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Pignon

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Caractéristiques du Pignon

  • Nom : Pignon
  • Règne : Plantae
  • Division : Pinophyta
  • Classe : Pinopsida
  • Sous-Classe :
  • Ordre : Pinales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Pinaceae
  • Sous-Famille : Pinoideae
  • Genre : Pinus
  • Espèce : Pinus pinea

Tout savoir sur le pignon : ses caractéristiques, sa composition, ses bienfaits, sa préparation et son histoire

Le pignon est la graine du pin, plus précisément du pin parasol ou « pin pignon » en Europe, et du pin de Corée sur le continent asiatique. Outre ses vertus thérapeutiques et ses qualités gustatives, sa riche composition nutritionnelle en fait une graine particulièrement appréciée. Son goût rappelle celui de l’amande, et il est rajouté aux recettes pour leur apporter du croquant. 

Description du pignon

Le pignon est issu du Pinus pinea et du Pinus koraiensis. Ces deux espèces sont les seules de leur genre à donner des amandes comestibles, et suffisamment grandes pour être commercialisées. 

Pourvues d’une coquille dure, ces graines se développent dans les cônes des arbres appartenant à la famille des Pinacées précédemment mentionnés, au niveau des écailles. Elles se caractérisent par une couleur ivoire avec une forme oblongue. En général, elles mesurent entre 5 et 7 mm de longueur pour un poids par unité d’environ 5 g. Leur saveur se rapproche de celle de l’amande.

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L’arbre produisant le pignon nécessite un bon ensoleillement pour se développer et a une préférence pour les terrains secs. Sa durée de vie est estimée à environ deux siècles et demi.

Le pin parasol dépasse rarement les 30 m, et possède un tronc divisé à la base. Son écorce, très craquelée, est d’une teinte brun-rougeâtre, avec parfois quelques nuances de gris. Les feuilles sont pointues et peuvent être piquantes.

Les principales étapes à suivre pour obtenir du pignon sont les suivantes :

  • récolte des fruits du pin parasol, les cônes ou « pignes » ;
  • stockage et séchage pour permettre aux pignes de s’ouvrir ;
  • extraction des graines, ou « pignons noirs » des cônes ;
  • décortication des graines pour obtenir le « pignon blanc » ;
  • conditionnement.

Une fois les graines mises en sachet, elles peuvent être commercialisées. Généralement, elles se retrouvent dans de petits paquets de 100 g. Il est possible d’en acheter en vrac, mais ce format est assez rare, ce produit étant habituellement consommé en petite quantité.

Composition et valeurs nutritionnelles du pignon

Le pignon est un produit très calorique : une portion de 100 g fournit 673 kcal. Toutefois, il est rare d’en consommer une telle quantité d’un coup. En effet, ces graines parsèment des recettes classiques, et ne se prêtent pas à être consommées telles quelles.  

Macronutriments

Cet aliment contient une importante quantité de lipides, à hauteur de 65 g pour 100 g. Ces éléments sont principalement des acides gras, dont 5,53 g sont saturés, 19,9 g mono-insaturés et 33 g poly-insaturés.

Pour la même portion de pignon, la quantité de glucides est de 6,31 g, dont 5,21 g sont des sucres et 1,1 g de l’amidon.

Cet aliment présente aussi une certaine concentration en fibres alimentaires, qui est estimée à 10 g dans une portion de 100 g.

En outre, les protéines dans cette graine sont de l’ordre de 13,7 g pour la même portion. Sa teneur en eau est relativement faible, à hauteur de 2,5 % de son poids.

Vitamines

Le pignon contient diverses vitamines essentielles à l’organisme, dont le tocophérol, la niacine, la thiamine, l’acide pantothénique, la riboflavine et l’acide ascorbique. Les quantités de ces nutriments sont présentées dans le tableau suivant.

VitaminesTeneur dans 100 gPart des apports quotidiens recommandés
Vitamine E8,47 mg94 %
Vitamine B33,29 mg21 %
Vitamine B10,57 mg52 %
Vitamine C< 0,5 mg0 %
Vitamine B60,14 mg9 %
Vitamine B20,11 mg7 %
Vitamine B90,0802 mg24 %
Vitamine K10,0539 mg68 %

La graine contient également de la provitamine A dont la teneur est de 0,5 mg pour 100 g : cette quantité représente 0 % des besoins journaliers d’un individu.

Minéraux

Les minéraux retrouvés dans le pignon sont présentés dans le tableau ci-après.

MinérauxTeneur dans 100 gPart des apports quotidiens recommandés
Potassium662 mg19 %
Phosphore527 mg96 %
Magnésium227 mg76 %
Sodium9 mg1 %
Manganèse8,2 mg
Calcium6,2 mg1 %
Zinc5,6 mg51 %
Fer4,6 mg42 %
Cuivre1,2 mg80 %
Iode0,0112 mg7 %

Cet aliment contient aussi du sélénium, mais la quantité de ce minéral est extrêmement faible (0,005 mg pour 100 g).

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Bienfaits du pignon

Grâce à ses composants, le pignon agit sur le métabolisme de l’organisme. En effet, il contribue à réguler le taux du mauvais cholestérol dans le sang ainsi que la glycémie. Les risques de diabète de type 2, l’hypertension artérielle ou encore les maladies cardiovasculaires sont ainsi réduits.

Grâce à ses fibres et à ses acides gras, plus précisément l’oméga-6, l’effet de satiété est favorisé, permettant ainsi plus facilement de maintenir son poids. Ces éléments sont même susceptibles de favoriser le processus de perte de graisse.

Propriété antioxydante

Les antioxydants présents dans le pignon, notamment la vitamine E, le cuivre, le manganèse et le zinc, réduisent les risques de complications vasculaires. Ils agissent également positivement sur le système digestif. Tout comme les fibres, ils contribuent à soulager la constipation. De même, ils stimulent le transit intestinal, et permettent d’éviter les troubles digestifs.

Action stimulante sur le système nerveux

Dans le pignon, la quantité importante des composés lipidiques et l’abondance des nutriments stimulent les fonctions de l’organisme. Cet aliment agit sur le système nerveux, et provoque une certaine sensation de bien-être.

Cette graine aide aussi dans la lutte contre la fatigue, grâce à sa teneur en magnésium, en fer et en vitamine B3. Par la même occasion, elle optimise les performances intellectuelles, les facultés psychologiques et le fonctionnement global du système nerveux. La mémoire se trouve ainsi améliorée, tandis que l’activité cérébrale est renforcée.

Effet régulateur sur le système circulatoire

La consommation de pignon permet de combattre les problèmes liés au système circulatoire. Il lutte contre l’anémie, pouvant être provoquée par une carence en fer, par la présence d’une brèche vasculaire ou par une perte de sang importante.

Le cuivre qu’il renferme participe à une meilleure assimilation du fer, essentiel au transport de l’oxygène dans le sang. Cette graine possède aussi des propriétés cicatrisantes, notamment grâce à la vitamine K1.

Vertu stimulante sur les muscles et les articulations

Le pignon agit sur les muscles et les articulations : leur fonctionnement est favorisé par le cuivre et le manganèse qu’il contient. De plus, ces deux minéraux interviennent sur le système osseux en participant à sa minéralisation, en synergie avec le zinc.

Enfin, le phosphore et le magnésium contenus dans la graine aident à entretenir une bonne dentition.

Critères de choix du pignon

Le pignon se retrouve rarement en vrac, surtout parce qu’il ne se conserve pas longtemps. En effet, riche en acide gras poly-insaturés, il peut facilement se détériorer dans un environnement inapproprié. Il faut dès lors s’assurer que le magasin dans lequel il est vendu renouvelle périodiquement son stock.

Au contact des doigts, un pignon de qualité n’est pas mou. Son odeur caractéristique est aussi un facteur déterminant. Étant donné que ce produit se dégrade assez rapidement, il est préférable d’en acheter par petite quantité, surtout si les graines sont déjà décortiquées. Si celles-ci sont encore munies de leur écorce, elles peuvent être conservées plus longtemps.

En général, ce produit est assez coûteux. Il se retrouve souvent conditionné en sachets pour que son croquant soit gardé le plus longtemps possible. De plus, ce type d’emballage permet de le garder au sec.

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Modes de consommation et de préparation du pignon

Le pignon est un aliment plutôt calorifique grâce à ses teneurs en lipides, en glucides et en protéines. Ainsi, pour éviter que la quantité de nutriments ingérée ne soit supérieure aux apports quotidiens recommandés, sa consommation est souvent limitée. En principe, elle ne doit pas dépasser les trois cuillères à café par jour. Autrement dit, une portion de 15 g est amplement suffisante pour répondre aux besoins d’un individu adulte pendant 24 h.

Modes de consommation du pignon

Le pignon peut se consommer entier, toasté ou grillé, de préférence lors du déjeuner ou du dîner. Cependant, il est également possible de l’utiliser pour agrémenter des salades de légumes ou de fruits, des soupes ainsi que certains plats.

Il peut aussi être servi en apéritif pour profiter davantage de sa saveur particulière. Dans ce cas, il est possible de le rôtir pendant quelques minutes dans une poêle, de le consommer cru, de l’assaisonner ou non. De même, il peut être intégré dans des pâtisseries de la même manière que les amandes.

Préparation du pignon

Le pignon peut s’utiliser de diverses manières dans la cuisine. En général, il s’intègre très bien  à la sauce pesto. Il est également possible de l’employer en sauce avec du brocoli, de l’ail, du poivron rouge et de l’huile d’olive. Celle-ci agrémente agréablement la saveur des pâtes, avec du parmesan. Néanmoins, il peut aussi être mixé avec des fruits et du lait.

Pour rehausser le goût de certains plats, le pignon est trempé dans de l’eau toute une nuit avant d’être mixé au robot. Il est ensuite mélangé avec de la sauce soja et quelques herbes. L’épaisseur du nappage obtenu dépend des préférences. Celui-ci peut servir à assaisonner du riz, des pommes de terre, des salades ou encore des pâtes.

Cependant, le produit est susceptible de contenir des allergènes, et de provoquer des réactions  notamment chez les personnes réagissant aux fruits à coques, aux graines de sésame et au soja. En cas de doute, il convient de consulter préalablement un professionnel de la santé.

Histoire et origines du pignon

Le pin parasol se rencontre surtout dans la zone méditerranéenne. Toutefois, il est également présent en Amérique du Nord et en Asie. Les habitants de ce dernier continent, en plus des Européens, en sont les principaux consommateurs depuis l’ère paléolithique (il y a environ trois millions d’années).

Même si toutes les espèces du genre Pinus produisent du pignon, les graines du pin parasol étaient les préférées des Grecs et des Romains dans l’Antiquité. La culture de cet arbre s’est ensuite répandue dans de nombreux pays européens. En Asie, le Pinus koraiensis ou « pin blanc de Corée » est l’espèce la plus courante.

Durant le Moyen Âge, les propriétés bénéfiques du pignon sur les personnes souffrant d’impuissance ou de paralysie étaient extrêmement appréciées. Cette graine était aussi connue pour combattre la toux. Elle se consommait également comme friandise, agrémentée de sucre. Combinée avec de la pistache et des amandes, elle a donné naissance à la recette du nougat.

Par ailleurs, la consommation du pignon était aussi recommandée aux jeunes mariés au cours du XVIIe siècle afin de favoriser la procréation. De plus, cet aliment était utilisé pour nettoyer les poumons, pour combattre la phtisie (une forme de tuberculose), et pour lutter contre les ulcères. Dans plusieurs civilisations antiques, ces graines faisaient office de monnaie d’échange.

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