Caractéristiques de l’oca du Pérou
- Nom : Oca du Pérou
- Règne : Plantae
- Sous-règne : –
- Division : Magnoliophyta
- Classe : Magnoliopsida
- Sous-Classe : –
- Ordre : Oxalidales
- Famille : Oxalidaceae
- Sous-famille :–
- Genre : Oxalis
- Espèce : Oxalis tuberosa
L’oca du Pérou est une plante originaire d’Amérique du Sud et plus précisément des Andes. Il est aussi appelé oca d’Amérique, truffette acide ou urelle tubéreuse. Comestibles, ses tubercules constituent une alternative aux pommes de terre. En plus de leurs propriétés gustatives, elles présentent une composition nutritionnelle avantageuse.
L’Oxalis tuberosa possède des tiges succulentes. Celles-ci sont rampantes et redressées. Elles portent des feuilles vert brillant, charnues et composées de trois folioles. Les fleurs sont de petite taille et de couleur jaune d’or. Elles apparaissent en été. Cependant, la floraison est partielle.
Les tubercules de cette plante sont ovoïdes ou sphériques et présentent parfois des bosses. De par leur forme et leurs dimensions, elles rappellent l’œuf de pigeon. Toutefois, certaines d’entre elles peuvent atteindre jusqu’à 30 cm de long. Leur couleur diffère d’une variété à une autre. Elle peut être jaune ocre, rosâtre ou plus ou moins rouge.
L’oca du Pérou est riche en fibres, en calcium, en phosphore et en potassium. Il contient également de la vitamine C. Un autre avantage de cet aliment réside dans sa valeur énergétique relativement faible.
Nutriments | Teneur moyenne pour 100 g |
Calories | 60 à 70 kcal |
Glucides | 15 g |
Protéines | 3 g |
Fibres alimentaires | 2,5 g |
Lipides | < 1 g |
Potassium | 390 mg |
Vitamine C | 24 mg |
Calcium | 8 mg |
Outre ces nutriments, l’urelle tubéreuse renferme des éléments actifs dont certains présentent une action anti-inflammatoire.
Les bienfaits de l’oca du Pérou étaient déjà connus par la population indigène. Les études récentes ont permis de mettre en évidence d’autres vertus de ce légume tubercule sur la santé.
L’oca d’Amérique bénéficie d’une teneur en glucides satisfaisante. Riche en amidon, il constitue une bonne source d’énergie. De plus, cet aliment ne contient pas de gluten. Il convient ainsi aux personnes intolérantes et sensibles à ce dernier.
Cette plante tubéreuse présente des propriétés rassasiantes grâce aux fibres. Ces derniers favorisent la satiété. Pour les personnes qui cherchent à perdre du poids, cette propriété est utile pour soutenir les objectifs minceur. Elle intéresse également ceux qui souhaitent maîtriser leur niveau de glycémie. Par ailleurs, les fibres améliorent le transit intestinal. Elles préviennent la constipation et limitent les risques d’apparition de maladies comme le cancer du côlon.
L’oca du Pérou contient une quantité notable de vitamine C : 24 mg pour 100 g, soit 1/5 des besoins journaliers de l’organisme. Cette dernière participe au renforcement des défenses immunitaires. Elle soutient la protection des cellules contre les dommages oxydatifs. La vitamine C stimule aussi la production de collagène pour améliorer la qualité de la peau.
La consommation d’oca du Pérou profite à un apport en composés inflammatoires. Ce légume féculent contient aussi des minéraux qui contribuent à la santé des articulations et des os. De ce fait, il pourrait aider à soulager les douleurs localisées à ces niveaux. Cependant, des recherches supplémentaires doivent être réalisées afin de confirmer ces propriétés.
La meilleure saison pour acheter les ocas du Pérou se situe entre novembre et mars. Ainsi, vous êtes sûr de bénéficier de légumes fraîchement récoltés. Ceux-ci se distinguent par un goût plus marqué et une teneur en nutriments plus élevée. Hors saison, le mieux serait de rechercher les tubercules surgelés ou séchés. Pour bien choisir l’urelle tubéreuse, voici les autres caractéristiques à prendre en compte.
Lorsque l’oca du Pérou est mûr, sa couleur est vive et uniforme. Au toucher, il est ferme et lisse. Cela confirme sa qualité et sa fraîcheur. En revanche, les tubercules présentant des bosses et des taches sont à éviter. Il s’agit souvent de signes de pourriture, d’autant plus si le légume est ramolli.
La taille des tubercules influe sur leur goût. Les plus grands ont tendance à révéler une certaine amertume. Leur chair est aussi plus ferme. Cependant, les plus petits ont une saveur plus douce, plus sucrée. Le choix de la taille des tubercules dépend alors des préférences de chacun et des recettes envisagées.
Pour optimiser la conservation de l’oca du Pérou, il est important de bien le sécher avant de le mettre au frais. L’humidité risque de le fragiliser. Par conséquent, le stockage se fait normalement dans une caisse en bois ou dans un sac en papier. L’environnement doit être sec, ventilé et avec une température ambiante ne dépassant pas 15 °C.
Lorsque les conditions sont bonnes, ce légume féculent peut être entreposé pendant plusieurs mois. Tout dépend de sa maturité.
Tout comme la pomme de terre, l’oca peut être utilisé dans différentes recettes. Il peut s’agir de préparations traditionnelles ou bien modernes.
Dans la cuisine traditionnelle, ce tubercule est souvent coupé en dés, puis ajouté à des plats mijotés ou rôtis, ou encore à des soupes veloutées. Il est couramment mélangé à la patate douce et au maïs.
Dans les recettes modernes, l’oca du Pérou est revisité en frites, en chips et aussi en gratin. En plus d’être savoureux, il apporte des bienfaits nutritifs. Il peut même être incorporé dans des salades. Une autre façon de cuisiner ce légume est de le griller. Il se marie bien avec les fines herbes et avec le miel.
Les prélèvements réalisés sur différentes variétés d’oca du Pérou ont montré que certaines d’entre elles pouvaient présenter un taux assez élevé d’acide oxalique. En grande quantité, ce composé chimique peut induire des problèmes de santé divers. Pour en pallier les méfaits, il est conseillé de plonger ces légumes dans de l’eau pendant une heure avant la cuisson. Cela a pour effet de réduire la concentration en acide oxalique. Une autre précaution est de respecter la portion d’oca du Pérou à consommer par jour, c’est-à-dire 100 g.
L’Oxalis tuberosa a été naturalisé en Grande-Bretagne vers 1830. Lors de la période de famine en Irlande (1845-1849), ce légume a suppléé la pomme de terre de façon passagère. Victime du mildiou, celle-ci a connu une baisse dans sa productivité. Toutefois, l’oca du Pérou est désavantagé par sa période de maturation plus longue et sa productivité moins élevée comparées à celles de la patate. Dans les années 1850, cette plante a été introduite en France. Cependant, sa culture a été abandonnée vers le XXe siècle. Aujourd’hui, elle continue d’être cultivée dans les Andes.