Caractéristiques du Sanglier
- Nom : Sanglier
- Règne : Animalia
- Sous-règne : –
- Division : –
- Classe : Mammalia
- Sous-Classe : Theria
- Ordre : Artiodactyla
- Famille : Suidae
- Sous-famille : Suinae
- Genre : Sus
- Espèce : Sus scrofa
Le sanglier, aussi désigné sous le nom scientifique Sus scrofa, est un animal appartenant à la famille des Suidae. La viande de ce mammifère est appréciée pour sa saveur particulière, mais également pour ses nombreux atouts santé.
Cette espèce est considérée comme l’équivalent sauvage du cochon (Sus domesticus). En effet, les deux animaux font partie du même genre et présentent quelques ressemblances physiques.
Le sanglier est un animal de taille imposante, mesurant entre 1,10 et 1,80 m. Alors que le mâle pèse approximativement 150 kg, la femelle ne fait que 100 kg. Malgré ce poids conséquent, ce mammifère se montre suffisamment rapide pour échapper à ses prédateurs, notamment les êtres humains.
La partie antérieure du Sus scrofa est relativement volumineuse. En effet, son cou et sa tête représentent près d’un tiers de son anatomie. Ce cochon sauvage possède un groin au milieu de son visage, des oreilles de forme triangulaire et deux défenses. Par ailleurs, ses canines sont particulièrement pointues. Son postérieur, quant à lui, est plus petit et laisse apparaître une queue d’environ 30 cm à son extrémité.
Le sanglier adulte a des poils rêches de couleur gris-brun foncé. De leur côté, les petits (les marcassins) ont un pelage avec des rayures plus foncées.
Les valeurs nutritionnelles pour 100 g de viande de Sus scrofa sont les suivantes :
Nutriments | Teneur approximative | |
Énergie | 147 kcal | |
Eau | 70 g | |
Macronutriments | Protéines | 20,7 g |
Lipides | 7,13 g | |
acides gras saturés | 2,47 g | |
acides gras mono-insaturés | 3,17 g | |
acides gras poly-insaturés | 0,91 g | |
cholestérol | 0,063 g | |
Glucides | – | |
Minéraux et oligo-éléments | Potassium | 325 mg |
Phosphore | 155 mg | |
Sodium (sel) | 80 mg | |
Magnésium | 21 mg | |
Calcium | 9,65 mg | |
Zinc | 3,6 mg | |
Fer | 1,23 mg | |
Cuivre | 0,1 mg | |
Manganèse | 0,014 mg | |
Sélénium | 0,0069 mg | |
Iode | 0,001 mg | |
Vitamines | Vitamine B3 | 5,1 mg |
Vitamine B5 | 0,77 mg | |
Vitamine B1 | 0,56 mg | |
Vitamine B6 | 0,3 mg | |
Vitamine B2 | 0,13 mg | |
Vitamine E | 0,1 mg | |
Vitamine B9 | 0,002 mg | |
Vitamine B12 | 0,0007 mg | |
Vitamine D | 0,00012 mg |
Notez que la viande de sanglier reste moins calorique par rapport au porc. De ce fait, elle convient mieux aux individus ne souhaitant pas prendre beaucoup de poids.
Le Sus scrofa est un gibier énormément recherché, car sa chair présente notamment de nombreux bienfaits pour le corps humain. Les substances contenues dans celle-ci agissent à plusieurs niveaux.
Les protéines contenues dans la viande de cet animal sont bénéfiques pour la santé. Effectivement, elles renferment les acides aminés essentiels, et ce, en quantité optimale. Dans les faits, ces substances permettent aux muscles de se développer correctement. Elles aident aussi l’organisme à produire les enzymes et les hormones dont il a besoin. Enfin, celles-ci améliorent le système immunitaire.
La consommation de ces bonnes protéines est recommandée aux individus âgés victimes de sarcopénie.
Contrairement au porc qui est une viande blanche, le sanglier donne de la viande rouge. Celles-ci sont fréquemment décriées pour leur quantité excessive de lipides. Or, cette espèce porcine en possède relativement peu. Par conséquent, il est idéal pour les individus ayant des antécédents cardiovasculaires ou souffrant d’hypercholestérolémie.
Le fer héminique (d’origine animale) peut être facilement assimilé par le corps humain. Il synthétise, entre autres, les globules rouges. Si l’organisme n’absorbe pas suffisamment de fer, l’individu s’essouffle plus rapidement en cas d’efforts.
Le phosphore présent dans la viande de sanglier favorise le bon développement des os ainsi que des dents. Le potassium, de son côté, assure la contraction rythmée des quatre chambres cardiaques. Il aide même à maintenir l’homéostasie.
Les différentes vitamines B présentes dans la viande de ce porc féral produisent l’énergie utile au corps humain pour fonctionner correctement. Elles atténuent la fatigue physique et nerveuse.
Il est facile de choisir une bonne viande de sanglier : elle doit seulement être bien rouge. En outre, elle ne doit pas dégager d’odeur désagréable. Vous avez la possibilité de la conserver dans un réfrigérateur pendant trois jours tout au plus. Toutefois, si vous souhaitez la garder au frais plus longtemps (huit à dix mois), il est judicieux de la stocker dans un congélateur. Cela permet notamment de l’attendrir.
Les marcassins sont davantage appréciés en cuisine. En effet, la viande des vieux sangliers se montre plus ferme et a un goût plus prononcé.
Il est conseillé de mariner la viande de Sus scrofa dans des épices, des aromates et du vin. La marinade dure deux à trois heures pour un sanglier âgé de six mois à deux ans. Entre deux et huit ans, il sera nécessaire de l’imbiber pendant cinq à huit heures. Plus l’animal sera âgé, plus le temps de macération de sa viande sera long. Il en va de même pour la durée de la cuisson.
Si vous souhaitez déguster un rôti, seule la viande de marcassin conviendra. En général, les autres parties de ce suidé sont cuites en ragoût avec du vin ainsi que des oignons. En revanche, il est toujours possible de passer la viande à la poêle (cas des côtelettes).
Attention ! Les recettes à base de porc ne s’adaptent pas toutes à la viande de sanglier. Il est conseillé de suivre des recettes ou de demander l’avis d’un boucher en cas d’hésitation.
En Europe, les restes les plus anciens de cette espèce porcine semblent dater de 700 000 ans. Cet animal existe dans tout le Vieux Continent, sauf dans les territoires scandinaves. Ce dernier se retrouve également en Afrique du Nord ainsi qu’en Asie. Le Sus scrofa est arrivé en Amérique du Nord et en Nouvelle-Zélande grâce aux Hommes.
Ce mammifère a été l’une des sources d’alimentation les plus importantes des êtres humains durant la Préhistoire. Par la suite, il a eu une place centrale dans l’Empire romain et au Moyen Âge. La communauté considérait en effet le sanglier comme une proie redoutable, ce qui en faisait un excellent trophée de chasse.
À partir du XIIe siècle, l’animal a perdu de son charme et a été qualifié de « bête noire ». Par conséquent, sa viande était rarement servie durant les banquets royaux.
Actuellement, ce dernier a de nouveau conquis le cœur de la communauté. Les chasseurs se plaisent à affronter le Sus scrofa dans les bois.