Il existe plusieurs variétés d’oranges et les plus connues sont :

• la Maltaise ;
• la Thomson ;
• la Bigarade ;
• la Navel ;
• la Valence.

Comme le cédrat, la bergamote et le citron, ce fruit juteux fait aussi partie des agrumes. Son nom désigne également des variétés hybrides comme l’orangelo qui est issu du croisement d’un pamplemousse avec une orange sucrée.

Sa récolte commence en automne et elle peut s’étendre sur six mois, selon les variétés d’oranges. Pour les cueillir sans courir le risque d’abîmer l’arbre, il faut se servir d’une paire de ciseaux. Cette technique permet de conserver une partie de sa tige, vu que l’oranger est une plante fragile.

Composition et valeurs nutritionnelles de l’orange

Les valeurs nutritionnelles d’un fruit sont différentes en fonction des variétés, de la maturité, de la saison et des conditions de culture. Les données suivantes correspondent aux nutriments contenus dans 100 g d’orange.

Les macronutriments

Dans le tableau suivant, la teneur des glucides inclut celle des sucres. Ces derniers sont de 7,60 g pour 100 g de pulpe. En outre, l’orange contient des lipides qui sont surtout composés d’acides gras saturés.

Les glucides font partie des composés majeurs des oranges. Toutefois, leur teneur est inférieure à celle des fruits frais qui est de 11 g pour 100 g. En revanche, leur quantité de fibres est identique.

L’orange est un fruit qui ne contient pas de matières grasses, puisqu’elle n’en renferme que 0,5 g pour 100 g au maximum.

Les minéraux et les oligo-éléments

Les douze minéraux et les oligo-éléments constituant cet agrume sont :

L’orange apporte 9 % des valeurs nutritionnelles de référence en potassium et la quantité de calcium qu’elle renferme représente 8,25 % des VNR.

Les polyphénols

Les oranges renferment des polyphénols, notamment 44,92 mg de flavonoïdes et 3,93 mg de lignanes pour 100 g de pulpe. Ces substances possèdent des propriétés antioxydantes et elles apportent de nombreux bienfaits à l’organisme. Les flavonones sont des pigments naturels responsables de la couleur du fruit.

Bienfaits de l’orange

Manger une orange par jour permet de profiter de ses différents composants actifs dont les propriétés contribuent à l’amélioration de la santé.

Elle aide à lutter contre la fatigue hivernale

Sa consommation régulière favorise la stimulation du système immunitaire de l’organisme. La présence de vitamine C dans ce fruit aide également à lutter contre les coups de froid pendant l’hiver.

Elle possède des composants antioxydants protecteurs

Les flavonoïdes sont des composants essentiels contenus dans une orange. Ces molécules possèdent des propriétés antioxydantes permettant de lutter contre les radicaux libres. Consommer régulièrement ce fruit aide à réduire les risques de différents types de cancers, dont ceux du tube digestif, de la bouche et du pharynx.

Manger une quantité suffisante d’oranges permet aussi de combattre le vieillissement de la peau tout en protégeant de nombreuses pathologies. Elle contient également des caroténoïdes. Ces derniers contribuent à la stimulation de la production de cellules osseuses et à l’absorption du calcium.

Elle est une source d’énergie et elle renforce le système immunitaire

Cet agrume contient des glucides qui sont digérés en sucres simples afin de fournir rapidement de l’énergie à l’organisme. Ainsi, il convient parfaitement aux sportifs qui réalisent souvent des épreuves d’endurance. En revanche, sa faible quantité de lipides et de protéines fait de lui un allié des personnes désirant perdre du poids.

Une orange est capable de fournir 70 % des apports journaliers recommandés en vitamine C. Cette dernière est un composant essentiel agissant sur le renforcement du système immunitaire de l’organisme. Elle aide également à prévenir différents types de cancers.

Guide pour bien choisir une orange

Lors du choix des oranges à acheter, ne vous fiez pas uniquement à leur apparence. La couleur et l’épaisseur de leur peau ne sont pas des indices de maturité. En effet, certains agrumes comme la clémentine peuvent rester verts lorsqu’ils sont bien mûrs. Pour mieux les choisir, vérifiez la fermeté de leur chair en les saisissant sous les doigts.

En choisissant d’acheter une variété Navel, assurez-vous que sa couleur soit complètement orange. Inutile de prendre celle qui présente un aspect partiellement vert. Privilégiez un fruit disposant un petit nombril à son extrémité inférieure. En général, les oranges dotées d’une forte excroissance sont moins juteuses et leur écorce est souvent épaisse. Sachez que les oranges Navel qui pèsent lourd ont un goût beaucoup plus sucré.

La variété Valence dispose de peu de graines dans sa chair. Elle peut rester verte en fin de maturité selon les conditions climatiques. À la différence de la Navel, elle n’est pas dotée d’un nombril et sa peau est beaucoup moins épaisse. Une température élevée augmente la teneur en sucre des oranges et rend leur goût plus doux.

Mode de préparation et de consommation de l’orange

L’orange peut être mangée crue ou cuite, selon les envies de chacun. Il est possible de la transformer en jus ou en confiture. Certains pâtissiers l’utilisent comme ingrédient principal dans la réalisation d’une recette de gâteau, tandis que d’autres s’en servent pour préparer du rhum arrangé. Dans le secteur de l’industrie agroalimentaire, ce fruit est utile pour la production d’huiles essentielles, d’écorces d’oranges confites et de pectines.

Quelques recettes à base d’orange

L’orange peut être servie en apéritif, en entrée ou en dessert. Elle est aussi un ingrédient indispensable pour la préparation des recettes suivantes :

Le cake à l’huile d’olive et à l’orange

Il est aussi moelleux que parfumé. À la différence des recettes classiques, ce cake à l’orange est fait avec de l’huile et ne contient pas de beurre. Ce délicieux gâteau peut être dégusté au petit-déjeuner ou en goûter, accompagné d’un jus de fruits.

Astuces de préparation et mise en garde

L’utilisation d’un couteau zesteur permet d’avoir de jolies tranches et de fines rondelles d’orange pour bien décorer un plat. Un économe est aussi pratique pour prélever rapidement les zestes.

Afin de faciliter le pelage à vif des quartiers, coupez d’abord les deux extrémités d’une orange. Posez-la à la verticale sur une planche à couper et taillez son écorce en vous servant d’un couteau. Ôtez sa peau blanche jusqu’à ce que sa chair apparaisse.

Privilégiez les écorces issues de l’agriculture biologique pour la préparation d’une marmelade ou d’une confiture d’orange. En effet, elles risquent de contenir des résidus de pesticides lorsqu’elles ne sont pas traitées. Évitez aussi d’utiliser celles qui présentent des moisissures bleues, puisqu’elles peuvent contenir des mycotoxines.

La peau d’orange libère des molécules de furocoumarines lorsqu’on la presse ou la gratte. Ils sont toxiques et ils peuvent provoquer un cancer de la peau ou des dermatites aiguës en cas d’exposition au soleil. Chez certaines personnes, un contact prolongé avec ces substances engendre des irritations cutanées et des démangeaisons intenses.

La consommation excessive d’oranges est susceptible d’occasionner des brûlures d’estomac. En outre, comme tous les agrumes, l’orange contient du potassium et d’autres nutriments à quantité importante. Sa consommation excessive est contre-indiquée à certains patients, particulièrement à ceux qui suivent un traitement contre l’hypertension. En effet, ses composants risquent d’interagir avec des médicaments.

Histoire et origine de l’orange

Le nom « orange » vient du terme arabe « narandj » qui est emprunté à une langue indo-européenne signifiant « le fruit aimé des éléphants ». La dernière voyelle a été accolée au mot arabe afin de mettre en valeur la ville d’Orange située dans le département du Vaucluse. En effet, on transitait les oranges dans cette commune française de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

L’orange est originaire d’Asie du Sud et ses vertus sont connues à travers le monde, notamment en Europe à partir du XV^e siècle. Ses premières traces remontent à 2 200 ans avant J.-C., en Chine.

Sa culture s’est étendue vers l’ouest, en passant par la région du sud de la Mésopotamie antique jusqu’à l’ancienne Égypte. À partir du III^e siècle, les orangers fleurissent en Afrique du Nord. En revanche, les Arabes ne les ont introduits au sud de l’Europe que vers l’an 1000.

Durant la conquête coloniale, ce fruit fait partie des agrumes qui ont traversé l’Atlantique, comme le cédrat et le citron. À la moitié du XVI^e siècle, les orangers sont devenus florissants dans différents lieux de culture d’agrumes en Amérique.

Avant la première moitié du XX^e siècle, l’orange était considérée comme un fruit de luxe. Les Belges et les Hollandais en offraient souvent à leurs enfants à la fête de la Saint-Nicolas. Au début du XX^e siècle, cet agrume est un précieux cadeau de Noël pour les paysans et les ouvriers français.