir.
La description du cellobiose
Ce diholoside provient de la décomposition de la cellulose par fixation d’eau. Il est constitué de deux glucoses connectés par les groupements du carbone 1 en position bêta de l’un et du carbone 4 de l’autre. Chaque groupement comporte un atome d’oxygène et un autre d’hydrogène. La réaction de l’enzyme bêta-glucosidase convertit le cellobiose en bêta-D-glucose.
Ainsi, ce sucre réducteur porte le nom de bêta-D-glucopyranosyl (1–4) bêta-D-glucopyranose. Cette union libère une molécule d’eau, ce qui permet la connexion des deux glucoses. Ils sont alors liés par un oxygène qui fait office de pont. L’hydrolyse de la cellulose qui donne naissance au cellobiose est possible grâce aux enzymes comme les cellulases.
L’historique du cellobiose
Le cellobiose a été décrit pour la première fois par le chimiste tchèque-autrichien Zdenko Hans Skraup en 1901. Il l’a présenté comme un hydrate de carbone qui existe seulement en tant qu’unité répétée dans la cellulose. Dans cet élément se remarquent deux unités de glucose jointes par une liaison 1,4-β.
Des études ont été réalisées concernant le complexe cellulase des champignons de l’espèce Trichoderma reesei. Celui-ci s’est avéré complet, puisqu’il a pu transformer en glucose la cellulose native, aussi bien que les celluloses dérivées. Il résiste aux inhibiteurs, sauf aux glucides, notamment au cellobiose et à l’excès de cellulose.L’enzyme des Trichoderma reesei intervient dans la première phase de la dégradation de la cellulose. Il s’agit d’une β-1,4-glucane cellobiohydrolase qui a une action sur la cellulose pour produire le cellobiose. Les caractéristiques de l’enzyme ont pu être établies.