Une étude menée au début des années quatre-vingt-dix a permis d’aboutir à cette conclusion. Les recherches dans le cadre de l’étude SUpplémentation en VItamines et Minéraux AntioXydants (SU.VI.MAX) ont consisté à suivre un panel de 13 000 adultes sur une période de 8 ans. Ces hommes de 35 à 60 ans ont pris des doses nutritionnelles de vitamines antioxydantes et de minéraux.
Cette expérience a mis en évidence le rôle majeur de ces molécules dans la lutte contre certaines formes de cancer. Il a également été démontré que les antioxydants naturels retrouvés dans les aliments sont les seuls efficaces. Par conséquent, les molécules synthétiques ou synthétisées ne permettent pas d’atteindre les mêmes résultats. Cette inefficacité se justifie par la différence des structures biochimiques des antioxygènes. Par exemple, la vitamine E se présente sous forme de bêta-tocotriénol dans les aliments, et sous forme d’alpha-tocophérol dans les suppléments.
Dix ans plus tôt, dans les années quatre-vingt, l’effet anti-cancer des fruits et légumes a déjà été supposé, impliquant notamment les antioxydants.
Structure de l’antioxydant
L’antioxydant existe sous forme d’une multitude de molécules. Certaines sont apportées par les aliments, d’autres produites par l’organisme sous forme d’enzymes.
Les antioxygènes se présentent sous forme d’enzymes, à l’instar des peroxydases, du glutathion, de la catalase ou encore du superoxyde dismutase. Dans l’organisme, ils sont fabriqués à partir de la cystéine pour prendre la structure d’une lipoate ou acide alpha-lipoïque.
Chez les animaux et les végétaux, les antioxydants sont d’abord des vitamines, en l’occurrence la vitamine A (bêta-carotène et provitamine A), la vitamine C (acide ascorbique) et la vitamine E (tocophérol).
Il peut également s’agir de molécules complexes du type caroténoïde, flavonoïde et ubiquinone, entre autres. Les polyphénols, les tanins et le lycopène sont d’autres formes courantes. Les oligoéléments tels que le zinc et le sélénium montrent aussi des propriétés antioxygènes. Les acides phénoliques et les anthocyanes sont des traces d’antioxydant.
Propriétés thérapeutiques de l’antioxydant
L’antioxydant joue un rôle non négligeable dans le bon fonctionnement des êtres vivants. En effet, il aide à maintenir une bonne santé en préservant les cellules et en éliminant les déchets. Il sert à détoxifier le corps, et ralentit le vieillissement cellulaire et cutané. Il maintient la fermeté de la peau.
Rôles des antioxydants
Le champ d’action de ces molécules s’étend aux autres organes, comme la prévention de la DMLA ou dégénérescence maculaire liée à l’âge. Les antioxygènes fluidifient la circulation sanguine, et favorisent la souplesse des artères. Ils réduisent significativement le taux de mauvais cholestérol, et préservent les facultés cognitives. En ce sens, ils contribuent dans l’entretien du raisonnement, de la mémoire et de l’attention.
En outre, ces agents aident à prévenir de nombreuses pathologies, dont les maladies cardiovasculaires, certains cancers et les maladies neurodégénératives comme l’Alzheimer et le Parkinson. Ils sont également reconnus pour leurs bienfaits anti-inflammatoires.