La plante est largement cultivée pour son fruit comestible appelé « melon », volumineux et de forme arrondie ou ovale. Des divisions dessinées sont visibles sur sa peau lisse, côtelée, bosselée, galeuse ou brodée. Sa couleur peut aller du vert au jaune, en passant par le blanc. 

La teinte de la pulpe varie également selon la variété de melon. La plus courante est le jaune tirant vers l’orangé. Toutefois, il en existe aussi de couleur blanche à verdâtre. La chair, largement utilisée en cuisine, est juteuse et parfumée. Elle renferme des petites graines ellipsoïdes comprimées. 

Composition et valeurs nutritionnelles du melon

Le melon est un fruit riche en eau, dont la teneur est de 84,2 g pour 100 g. Réputé pour être peu calorique, il est souvent conseillé dans le cadre d’une perte de poids. En revanche, il contient une quantité acceptable de vitamine C. Il renferme aussi des vitamines B et K ainsi que du bêta-carotène.

Dans 100 g de melon Cantaloup, il est possible de trouver :

La chlorophylle et les caroténoïdes qu’il renferme sont impliqués dans la couleur de son épiderme.

Effet minceur

Le melon, peu calorique, est la star de l’été, avec seulement 62,7 kcal dans 100 g de matière. Il contient une faible quantité de graisse et beaucoup d’eau. Sa consommation favorise la sensation de satiété. Combinée à une alimentation saine et équilibrée, elle est favorable à la perte de poids.

Effet antioxydant

La vitamine C dans le melon possède des propriétés antioxydantes, nécessaires à la production du collagène. Elles participent également dans le processus de cicatrisation. Lorsque l’acide ascorbique circule dans le sang, il combat l’oxydation et l’inflammation dans le corps. De cette manière, il joue un rôle de protection contre les pathologies dégénératives liées au vieillissement. 

Effet contre l’hypertension

Sa teneur en potassium fait la particularité de ce fruit. Une alimentation à base de ce minéral prévient les risques d’hypertension. La consommation régulière de melon est recommandée aux personnes hypertendues. En manger la moitié revient à fournir à l’organisme 20 % des apports recommandés en potassium. Il est à noter que cette bonne habitude combinée à une réduction de sel a un impact bénéfique sur la pression artérielle. 

Effet sur la peau

Le bêta-carotène du melon se transforme en vitamine A dans le corps. Celle-ci permet une meilleure régénération des cellules de la peau. Elle est efficace pour lutter contre l’apparition des vergetures, de la cellulite et des rides. Elle est aussi essentielle à la vision. Pour profiter de cette teneur élevée en bêta-carotène, il convient de choisir des fruits dotés d’une coloration orange vive. Le melon cantaloup charentais en est un bon exemple.

En outre, cette vitamine liposoluble permet à l’organisme de lutter contre les bactéries et les virus en renforçant le système immunitaire. Une carence en vitamine A est susceptible de provoquer des inflammations respiratoires chez les sujets concernés. 

Effet énergétique

La vitamine B6 contenue dans le melon joue plusieurs rôles. En premier, elle participe au métabolisme normal des protéines et à la production de globules rouges. Ensuite, elle exerce une action dans le fonctionnement du système nerveux. Enfin, elle intervient dans la libération d’énergie pour l’organisme. Sa consommation aide à réduire la fatigue d’une manière significative. 

Effet diurétique

Ce fruit est préconisé en cas de jambes lourdes, ou encore de mains ou de pieds gonflés, car il peut lutter contre la rétention d’eau. Le potassium, le calcium et les sels minéraux éliminent l’excès d’eau et réduisent considérablement les gonflements. Les effets diurétiques du melon permettent à l’organisme de se débarrasser des déchets et des toxines accumulées.

Préparations et recettes à base de melon

Le melon se déguste cru, en confiture ou en compote. Il peut aussi intégrer différents types de recettes.

Le melon en cuisine

Avec ce fruit, laissez libre cours à votre imagination :

• il peut accompagner les légumes et les salades de fruits ;
• sa chair est passée au mélangeur avec du miel, une larmichette de citron, du yaourt et du sirop d’érable ;
• il se déguste en sorbet, en granité ou en glace ;
• la tranche de ce fruit est servie en entrée avec du prosciutto, une recette italienne qui se mange chaud ;
• il se retrouve dans les chutneys, les confitures ou les salsas ;
• chez les Grecs, le melon est associé à du fromage féta, en alternant une bouchée après l’autre ;
• il s’intègre dans les sangrias et les punchs ;
• il se transforme en cocktail désaltérant, en le passant au mélangeur et en le diluant avec de l’eau minérale ;
• il agrémente les langoustines rôties et les gambas ;
• les pépins et ses parties fibreuses sont pressés pour en tirer un jus qui servira de déglaçage d’une poêle ou à la préparation d’un sorbet ;
• les fruits coupés lors de la taille peuvent être confits au vinaigre, au même titre que les cornichons.

Vous pouvez également verser du porto sur des tranches de melon avant de servir. À défaut, vous pouvez le remplacer par du vin de noix ou du muscat. 

Les précautions quant à son utilisation

Les melons trop mûrs produisent de l’éthanol. Cette substance risque d’altérer son goût et peut présenter un risque chez les personnes qui sont allergiques à ce type d’alcool. Même si les cas de réactions anaphylactiques sont rares, il est important de faire preuve de prudence quant à leur consommation.

La contamination du fruit par des bactéries est possible, à l’instar de la salmonelle. Cela a été prouvé par quelques cas d’infections associés à la consommation du melon aux États-Unis. Les facteurs de contamination sont nombreux, à partir de la cueillette jusqu’à l’arrivée des fruits sur les étals. Pour pallier à ce problème, quelques précautions sont à prendre : 

• lavez bien le fruit avant de le consommer ;
• évitez ceux qui ont des meurtrissures ;
• lavez-vous les mains avant de le manipuler. 

La prudence est aussi de rigueur pour les individus qui présentent un syndrome d’allergie orale. Il s’agit d’une réaction allergique à des protéines provenant de certains légumes, fruits et noix. S’ils sont allergiques à l’herbe à poux ou au pollen de graminées et qu’ils consomment du melon cru, certaines réactions peuvent survenir. Elles se manifestent par des sensations de brûlure à la bouche, à la gorge et aux lèvres ainsi que des démangeaisons. Si les symptômes disparaissent rapidement, cela signifie que la consommation peut se faire de façon systématique. 

Histoire et origine du melon

Le melon serait natif d’Afrique. Avant de conquérir l’Europe, il était cultivé par les Égyptiens cinq siècles avant notre ère. 

Son histoire

Le terme « melon » est dérivé du latin melo ou melopepone qui signifie « pomme-melon ». Celui-ci est apparu pour la première fois au XIIIe siècle dans la langue française. Les Romains qui consommaient les variétés d’hiver au début de notre ère les surnommaient « pompons ». À l’époque, il était consommé comme un légume et se dégustait poivré ou vinaigré, car il était peu sucré et de petite taille. Au fil des siècles, son parfum et sa saveur se sont affinés au point de devenir l’un des fruits d’été les plus répandus.