Caractéristiques de la Sarriette
- Nom : Sarriette
- Règne : Plantae
- Sous-règne : –
- Division : Magnoliophyta
- Classe : Magnoliopsida
- Sous-Classe : –
- Ordre : Lamiales
- Sous-Ordre : –
- Famille : Lamiaceae
- Sous-Famille : –
- Genre : Satureja
- Espèce : –
La sarriette est une herbe aromatique utilisée comme condiment. Il existe deux principales espèces : la Satureja hortensis, une herbe annuelle, et la Satureja montana, une plante vivace ligneuse. La première est appréciée pour son goût poivré tandis que la seconde présente une légère amertume distinctive. Ces deux variétés sont réputées pour leurs propriétés aphrodisiaques, et trouvent fréquemment leur place en cuisine.
La sarriette, appartenant à la famille des Lamiacées, porte divers noms tels que « sadrée » et « herbe de Saint Julien ». En Vallée d’Aoste et en Valais, elle est communément nommée « poivrette ». Sa réputation d’aphrodisiaque est liée à son appellation en provençal, le « pèbre d’aï », signifiant littéralement le « poivre d’âne », en raison des dires locaux sur la virilité de l’âne.
Plus de 150 espèces de cette herbe sont connues, dont les plus courantes sont celles des montagnes et des jardins.
La Satureja montana ou « sarriette des montagnes », plante sauvage des Alpes méridionales, s’épanouit sur les versants rocailleux en montagne. Mesurant environ 30 cm, cet arbuste aux tiges ramifiées évoque le thym. Ses feuilles d’un vert cendré sur le dessus et argentées en dessous présentent une texture similaire à celle du romarin. Elles émettent une subtile fragrance poivrée. La cueillette des feuilles s’effectue vers la vers la fin août tandis que ses épis floraux aux teintes mauves, roses et blanches apparaissent durant l’été.
L’espèce dite « de jardin », Satureja hortensis, également appelée « sarriette d’été », est une plante herbacée, atteignant une hauteur de 10 à 30 cm. Cette plante herbacée annuelle présente une forme biologique particulière : elle prend la forme de graines lors de la saison défavorable. Les feuilles, d’un vert-gris cendré, sont linéaires et opposées le long de la tige. Elles sont parsemées de glandes et de quelques poils simples.
La sarriette présente une diversité de micronutriments essentiels, favorisant ainsi la santé et le bien-être. Elle recèle des antioxydants, lesquels contribuent à combattre les radicaux libres. De plus, elle est une bonne source de fibres (45,7 g/100 g), favorisant la digestion et la santé intestinale. Ce condiment contient une teneur modeste en protéines de 6,73 g et en lipides de 5,91 g.
La sarriette fournit 264 kcal pour 100 g. Les glucides, quant à eux, s’élèvent à 23 g dans cette quantité, constituant une réserve d’énergie importante. Ils sont convertis en glucose, alimentant les cellules et les organes du corps.
La sarriette, avec ses 37,9 mg de fer, offre une quantité particulièrement significative, répondant aux besoins accrus des femmes. Cependant, il est essentiel de noter que le fer contenu dans les végétaux présente une moindre biodisponibilité comparé à celui des produits d’origine animale. Les taux d’absorption varient, avec environ 5 à 10 % pour le premier et environ 25 % pour le dernier. Ce minéral joue un rôle primordial dans le transport d’oxygène et la formation de globules rouges. Il participe également à la production de nouvelles cellules, d’hormones et de neurotransmetteurs.
Le magnésium, présent à hauteur de 377 mg dans cette portion de sarriette, contribue :
Il est pertinent de mentionner que les niveaux nécessaires de ce minéral varient entre les sexes. Les femmes peuvent tirer de cette herbe une quantité suffisante à leur besoin journalier tandis que les hommes ont généralement des besoins plus élevés. De plus, ce micronutriment participe au métabolisme de l’énergie et la transmission des impulsions nerveuses.
Cet oligoélément est un cofacteur enzymatique, facilitant divers processus métaboliques. Il joue aussi un rôle crucial dans la protection contre les dommages causés par les radicaux libres. Une portion de 100 g de sarriette en fournit 6,1 mg. Cette quantité est suffisante pour les femmes. En revanche, pour les hommes, il s’agit d’une contribution supplémentaire.
Cette herbe aromatique, en offrant 2 130 mg de calcium, peut jouer un rôle vital dans le maintien de la santé osseuse en répondant aux besoins nécessaires. Ce minéral intervient de manière primordiale dans la coagulation sanguine, le maintien de la pression artérielle, ainsi que dans la contraction musculaire, incluant celle du cœur.
La sarriette contient de la pyridoxine, également appelée vitamine B6, avec une quantité de 1,81 mg. Ce micronutriment revêt une importance fondamentale dans le métabolisme des protéines et des lipides. De surcroît, il contribue à l’élaboration des neurotransmetteurs, favorisant ainsi le bon fonctionnement du système nerveux. La pyridoxine est un acteur clé dans la métamorphose du glycogène en glucose, renforçant ainsi la défense du système immunitaire. En outre, elle joue un rôle dans la formation des composants des cellules nerveuses et la régulation des récepteurs hormonaux.
La sarriette possède une histoire médicinale ancienne remontant à la Grèce antique. Son utilisation modérée en cuisine limite leur apport en antioxydants, bien que des bienfaits minimes subsistent. Les études animales, basées sur des extraits végétaux, suggèrent des avantages. Cependant, l’évaluation chez l’homme demeure complexe en raison des faibles quantités consommées, ce qui rend difficile la généralisation des résultats.
Sa capacité antimicrobienne et anti-inflammatoire, en conjonction avec son apport en vitamines et minéraux, enrichit une alimentation équilibrée et renforce le système immunitaire.
Cette herbe est traditionnellement utilisée pour stimuler la digestion. La sarriette est réputée pour ses nombreux bienfaits digestifs, tels que l’amélioration des mouvements intestinaux, la réduction des gaz et des ballonnements. De plus, elle favorise une fonction gastrique saine, et soulage les douleurs abdominales.
Cette plante renforce le système immunitaire, particulièrement chez les individus prédisposés aux rhumes. Sa teneur en vitamine C aide, en effet, à lutter contre les infections, et à stimuler la production d’anticorps. Elle favorise aussi la détoxification du corps, et active les glandes surrénales.
La sarriette peut apporter un certain soulagement aux femmes en période de ménopause. Ses propriétés œstrogéniques en font une alliée potentielle pour atténuer les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes et la sécheresse vaginale. Ces symptômes sont courants durant cette période de transition hormonale. Cette herbe peut agir comme un régulateur de stress en réduisant l’anxiété. Elle favorise également un sommeil de meilleure qualité, ce qui améliore le bien-être des femmes pendant cette phase de changement.
Cette herbe a des propriétés apaisantes qui peuvent soulager la douleur et l’inconfort associés à un mal de gorge.
En outre, la sarriette est réputée pour son efficacité antivirale contre des problèmes tels que les infections respiratoires, le rhume et les toux bronches.
Cette plante offre de nombreux avantages dans le traitement des infections des voies urinaires, en accélérant la guérison, en soulageant la douleur, et en prévenant les récidives. En tant que diurétique naturel, elle facilite également l’élimination des agents pathogènes résultant de la contamination bactérienne due à la constipation. En outre, elle inhibe leur multiplication en créant un environnement peu propice à leur prolifération.
Aujourd’hui, la sarriette est reconnue pour ses propriétés antifongiques, antibactériennes et antivirales, en faisant une alliée puissante contre les infections.
La poivrette se distingue par son pouvoir aphrodisiaque. Grâce à sa chaleur stimulante sur les muqueuses, elle ravive le désir. Cette vertu se révèle particulièrement utile pendant la ménopause et contre l’éjaculation précoce, offrant des bienfaits notables pour la santé sexuelle.
En application cutanée, la sarriette pénètre aisément la peau, et apaise les douleurs rhumatismales, offrant un soulagement efficace sur la zone affectée.
Cette plante démontre des propriétés anticancéreuses sur certaines cellules hépatiques. De plus, elle agit comme un inhibiteur de l’intégrase du VIH-1, et apporte des avantages antidiabétiques.
En outre, elle contribue à la réduction du cholestérol, offrant ainsi une prévention contre les maladies cardiovasculaires.
La sélection de la sarriette requiert une évaluation attentive de ses caractéristiques visuelles, tactiles et olfactives. Une poivrette idéale se caractérise par des tiges robustes et des feuilles d’un vert éclatant, gage de fraîcheur et de qualité. Une récolte trop tardive compromet la longévité, tandis qu’une cueillette précoce diminue la saveur de cette plante aromatique.
La période à laquelle de ce condiment aromatique est disponible s’étend de mars à novembre, coïncidant avec la saison estivale. Le récolter pendant sa saison privilégiée garantit une texture, une qualité et un goût optimaux.
Afin de maintenir leur fraîcheur, les tiges de la plante peuvent être placées dans un verre d’eau. Pour une préservation prolongée, un tissu humide dans le bac à légumes du réfrigérateur convient.
Une autre méthode consiste à découper la sarriette en petits morceaux, et à la congeler dans des bacs à glaçons pour une utilisation ultérieure. La déshydratation est également une option, en la suspendant dans un endroit sec et chaud ou en la faisant sécher au four à basse température. Après la déshydratation, il est recommandé de la stocker dans un récipient opaque en terre cuite ou en verre pour une conservation plus longue.
Les feuilles séchées et les sommités fleuries de la sarriette sont utilisées pour aromatiser de nombreux plats. Elles sont également un ingrédient populaire dans les bouquets d’herbes.
En cuisine, la poivrette est utilisée à la fois fraîche et séchée. Elle peut également donner aux ragoûts, à la viande et au poisson une note piquante et poivrée. Cette herbe aromatique doit toujours être cuite avec les aliments pour libérer tout son arôme. Toutefois, elle doit être utilisée avec parcimonie, car son goût peut rapidement devenir prédominant. Une technique consiste à cuire des brins individuels avec les aliments, puis à les retirer avant de servir.
En phytothérapie, diverses préparations à base de sarriette sont disponibles, notamment la teinture mère, l’infusion, l’hydrolat et l’huile essentielle. Ces produits sont disponibles dans les établissements de santé naturelle. Ils offrent ainsi un éventail d’utilisations pour bénéficier des bienfaits de cette plante aromatique, que ce soit pour des applications internes ou externes.
Originaire d’Asie Centrale et d’Asie de l’Ouest, la sarriette était déjà utilisée en cuisine et en médecine par les Égyptiens, les Grecs et les Romains, qui ont propagé sa culture en Europe.
Le terme « sarriette », apparu vers 1398, vient du latin satureia. Cette expression a d’abord été reliée aux satyres, des divinités mythiques auxquelles une vigueur sexuelle exacerbée a été associée. Cette plante a acquis une réputation d’aphrodisiaque en raison de son abondance dans les prairies qu’elle occupe, et de sa remarquable vitalité.
Au Moyen Âge, elle était mal vue en raison de cette réputation, ce qui lui a valu le surnom d’« herbe du diable ». Cependant, Hildegarde de Bingen, moine érudite allemande, a commencé à vanter les vertus de la sarriette et à recommander sa culture, rétablissant ainsi sa popularité.
En Allemagne, elle est appelée Bohnenkraut (« herbe aux haricots ») en raison de son effet anti-flatulent. Elle est ainsi couramment utilisée dans la cuisine de nombreux pays en association avec les légumineuses.
Cette herbe aromatique est encore récoltée à l’état sauvage dans certaines régions. Certains de ses noms vernaculaires rappellent son utilisation comme substitut au poivre. Elle est principalement cultivée en Europe, en Asie du Sud, en Afrique du Sud et en Amérique. Son huile essentielle est employée dans l’agroalimentaire, la parfumerie, la savonnerie et la fabrication de dentifrices.
La consommation de la sarriette présente peu de contre-indications, toutefois, il convient de vérifier sa compatibilité avec des traitements anticoagulants. La vitamine K dans cette plante peut interagir avec ces médicaments. En outre, l’huile essentielle doit être diluée dans une huile végétale pour éviter les brûlures.
L’hydrolat s’intègre au lait corporel, à parts égales. Ces derniers produits sont interdits aux enfants de moins de 12 ans, aux femmes enceintes ou allaitantes. En outre, les individus qui prennent des médicaments immunosuppresseurs doivent éviter la sarriette. Dans les 48 heures avant une anesthésie, son usage est à proscrire. En cas de doute, toujours solliciter l’avis d’un professionnel de la santé.