Caractéristiques du Pois gourmand
- Nom : Pois gourmand
- Règne : Plantae
- Sous-règne : Viridaeplantae
- Division : –
- Classe : Equisetopsida
- Ordre : Fabales
- Famille : Fabaceae
- Sous-famille :Papilionoideae
- Genre : Pisum
- Espèce : Pisum sativum
Le pois gourmand est également désigné sous le nom de « pois sans parchemin » ou « pois mangetout ». Il peut aussi être qualifié de « pois princesse », de « haricot plat » ou de « pois beurre ». Ce légume ressemble aux petits pois et est prisé pour ses gousses immatures comestibles. Il est consommé entièrement avec les graines en développement et les cossettes encore tendres.
Le pois gourmand se décline en deux principales variétés. Les premières sont fines et aplaties, tandis que les secondes sont charnues et cylindriques. Ces derniers sont appelés snap peas. Ce légume vert se distingue des petits pois à écosser par l’absence de parchemin dans sa gousse. Cette caractéristique lui confère sa comestibilité. Elle est due à une fine couche de cellules formant une membrane mince qui double l’endocarpe de la cosse. À maturité, cette membrane se sclérifie, devenant dure et tenace. Par conséquent, la gousse se tord, les deux valves se séparent et les graines se projettent sur une certaine distance. Dans le cas des pois charnus, les parois de la gousse s’épaississent, atteignant parfois 5 mm ou plus. Des variétés naines, demi-naines et grimpantes peuvent exister.
Ses cultivars présentent des fleurs blanches ou violettes. Ces dernières sont souvent associées à l’amertume des graines lorsqu’elles grossissent. Ce changement explique la consommation des gousses à une phase précoce pour éviter cette amertume.
Leur culture se fait dans des conditions similaires à celle des petits pois. Ils sont semés en automne ou au début du printemps dans les régions tempérées. Ils prospèrent dans des terres légères et ensoleillées à des températures moyennes comprises entre 7 et 24 °C. La récolte se déroule entre 8 et 12 semaines après le semis, au stade « grain fin » pour une meilleure qualité.
Les pois gourmands présentent des caractéristiques nutritionnelles intéressantes. La teneur des nutriments varie en fonction de l’état du légume : cru ou bouilli.
Nutriments | Valeurs nutritionnelles pour 100 g crus |
Eau | 88,3 g |
Glucides | 6,2 g |
Lipides | 0,27 g |
Protéines | 3,8 g |
Fibres | 2,63 g |
Calcium | 40,7 mg |
Potassium | 200 mg |
Cuivre | 0,079 mg |
Fer | 2,08 mg |
Magnésium | 24 mg |
Manganèse | 0,24 mg |
Phosphore | 56,8 mg |
Sodium | 4 mg |
Zinc | 0,27 mg |
Provitamine A | 0,63 mg |
Vitamine B1 | 0,15 mg |
Vitamine B2 | 0,08 mg |
Vitamine B3 | 0,6 mg |
Vitamine B5 | 0,75 mg |
Vitamine B6 | 0,16 mg |
Vitamine B9 | 0,042 mg |
Vitamine C | 60 mg |
Vitamine E | 0,39 mg |
Vitamine K1 | 0,025 mg |
Les calories du pois cru n’ont pas pu être calculées, faute de données. Bouilli, il affiche un faible apport énergétique à raison de 31 kcal pour 100 g.
Nutriments | Valeurs nutritionnelles pour 100 g bouillis |
Eau | 90,9 g |
Glucides | 3,39 g |
Lipides | 0,3 g |
Protéines | 2,25 g |
Fibres | 2,8 g |
Calcium | 35 mg |
Potassium | 100 mg |
Chlorure | < 20 mg |
Cuivre | 0,08 mg |
Fer | 0,46 mg |
Iode | < 0,02 mg |
Magnésium | 14 mg |
Manganèse | 0,18 mg |
Phosphore | 40 mg |
Sélénium | < 0,02 mg |
Sodium | 5 mg |
Zinc | 0,28 mg |
Provitamine A | 0,5 mg |
Vitamine B1 | 0,073 mg |
Vitamine B2 | < 0,01 mg |
Vitamine B3 | 0,39 mg |
Vitamine B5 | 0,22 mg |
Vitamine B6 | 0,022 mg |
Vitamine B9 | 0,056 mg |
Vitamine C | 20,6 mg |
Vitamine E | 0,59 mg |
Vitamine K1 | 0,0387 mg |
Les avantages de ce légume résident dans ses teneurs en eau ainsi qu’en vitamines B9, C et K1.
Le pois gourmand offre une variété de bienfaits pour la santé grâce à ses nutriments de haute qualité. Sa teneur en vitamine C est bénéfique pour le système immunitaire. Elle aide à protéger contre les infections et à favoriser la synthèse d’éléments essentiels.
Son faible apport énergétique le rend idéal pour un régime minceur. Sa légèreté est un atout précieux pour ceux qui veulent adopter une alimentation plus saine. Elle permet d’éliminer les kilos superflus accumulés pendant la saison hivernale.
Ses fibres solubles améliorent la digestion en régulant les mouvements intestinaux et en prévenant la constipation. De plus, elles privilégient la croissance des bonnes bactéries intestinales, fournissant une meilleure fonction digestive. En travaillant de concert avec les protéines, elles procurent une sensation de satiété et de rassasiement.
Sa teneur en potassium contribue à normaliser la pression artérielle. L’acide folique et la vitamine B6 sont bénéfiques pour la santé cardiaque en diminuant les niveaux d’homocystéine. Ce dernier fait partie des marqueurs de risque des maladies cardiovasculaires.
Les pois gourmands sont vendus en vrac, généralement peu de temps après la récolte. Favorisez des gousses fermes et lisses d’un joli vert tendre, et évitez celles tachées ou flétries. Il est recommandé de les consommer frais.
En outre, ces légumes gardent une configuration plus croquante et un goût plus frais par rapport aux surgelés. Ils sont fragiles et ne se conservent pas plus de deux jours dans une boîte hermétique au réfrigérateur. Les surgelés peuvent être stockés au congélateur jusqu’à leur utilisation, sans décongélation ni recongélation, pour préserver leur texture et leur saveur.
Les pois gourmands offrent une multitude d’options culinaires pour satisfaire diverses préférences. Avant de les préparer, il faut les effiler en cassant les extrémités et en retirant le fil. Les nutritionnistes recommandent de les cuire à la vapeur ou de les sauter légèrement. Ces techniques courantes permettent de préserver leur teneur en nutriments, et de conserver leur saveur et leur croquant. Les incorporer dans une poêlée de pommes de terre réduit l’apport calorique global du plat.
Ils constituent une alternative originale aux haricots verts traditionnels et peuvent être dégustés cuits ou crus. La rapidité de leur cuisson favorise la créativité en cuisine. Ils se marient bien avec d’autres légumes de saison, divers mets, des viandes en sauce aux fruits de mer. Il est possible de les apprêter en sauté, en purée, en omelette ou dans une variété de spécialités. Ils peuvent être poêlés avec du lardon ou des pancettas ou accompagner des nouilles de riz.
La cuisson à l’eau bouillante pendant 2 à 3 min est aussi une alternative de préparation. Le plat sera assaisonné par du beurre de baratte salé cru.
Le pois princesse se marie avec la sauce soja, l’intégrant dans les recettes culinaires asiatiques. Il fait partie des ingrédients d’un wok. Les tiges et les feuilles de la plante immature sont utilisées dans la cuisine chinoise. Ils sont sautés à l’ail et parfois associés à des crustacés tels que le crabe.
Le haricot plat peut être consommé cru, avec des noisettes, des tomates cerises ou du fromage. En salade, il ajoute une texture croquante et se marie avec des amandes effilées grillées ou une jardinière de légumes. Il est sublimé par de l’huile d’olive et du jus de citron grâce à son goût légèrement sucré.
La culture du pois gourmand remonte à l’aube de l’humanité, mais sa consommation est plus récente. Au VIIIe siècle, il était cultivé en Europe, bien qu’il soit ingéré sec à cette époque. Les Hollandais auraient été les premiers à consommer la gousse fraîche entière avec ses graines au début du XVIIe siècle.
L’une des premières mentions de sa plantation date de 1597 à travers des illustrations. Ces dessins se trouvent dans le livre britannique intitulé « The Herball or Generall Historie of Plantes » de John Gerard. Ils étaient accompagnés de la légende « Pisum excorticatum – Pease without skins in the cods ». Cette inscription signifie « pois sans peaux dans les cosses » et indique une forme précoce de la plante.Au XVIIIe siècle, l’ambassadeur de France aux Pays-Bas aurait introduit la plante à la cour de France. Malgré sa popularité initiale dans la cuisine rurale, il a été concurrencé par son homologue à écosser, le petit pois.
Au XVIIIIe siècle, il était une denrée rare et un mets prisé des riches en France. Le jardinier Maréchal a réussi à en cultiver en grande quantité près de Paris en 1767. Il en a offert au roi Louis XV, qui l’a beaucoup apprécié. Cette découverte a suscité une importante demande, faisant des pois beurre un légume incontournable dans la cuisine française.
Les cultivars sont regroupés dans la catégorie Macrocarpon, basée sur la variété décrite en 1825 par Augustin-Pyramus de Candolle. Le nom scientifique Pisum sativum var. saccharatum Ser est souvent employé pour désigner ce légume vert. Cependant, ce terme est associé à des gousses subcoriaces et comprimées-cylindriques, qui ne correspondent pas à l’apparence typique des pois gourmands. Les botanistes ont donc préféré utiliser Pisum sativum var. macrocarpum.
Au XIXIe siècle, une variante charnue était présentée dans la littérature française. Cependant, elle a été perdue au milieu du XXIe siècle. En 1911, Victor Boret avait exposé 16 variétés de la plante dans son catalogue. Ce grainetier français y proposait aussi 84 variétés de pois à écosser. L’offre du légume a beaucoup diminué au fil du temps. Il ne reste que trois variétés disponibles dans l’ouvrage de Baumaux en 2000.
Les pois charnus américains actuels résultent d’un croisement réalisé par la société Gallatin Valley Seed Co. En 1979, ce croisement a abouti au lancement du premier gourmand charnu sous le nom de « Sugar Snap ». L’obtenteur américain Calvin Lamborn a également créé d’autres variétés qui étaient naines et plus résistantes aux maladies. Elles sont représentées par « Sugar Ann », « Sugar Bon », « Sugar Mel » et « Sugar Rae ».
Selon la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), la production mondiale de pois gourmand est de 21,8 millions de tonnes par an. Les variétés vendues en France proviennent principalement du Maroc et d’Espagne.