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Pruneau

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Caractéristiques du Pruneau

  • Nom : Pruneau
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Rosidae
  • Ordre : Rosales
  • Famille : Rosacée
  • Sous-famille : Prunoideae
  • Genre : Prunus
  • Espèce : Prunus domestica

Tout savoir sur le pruneau : caractéristiques, composition, nutriments, bienfaits et préparation

Le pruneau est le fruit séché de la prune d’ente, qui provient du prunier d’ente, un cultivar spécifique de l’espèce Prunus domestica. Les pruneaux sont surtout connus pour leurs propriétés digestives.

Description du prunier

« Prunier » est en réalité un terme qui désigne plusieurs variétés et cultivars de l’espèce Prunus domestica. Le prunier d’ente est une de ces variétés, spécialement cultivée pour la production de pruneaux, en raison de la qualité de ses fruits pour le séchage. Il s’agit d’un arbuste de 5 m de haut. Résistant, il peut vivre jusqu’à 50 ans. Il pousse sur des sols argileux et dans des zones exposées à la lumière.

Feuilles

Les feuilles sont obovales et crénelées sur les bords. Elles se fixent aux branches par l’intermédiaire d’un pétiole de 1,7 cm. Ce dernier est muni de deux petits nectaires (glandes qui produisent du nectar) disposés à la limite du limbe.

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Fleurs

La floraison a lieu au début du printemps. Elle laisse apparaître des fleurs blanches, formées de cinq pétales, avec une corolle de 2,7 cm de diamètre. Les organes reproducteurs se composent de 30 étamines et d’un pistil. Ce dernier est légèrement plus long.

Fruits

Durant la saison estivale, les prunes apparaissent. Ces drupes pèsent environ 34 g chacune. Elles sont de forme oblongue. Leur peau est de couleur rouge foncé noirâtre, tandis que la chair est jaune verdâtre. Cette dernière renferme un noyau plat avec des extrémités pointues.

Composition du pruneau et ses valeurs nutritionnelles

Le tableau ci-dessous montre la composition et les valeurs nutritionnelles du pruneau pour une portion de 100 g, ainsi que la part en apports journaliers recommandés (AJR) de cette portion pour chaque élément.

Éléments nutritifsQuantité pour 100 g% des AJR
Énergie229 kcal969 kJ12
GlucidesDont sucresFibres55,4 g38,1 g5,1 g2142-
Protéines1,63 g3
Lipides0,4 g1
Potassium610 mg31
Phosphore66 mg9
Calcium50 mg6
Magnésium30 mg8
Chlorure20 mg3
Fer0,38 mg3
Zinc0,28 mg3
Manganèse0,25 mg13
Cuivre0,23 mg23
Sélénium0,02 mg36
Vitamine A0.015 mg2
Vitamine B10,029 mg3
Vitamine B20.034 mg2
Vitamine B30.43 mg3
Vitamine B50.38 mg6
Vitamine B60,25 mg18
Vitamine B90,005 mg3
Vitamine C0,5 mg1
Vitamine D0,00025 mg5
Vitamine E0,41 mg3
Vitamine K0,013 mg17

Ainsi, les pruneaux sont riches en fibres et en potassium. Ils sont aussi de bonnes sources de fer et de vitamine E. En revanche, ils sont pauvres en sel.

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Bienfaits du pruneau

Cet aliment possède une composition avantageuse. Il procure des nutriments qui participent à différentes fonctions de l’organisme. Pour tirer profit de ces éléments, il est important de manger le pruneau en quantité raisonnable et de manière régulière.

Le pruneau est laxatif

Grâce aux fibres qu’il contient, ce fruit favorise le transit intestinal. Les fibres solubles se transforment en gel en présence d’eau, et fluidifient les selles. En revanche, les fibres insolubles augmentent en volume au contact d’un liquide, et permettent d’alourdir les matières fécales. Ces deux types de composés glucidiques sont disponibles en quantité équilibrée dans le fruit séché. Cette proportion contribue à une stimulation de l’activité péristaltique des intestins et à une accélération du transit.

En cas de constipation, les pruneaux sont vivement recommandés. Il est possible d’en donner aux bébés en phase de diversification alimentaire. Toutefois, la quantité et la texture de ces fruits doivent être adaptées à leur âge : il convient de les mixer, de les couper ou de les transformer en jus. Cette vertu laxative est également recherchée lors de la grossesse, du fait de difficultés d’excrétion courantes. Toutefois, si les symptômes perdurent, il est impératif de consulter un médecin.

Le pruneau présente une capacité antioxydante

Selon les spécialistes, les besoins en antioxydants du corps varient entre 3 000 et 5 000 µmol par jour. Or, 100 g de pruneaux contiennent 8 059 µmol de ses constituants. Cet aliment est ainsi bénéfique pour contrecarrer l’effet néfaste des radicaux libres, et pour prévenir le vieillissement précoce des cellules. Il convient aussi pour se prémunir des maladies inflammatoires. De même, la consommation régulière de ce fruit sec aide à restreindre l’apparition et le développement de cancers.

Le pruneau renferme du cuivre à une quantité avantageuse, un oligo-élément possédant une activité antioxydante. Il est également composé de phénols et de dérivés de la quercétine. Ces molécules tendent à piéger les radicaux libres et, donc, à limiter les conséquences du stress oxydatif.

Ces effets antioxydants sont surtout perceptibles lorsque l’alimentation est équilibrée. L’idée est de stabiliser la glycémie qui favorise l’oxydation. Il est ainsi essentiel de tenir compte du taux de sucre contenu dans les pruneaux afin de pallier les excès.

Le pruneau aide à renforcer les os

Des recherches réalisées à l’Université d’Oklahoma et celle de l’État de Floride ont permis de connaître davantage l’action qu’exerce cet aliment sur les os. Les résultats sont prometteurs sur sa capacité à réduire les risques de fractures.

Les études faites sur les femmes en ménopause révèlent que la consommation régulière de pruneaux (à raison de 50 à 100 g par jour) aide à stabiliser la densité minérale des os et à prévenir l’ostéoporose. Les observations sur une population masculine mettent en évidence que ces fruits participent à la formation, au renouvellement et à l’amélioration de la qualité des os. Ces résultats ne sont visibles qu’après une cure de six mois.

Les molécules à l’origine de cet effet protecteur sur les os restent méconnues. Certaines hypothèses suggèrent l’implication d’une quantité non-négligeable de composés phénoliques. Ces derniers atténuent la résorption osseuse en stimulant les cellules participant au remodelage des os.

Le pruneau soutient les régimes minceur

Le changement d’état des fibres insolubles (gonflement) dans le système digestif induit la satiété. Ce phénomène permet donc de réduire la quantité d’aliments ingérés. Pris avant le repas, le pruneau constitue ainsi un bon coupe-faim. Comme ces fibres sont peu digestibles, elles mettent plus de temps à se dégrader, ce qui induit moins de grignotage entre les repas. Elles ont aussi la capacité de capter les graisses, et de faciliter leur évacuation en stimulant le transit intestinal.

Le pruneau diminue les risques de maladie cardiovasculaire

La capacité des pruneaux à prévenir l’apparition de maladie cardiovasculaire réside dans la présence de potassium et de flavonoïdes. En outre, les fibres fixent les graisses et favorisent leur élimination : elles limitent, de fait, la part de matières grasses qui passent dans le sang.

Le pruneau fournit du glucose utile au cerveau

Le cerveau ne constitue que 2 % du poids du corps humain, pourtant cet organe consomme près de 25 % du glucose dans le sang. Pour assurer son fonctionnement, il a besoin d’une certaine quantité de sucre par heure. Le pruneau satisfait ces exigences, car il contient beaucoup de glucose. Il est à privilégier durant les périodes où les activités cérébrales sont intenses, notamment lors des révisions. Le magnésium qu’il contient procure un effet apaisant, et aide à atténuer l’anxiété. Cette vertu est également utile en période d’examen.

Le cerveau reste en activité durant le sommeil. Il a besoin d’autant de glucose que pendant la journée. Ainsi, le Pr Jean-Marie Bourre, est membre de l’Académie nationale de médecine et Directeur de Recherche à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale). Il encourage la prise d’une collation à base de pruneaux la nuit : cela permet de fournir une quantité raisonnable de sucres pour préserver le fonctionnement du cerveau jusqu’au réveil. Ces fruits secs favorisent aussi l’endormissement.

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Le pruneau fournit des sucres aux sportifs

En plus du glucose, le pruneau fournit d’autres sucres essentiels à l’organisme, surtout durant les efforts physiques intenses. Il s’agit du fructose et du sorbitol. L’assimilation de ces derniers se fait de manière progressive. Cette distribution échelonnée pallie les épisodes d’hyperglycémie et d’hypoglycémie soudains. Elle permet aussi de préserver le tonus des sportifs et de limiter les grignotages.

Le pruneau est utile en cas d’hypertension

Cet aliment est riche en potassium : ce minéral hypotenseur est recommandé en cas de pression artérielle élevée. Cependant, l’apport en sodium est à surveiller. Le rapport entre ces deux minéraux régit la tension artérielle et le risque de maladie cardiovasculaire. L’idéal est de parvenir à un bon équilibre dans leur proportion.

Choix et conservation du pruneau

Pour être sûr de disposer de pruneaux de qualité, il convient de les acheter dans les marchés où ils sont vendus en vrac. Les fruits entiers sont à privilégier. Ils ont idéalement un goût aigre-doux. Éviter de prendre ceux qui sont amers. Outre leur saveur, leur aspect extérieur est à considérer : les pruneaux sont normalement de couleur noire.

Les conditions de conservation influent sur la qualité nutritionnelle des pruneaux. Après achat, ils doivent être placés dans un contenant propre et hermétique. Le tout est à stocker dans un endroit sec, frais et non exposé à la lumière.

Préparation et consommation du pruneau

Il existe différentes manières de savourer les pruneaux. La meilleure façon de les apprécier est de les manger tels quels. Pour profiter de leurs vertus nutritionnelles, la dose quotidienne recommandée pour un adulte est de 8 à 12 pièces. Ces dernières sont à diviser en 3 portions et à prendre à des intervalles réguliers durant la journée.

Bien avant de manger des pruneaux, ceux-ci doivent être lavés et réhydratés. Cela consiste à les tremper dans de l’eau bouillante pendant 15 à 20 min, puis à les rincer à l’eau courante. Cette précaution limite les risques d’infection.

Ces fruits constituent des ingrédients de choix pour différents plats sucrés ou salés. Il est aussi possible de les transformer en jus ou d’en faire une compote (à mélanger avec des raisins et des abricots secs). En pâtisserie, ils apportent un goût unique aux muffins et aux autres types de gâteaux. Pour ceux qui les préfèrent salés, la soupe ou la salade aux pruneaux sont des recettes à essayer.

Contre-indications et précautions

Les fruits séchés du prunier sont déconseillés aux femmes allaitantes et aux bébés de moins de six mois. À cause de la présence de sucres en quantité notable (22 g pour 6 fruits), leur consommation est à limiter chez les personnes souffrant de diabète ou de surpoids. De plus, cette proportion en sucre induit un apport calorique non-négligeable pouvant favoriser la prise de poids. Elle pourrait aussi provoquer une intolérance au fructose.

Les aliments cuits à plus de 100 °C sont susceptibles de renfermer de l’acrylamide. Tel est le cas des pruneaux. Ce composé chimique présente des effets indésirables sur le système nerveux. Pour éviter les effets indésirables, il est conseillé de limiter la consommation des fruits du prunier d’ente déshydratés.

Une allergie à ces fruits secs est probable. Elle se manifeste par des démangeaisons et des rougeurs sur la peau. Dans les cas les plus graves, les symptômes s’accompagnent de gonflements et de fièvre.

La présence de fibres peut être un inconvénient pour les personnes qui y sont sensibles. En effet, elle peut causer une irritation de l’intestin lorsque la quantité de cet élément est élevée. Par ailleurs, manger des pruneaux en excès peut engendrer la diarrhée à cause de leur effet laxatif. D’autres troubles digestifs peuvent également apparaître, notamment des ballonnements.

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Histoire et origines du pruneau

L’origine exacte des pruniers n’est pas connue. Cependant, les découvertes archéologiques permettent de confirmer qu’il s’agit de plantes anciennes, existant déjà à l’âge du bronze (vers 2500 av. J.-⁠C.).

À partir du VIe siècle av. J.-C., la domestication du prunier débuta. Son introduction en France s’est faite au départ de l’Orient durant les croisades. La production de nouveaux plants a été réalisée sur les terres du monastère bénédictin de Clairac, situé dans le département du Lot-et-Garonne. À l’époque, les fruits de ces arbres étaient appelés « prunes dattes » ou « prunes d’Agen ». Ils ont ensuite été dénommés « Robe de Sergent » à cause de leur couleur. Vers 1846, l’appellation de « prune d’ente » (« enter » signifie « greffer » en vieux français) a été utilisée pour la première fois. En effet, la plante dont elle est issue provient d’un croisement entre deux espèces ancestrales.

Le séchage des prunes d’ente aurait probablement été initié par les moines de Clairac. Durant la période de la Russie tsariste, ces fruits secs étaient réservés aux personnes haut placées. Aujourd’hui, les pruneaux d’ente bénéficient de l’indication géographique protégée. Ils sont reconnus sous le nom de « pruneaux d’Agen ».

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