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Acides mycoliques

acides-mycoliques

Caractéristiques des acides mycoliques

    Identification des acides mycoliques :

  • Nom UICPA :
  • Synonymes : AM et acido-résistants
  • N° CAS :
  • N° ECHA :
  • N° CE :
  • Code ATC :
  • PubChem :
  • ChEBI : 25438
  • FEMA :
  • SMILES :
  • InChl :

Propriétés chimiques :

  • Formule :
  • Masse molaire :
  • pKa :

Propriétés physiques :

  • T° Fusion :
  • Solubilité :

Propriétés biochimiques :

  • Codons :
  • pH isoélectrique :
  • Acide aminé essentiel :
  • Occurrence chez les vertébrés :

Propriétés optiques :

  • Pouvoir rotatoire :

Précautions :

  • SIMDUT :

Tout savoir sur les acides mycoliques : leurs caractéristiques, leur historique, leur structure et leur neutralisation

Les acides mycoliques sont des molécules grasses susceptibles de nuire à la santé de l’Homme. Leurs traits caractéristiques font que les AM sont assez différents des autres composants lipidiques. Ils constituent l’une des principales causes de certaines maladies infectieuses comme la tuberculose et la lèpre.

Description des acides mycoliques

D’origine bactérienne, les acido-résistants appartiennent à la famille des acides gras. Ces derniers sont des lipides formés d’une chaîne hydrocarbonée plus ou moins longue. Ils présentent des fonctions énergiques, structurales, métaboliques et protectrices pour le corps humain. Ils se répartissent en deux catégories d’un point de vue physiologique. On distingue ainsi ceux qui sont nécessaires au bon fonctionnement du corps humain et ceux qui lui sont non indispensables. Les acido-résistants font partie de ce second groupe.

Les acides mycoliques sont des acides gras tout à fait particuliers. En effet, contrairement aux autres lipides bénéfiques, ces molécules ne sont pas retrouvées chez l’humain. Les AM sont plutôt présents dans les parois cellulaires des mycobactéries. Il s’agit d’une vaste famille bactérienne qui regroupe plus de 200 espèces pathogènes et non pathogènes. Les plus connus sont les agents responsables de la tuberculose (M. tuberculosis) et de la lèpre (M. leprae).

Caractéristiques du M. tuberculosis

Le Mycobaterium tuberculosis a été identifié pour la première fois par le médecin allemand Robert Koch en 1882. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle cette bactérie est aussi connue sous l’appellation de « bacille de Koch ». Il s’agit du pathogène responsable de la tuberculose chez l’Homme. Présente dans les pays comme l’Inde, la Chine et la Russie, cette affection a touché un tiers de la population mondiale en 2016. Elle a d’ailleurs été qualifiée d’ « urgence mondiale » par l’Organisation mondiale de la santé ou OMS en 1993.

acides-mycoliques

S’agissant d’une bactérie acido-résistante, le M. tuberculosis présente une teneur élevée en acides mycoliques dans sa paroi cellulaire. Cette dernière permet au bacille de survivre et de se répliquer dans les cellules hôtes. En d’autres termes, elle lui sert de protection, notamment lorsqu’il se trouve dans un environnement hostile. Elle comprend trois parties majeures, à savoir :

  • une membrane cytoplasmique ;
  • un complexe d’acides mycoliques, d’arabinogalactanes et de peptidoglycanes ;
  •  une capsule riche en polysaccharides.

Le M. tuberculosis est une enveloppe extrêmement riche en lipides.

Caractéristiques du M. leprae

La présence des acides mycoliques est importante pour la survie du Mycobacterium leprae. L’appellation « bacille de Hansen » provient du nom du médecin et botaniste norvégien qui l’a identifié pour la première fois en 1873. Il s’agit du célèbre Gerhard Henrik Armauer Hansen Bergen.

Ce fut la première bactérie à être identifiée comme cause de maladie chez l’Homme. Il s’agit de l’une des deux espèces de bactéries responsables de la lèpre, une pathologie infectieuse chronique mais curable. Elle endommage les nerfs périphériques et cible la peau, les yeux, le nez ainsi que les muscles.

Les rôles des AM dans la paroi cellulaire mycobactérienne

Les acido-résistants confèrent au genre Mycobacterium des caractéristiques défiant les théories de la médecine. S’agissant de molécules hydrophobes, ils forment en effet une coque protectrice autour des mycobactéries, empêchant les médicaments d’y pénétrer. En d’autres termes, l’incorporation d’acides mycoliques dans les espèces appelées Mycobacteriales favorise la perméabilité de leurs parois cellulaires. Celles-ci sont essentielles à la viabilité des bactéries.

Ces molécules les aident également à subvertir, puis à se cacher du système immunitaire. Ainsi, le traitement des affections causées par ces acides s’avère difficile dans la mesure où les AM jouent un rôle déterminant dans la survie de leurs pathogènes.

Les acides mycoliques permettent à Mycobacterium tuberculosis, l’agent causal de la tuberculose, de se développer beaucoup plus rapidement. Ils le rendent insensible aux attaques chimiques et aux agressions extérieures comme les médicaments. Ils limitent aussi l’efficacité des antibiotiques hydrophiles et des biocides. Les acido-résistants présentent, entre autres, une influence sur la virulence de ces bactéries ainsi que sur leur capacité à provoquer des infections.

Historique des acides mycoliques

Les acides mycoliques ont été découverts à partir du Mycobacterium tuberculosis. En 1938, Stodola a isolé un extrait de cette bactérie. Ses recherches ont démontré qu’elle produit trois types de ces molécules grasses, à savoir les acides :

  • α-mycoliques ;
  • méthoxy-mycoliques ;
  • céto-mycoliques. 

Les acides alpha-mycoliques constituent au moins 70 % des AM. Ceux méthoxy-mycoliques représentent entre 10 % et 15 % de ces lipides tuberculeux. Enfin, la dernière catégorie renferme les 10 à 15 % restants.

Structure et neutralisation des acides mycoliques

Il s’agit d’acides gras ramifiés à longue chaîne carbonée. Chaque molécule contient entre 69 et 90 atomes de carbone pour les plus longs. Le nombre varie en fonction des espèces et sa détermination permet de faciliter l’identification des AM.

Le caractère néfaste des acides mycoliques fait qu’il devient crucial de les neutraliser. En l’occurrence, divers antibiotiques sont apparus dans le but d’inhiber la biosynthèse de l’acide mycolique. Il s’agit des médicaments comme l’isoniazide, l’éthionamide, l’isoxyl, la thiolactomycine, le triclosan et le pyrazinamide.

Précautions d’utilisation des médicaments pour neutraliser les acides mycoliques

Pour être efficace, le traitement permettant de neutraliser les acides mycoliques ne doit pas être modifié ni arrêté sans avis d’un professionnel de santé. Les antibiotiques doivent être pris sous prescription médicale uniquement, puisque certains médicaments interagissent avec d’autres.

En cas de complication et d’apparition de symptômes d’intolérance après l’administration d’un antibiotique, il est recommandé d’arrêter immédiatement le traitement. Il est important d’aviser un professionnel de santé dans les plus brefs délais afin qu’il puisse trouver une solution mieux adaptée à l’état de santé du patient. En outre, le respect de la posologie est crucial. Il est d’ailleurs déconseillé de doubler la dose prescrite en cas d’oubli afin d’éviter les effets indésirables des antibiotiques.

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