Caractéristiques du pois chiche
- Nom : Pois chiche
- Règne : Plantae
- Sous-règne : –
- Division : –
- Classe : –
- Sous-Classe : –
- Ordre : Fabales
- Famille : Fabaceae
- Sous-famille : Faboideae
- Genre : Cicer
- Espèce : Cicer arietinum
Le pois chiche est une légumineuse largement répandue dans les régions méditerranéennes, devenue progressivement populaire à l’échelle mondiale. Cet aliment polyvalent possède une riche composition nutritionnelle. Ses propriétés sur certaines pathologies suscitent un intérêt pharmacologique croissant.
Le pois chiche, ou Cicer arietinum, est une plante annuelle qui atteint une hauteur de 20 à 40 cm. Elle présente une tige velue et dressée. Ses feuilles sont composées de plusieurs paires de folioles et d’une foliole terminale dentelée.
Ses fleurs sont de couleur bleuâtre ou blanche, avec une corolle de forme papilionacée. Elles sont solitaires, situées à l’extrémité de pédoncules portant de très petites bractées.
Les fruits sont des gousses lisses, renflées, de forme ovale, se terminant en bec. Ils renferment des graines rondes, bosselées et pointues à l’extrémité.
Cette plante est aussi appelée « pois pointu », « pois tête de bélier », « céseron », ou encore « cicérole ». Elle est, à l’instar de son cousin le haricot, principalement cultivée pour ses graines comestibles. Ces dernières sont, d’ailleurs, également appelées « pois chiche ».
Voici les valeurs nutritionnelles de référence ou apports de référence (VNR/AR) pour 100 g de pois chiche cuits.
Nutriments | Pour 100 g | % VNR/AR pour 100 g |
Apport énergétique | 618 kJ / 147 kcal | 7,35 % |
Eau | 62 g | – |
Protéines | 8,31 g | 16,6 % |
Glucides | 17,7 g | 6,8 % |
– Sucres | 0,3 g | 0,3 % |
Fibres | 8,2 g | – |
Matières grasses | 3 g | 4,28 % |
– Acides gras saturés | 0,46 g | 2,3 % |
Sel | 0,027 g | 0,45 % |
Vitamine E | 1,22 mg | 10,16 % |
Vitamine B3 | 0,21 mg | 1,3 % |
Vitamine B5 | 0,14 mg | 2,3 % |
Vitamine B6 | 0,09 mg | 6,4 % |
Vitamine B9 | 0,0844 mg | 42,2 % |
Vitamine B1 | 0,06 mg | 5,45 % |
Vitamine B2 | 0,027 mg | 1,9 % |
Le pois chiche est un aliment riche en nutriments, et qui contribue de manière significative à l’apport énergétique. Il contient une importante quantité de protéines végétales, de glucides sous forme d’amidon, de divers minéraux et de vitamine B9.
Minéraux | Pour 100 g | % VNR/AR pour 100 g |
Potassium | 170 mg | 8,5 % |
Phosphore | 140 mg | 20 % |
Calcium | 72 mg | 9 % |
Magnésium | 44 mg | 11,7 % |
Fer | 1,3 mg | 9,28 % |
Zinc | 1,1 mg | 11 % |
Manganèse | 0,86 mg | 43 % |
Cuivre | ,24ki mg | 24 % |
De plus, cette légumineuse contient des composés bénéfiques tels que les polyphénols, les flavonoïdes, les phytostérols, et les saponines, qui sont reconnus pour leurs propriétés antioxydantes.
Ainsi, le céseron est un aliment particulièrement équilibré, qui offre une variété de nutriments essentiels pour une alimentation saine.
Le cicérole est largement reconnu pour ses nombreuses vertus pour la santé. Il favorise la satiété et le transit intestinal, tout en étant un excellent allié pour préserver la santé cardiovasculaire. De plus, il contribue à la prévention de nombreuses pathologies. Grâce aux protéines végétales qu’il contient, le pois chiche représente une alternative intéressante aux produits d’origine animale.
Des études ont été menées sur des animaux hypercholestérolémiques. Elles ont montré qu’un régime à base de pois chiches pendant 16 jours a entraîné une diminution des concentrations sanguines de cholestérol total et de LDL, le « mauvais » cholestérol, par rapport au groupe témoin.
Ces résultats suggèrent que les cicéroles pourraient être recommandés aux personnes ayant des problèmes de cholestérol sanguin élevé. Il est important de noter que la consommation de légumineuses en général est associée à des avantages pour la santé cardiovasculaire.
Une étude sur des animaux a révélé qu’une alimentation contenant des pois chiches pendant un mois entraînait une augmentation du nombre de bifidobactéries. Il s’agit de bactéries bénéfiques présentes dans le gros intestin. Ces dernières ont des effets positifs incluant la protection contre le cancer colorectal et la réduction de l’activité des bactéries nuisibles. Elles améliorent, de même, l’absorption de certains nutriments tels que le calcium, et renforce le système immunitaire.
Cette augmentation des bifidobactéries pourrait être attribuée à la présence d’amidon résistant. Comme son nom l’indique, l’amidon résistant n’est pas entièrement digéré, ce qui peut favoriser la croissance des bactéries bénéfiques. Il est vrai que des études supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces effets chez les humains. Cependant, des recherches préliminaires indiquent qu’environ 15 % de l’amidon des pois chiches cuits résistent à la digestion, devenant ainsi disponibles dans le gros intestin.
Certaines études suggèrent que la consommation de céseron entraîne une réponse glycémique plus modérée que celle provoquée par des aliments à base de blé ou de caséine de lait. Cette caractéristique en fait un aliment bénéfique pour les personnes souffrant de diabète, car cela peut aider à éviter des pics de glycémie trop élevés.
Cependant, selon une autre étude, cet effet disparaît après six semaines de consommation quotidienne chez des individus en bonne santé. Les chercheurs pensent toutefois que cette propriété pourrait être plus durable chez les personnes souffrant de diabète. En revanche, des recherches plus poussées sont nécessaires afin de confirmer cette hypothèse.
Le choix entre pois chiches secs et en conserve dépend des préférences personnelles. Les conserves sont pratiques et rapides à préparer, tandis que la version sèche nécessite une réhydratation préalable. Pour bien choisir les pois tête de bélier, voici quelques critères à considérer.
En outre, examiner l’étiquette et les ingrédients inscrits, pour s’assurer que le paquet ou le bocal ne contient pas d’additifs indésirables (sel, sucre, huile de palme, conservateurs, etc.). Ces derniers peuvent éventuellement se révéler allergènes pour les plus sensibles.
Le pois chiche peut se cuisiner de plusieurs façons.
Pour préparer une purée de pois pointus, voici les ingrédients nécessaires : 600 g de pois chiches, 30 cl de lait demi-écrémé, 30 cl d’huile d’olive, 5 cl de jus de citron, sel et poivre.
La préparation consiste en quatre étapes principales.
Enfin, assaisonner avec du sel et du poivre, et le plat sera prêt.
Pour cuire des pois chiches à la vapeur, placer les graines dans une cocotte-minute ou un autocuiseur. Ajouter juste assez d’eau pour couvrir le fond de la cuve. Mettre la cocotte-minute sur le feu, et attendre qu’elle siffle. Réduire à feu doux, et laisser cuire pendant environ 45 min à 1 h. Retirer une fois les grains cuits, et rincer à l’eau froide.
Les pois pointus cuits à la vapeur sont parfaits en salade, ou dans des plats comme le couscous.
Pour préparer des pois chiches grillés ou croquants, préchauffer le four à 180 °C. Imbiber les graines d’une sauce à base d’huile d’olive, de sel, de poivre et d’épices au choix. Etaler les pois sur une plaque de cuisson, et enfourner. Laisser cuire pendant environ 15 min.
Les pois doivent être tendres à l’intérieur et croquants à l’extérieur, mais ne doivent pas devenir noirs. Le temps de cuisson peut varier : surveiller donc régulièrement l’état des pois. Une fois cuites, ces légumineuses grillées ou croquantes sont idéales en apéritif.
Pour préparer du lait de pois chiches, il faut 80 g de cette légumineuse, 1 L d’eau minérale et quelques feuilles de menthe fraîche.
Une fois la cuisson terminée, ajouter quelques feuilles de menthe fraîche, et laisser infuser durant 20 min. À l’aide d’une passoire fine, filtrer la préparation pour obtenir le lait de pois chiche désiré.
Le cicérole, malgré ses nombreux bienfaits pour la santé, peut provoquer des réactions indésirables chez certaines personnes sensibles.
Certaines personnes peuvent présenter des réactions allergiques aux légumineuses, dont les pois chiches. L’allergie à ces légumineuses est davantage répandue dans des régions comme l’Inde, où la consommation de pois chiches est courante. En revanche, aux États-Unis, les légumineuses les plus couramment associées aux allergies sont l’arachide et le soja, étant donné leur place prépondérante dans l’alimentation locale.
Il est recommandé aux individus souffrant d’allergies alimentaires de consulter un professionnel de la santé avant d’incorporer des céserons dans leur alimentation.
Les pois chiches peuvent provoquer des troubles digestifs, tels que des ballonnements et des diarrhées. Ces effets surviennent surtout chez les personnes atteintes du syndrome de l’intestin irritable, ou chez celles qui ont une sensibilité gastro-intestinale particulière.
Il est important de noter que les légumineuses contiennent des composés phytochimiques tels que les lectines et les saponines. Ces composés sont souvent considérés comme des facteurs antinutritionnels, car ils peuvent réduire la biodisponibilité des nutriments.
Des recherches récentes suggèrent qu’ils pourraient également avoir des effets bénéfiques, notamment de ralentir la multiplication des cellules cancéreuses. Ils seraient aussi en mesure d’améliorer le taux de cholestérol sanguin. Cependant, leur impact global sur la santé dépend de nombreux facteurs, et peut varier d’une personne à l’autre.
Au Moyen Âge, le pois chiche était entouré de nombreuses croyances lui prêtant diverses vertus. Ces dernières incluaient, entre autres, la capacité de stimuler la diurèse, de favoriser les menstruations, d’alléger la constipation et d’optimiser la performance sexuelle. Toutefois, il lui était également reproché de causer des flatulences, des affections rénales et vésicales. Il était perçu comme un aliment pouvant induire des gonflements corporels, à l’image de la fermentation d’une pâte.
Des vestiges carbonisés découverts au Proche-Orient indiquent que la culture du pois pointu remonte au VII e millénaire avant notre ère. Des indices montrent qu’il était cultivé en parallèle avec des céréales, des pois et des lentilles. Le pois chiche était d’abord supposé trouver ses origines dans le Sud-ouest asiatique. Cependant, la découverte relativement récente de l’un de ses ancêtres sauvages, le Cicer reticulatum, en Turquie, a permis de conclure qu’il était originaire du Proche-Orient. Il y était d’ailleurs consommé depuis des milliers d’années.
De là, le pois chiche s’est rapidement propagé en Inde, où il est devenu la principale légumineuse et un élément fondamental de l’alimentation. Les variétés de pois tête de bélier cultivées en Inde, ainsi que dans d’autres régions d’Asie, de certaines parties de l’Afrique et d’Australie, sont de type desi. Elles sont caractérisées par de plus petits grains noirs ou bruns. Ces dernières sont trois à quatre fois plus petites que les grains de type kabuli, qui sont cultivés et consommés en Europe et en Amérique.
Par ailleurs, il est supposé que les Phéniciens ont joué un rôle dans la diffusion du pois chiche vers l’ouest, notamment en l’introduisant en Espagne. À travers les explorations et conquêtes, cette légumineuse a ensuite gagné l’Amérique centrale et du Sud, avant de s’établir à l’ouest des États-Unis.