Environ 5 L de nectar sont nécessaires pour produire 1 L d’élixir, ce qui représente 500 000 voyages entre les fleurs et la ruche.

Ce produit constitue en parallèle une nourriture pour les abeilles tout au long de l’année, spécialement durant les saisons froides. Ces insectes en fabriquent souvent plus qu’elles n’en ont besoin. Cela permet à l’Homme de récolter et de pouvoir profiter du miel. Les apiculteurs laissent, néanmoins, assez à manger aux insectes pour qu’ils puissent passer l’hiver sereinement.

Les types de miels 

Trois sortes de miels sont à distinguer. Le premier, dit « polyfloral », provient d’un butinage sur une zone dans laquelle plusieurs types de plantes poussent. Le nommage de l’élixir selon un végétal spécifique est difficile dans ce cadre.

La seconde variété est le miel « monofloral ». Contrairement au premier, celui-ci est issu d’un butinage sur une zone dans laquelle pousse une seule espèce de plante, d’où son appellation. Une analyse de la substance peut, néanmoins, être nécessaire afin de s’assurer que son nom correspond à sa plante d’origine.

Le troisième type est celui dit « miellat ». Sa production se fait par un intermédiaire. En effet, des insectes piqueurs-suceurs tels que les pucerons, les psylles et les aleurodes participent également au processus. Ils se nourrissent de la sève des arbres pour ensuite rejeter un liquide sucré, qui sera ensuite récolté par les abeilles afin de fabriquer l’élixir.

Composition et valeurs nutritionnelles du miel

Le miel est acide. En effet, son pH varie de 4,31 et 6,02. Il dispose d’une teneur en eau de 17,6 g et fournit 304 kcal d’énergie pour une quantité de 100 g.

Les macronutriments que contient cette substance sucrée sont :

• protéines : 0,56 g ;
• glucides : 81,7 g (dont 79,8 g de sucres).

Le miel ne contient pas de lipides. 

Ci-dessous la teneur des micronutriments qu’il renferme :

• vitamine C : 0,8 mg ;
• vitamine B2 ou riboflavine : 0,069 mg ;
• vitamine B3 ou PP ou niacine : 0,11 mg ;
• vitamine B5 ou acide pantothénique : 0,069 mg ;
• vitamine B6 : 0,092 mg ;
• vitamine B9 (acide folique) : 0,002 mg ;
• calcium : 7,93 mg ;
• cuivre : 0,017 mg ;
• fer : 0,18 mg ;
• iode : 0,0005 mg ;
• phosphore : 5,6 mg ;
• magnésium : 4,26 mg ;
• manganèse : 0,16 mg ;
• potassium : 70,3 mg ;
• zinc : 0,098 mg ;
• sodium : 4,11 mg ;
• sélénium : moins de 0,01 mg.

Bien qu’il soit riche en nutriments, le miel est assez calorique et présente une grande quantité de sucres. Sa consommation excessive risque ainsi de présenter un danger pour la santé.

Effet hydratant

Le miel dispose de propriétés lubrifiantes qui agissent particulièrement sur les muqueuses de la bouche. À cet effet, il peut calmer les irritations de la gorge et les toux sèches. Il s’utilise souvent en cas de rhume ou d’angine. En général, il est directement avalé. Cependant, l’incorporer à un liquide est aussi envisageable pour réaliser un gargarisme.

Appliquer le miel de manière locale aide en parallèle à soulager les gencives enflammées ou irritées. Cette pratique est connue pour favoriser les poussées dentaires chez les bébés et atténuer les douleurs qu’elles occasionnent.

Cette substance sucrée constitue également un élément idéal pour le soin du corps. Elle peut notamment être intégrée dans dans un baume pour les lèvres gercées en guise de traitement au quotidien. Elle peut aussi servir de composant dans des masques pour cheveux.

Vertus antibactériennes

Le miel permet d’inhiber la croissance des bactéries et des champignons. Il aide également à empêcher leur prolifération.

Ce produit de la ruche peut aussi servir à prévenir une infection sur une plaie. Pour ce faire, il suffit d’en verser une goutte sur la blessure.

Certains types d’acnés peuvent également être soulagés grâce à un masque pour le visage à base de cet élixir naturel.

Par ailleurs, ce dernier possède une action prébiotique sur la flore intestinale. En effet, il stimule les bifidobactéries et les colibacilles pour une meilleure digestion des aliments.

Apport en sucres de qualité

Le miel se compose de fructose. Ce type de glucide est meilleur comparé au saccharose que l’on trouve dans le sucre blanc. En effet, ce dernier est de surcroît raffiné, et ne possède presque pas de valeur nutritive. Ainsi, afin de tonifier le corps, et de bénéficier de davantage d’énergie, l’idéal est de remplacer le sucre matinal par du miel. L’organisme peut utiliser l’énergie issue de cet hydrate de carbone sur le long terme. Les sportifs sont les plus avantagés ici, car la consommation de cet élixir naturel aide à prévenir la chute rapide du taux de glycémie. Les personnes diabétiques peuvent aussi en tirer profit. Néanmoins, tout excès est à éviter.

En outre, le sucre favorise l’oxydation de l’éthanol au niveau du foie. Le miel est alors un allié idéal pour les lendemains de nuits arrosées.

Cet aliment agit également sur les troubles du sommeil. En ce sens, les individus qui ont du mal à dormir peuvent boire une tasse de lait chaud avec une cuillère à café de l’élixir la nuit.

Préparation et consommation du miel

Le miel se présente sous trois aspects principaux : fluide, épais et cristallisé. Il peut ainsi se consommer de différentes manières. La consommation à la petite cuillère est la plus courante. Cette option permet de profiter de sa douce saveur et de toutes ses vertus.

Cette substance sucrée peut ensuite substituer le sucre utilisé dans les boissons telles que le thé ou le café. Son usage peut même s’étendre aux jus de fruits et aux cocktails. Elle peut aussi servir à tartiner une tranche de pain beurrée ou une biscotte au petit déjeuner. Toujours en tant qu’alliée du matin, elle peut accompagner des céréales ou un yaourt avec des fruits frais.

En dessert, le miel est souvent coulé sur la faisselle ou du fromage blanc afin d’aromatiser légèrement le plat. Il se voit également sollicité pour parfumer les compotes de fruits. Par ailleurs, il est utilisé comme ingrédient dans les gâteaux, les pancakes, les crêpes, les gaufres, les pains, etc. Ce produit peut aussi servir dans la préparation des glaces, des sorbets et des salades de fruits.

Dans les préparations salées, cette substance constitue un composant utilisé dans les sauces pour viandes. Il accompagne aussi le foie gras. D’autre part, certains légumes peuvent être rôtis dans un mélange de jus de citron et de cette douceur. Dans les crêpes au sarrasin, cette dernière se marie également à merveille au fromage de chèvre. De nombreuses salades peuvent, en outre, accueillir une sauce au miel. Les poulets et les poissons peuvent même faire l’objet d’une macération dans une marinade à base de ce produit de la ruche. 

Contre-indications liées au miel

Les enfants de moins de 24 mois doivent éviter de consommer du miel. En effet, ce dernier risque de provoquer une maladie neurologique rare, potentiellement mortelle, appelée botulisme. Cette affection se manifeste par des difficultés à avaler ou à parler ainsi qu’une faiblesse du visage et éventuellement une paralysie.

Certains individus peuvent aussi présenter des signes d’allergie en consommant ce produit. Afin de savoir si tel est le cas, il est recommandé de le goûter avec de l’eau chaude. Attendre ensuite 48 h et voir si des réactions anormales surviennent. Celles-ci se traduisent souvent par un écoulement du nez ou des yeux, et par la gorge qui gratte.

Histoire et origines du miel

L’appellation « miel » est apparue dans la langue française au X^e siècle. Il vient du latin mel.

L’abeille est un animal qui existe sur Terre depuis presque 80 millions d’années. Pendant la Préhistoire, l’Homme recueillait déjà le produit de cet animal. Celui-ci se trouvait notamment sur les troncs d’arbres, dans les petites fosses du sol ou sous certaines roches. La récolte s’est, cependant, avérée dangereuse, mais surtout, destructrice. En effet, le procédé engendrait presque toujours la mort de la colonie ou la décolonisation des abeilles.

Durant l’Antiquité et le Moyen Âge, les moyens utilisés pour la récolte se sont améliorés. Le miel sauvage était ainsi consommé nature, dans les confiseries ou employé comme remède dans la médecine douce. De nombreuses peintures de l’époque illustrent d’ailleurs cette pratique.