Leurs feuilles sont aussi des critères pour les différencier. Les feuilles du châtaignier sont simples, allongées et dépourvues de folioles, tandis que celles du marronnier en sont composées. Elles se reconnaissent à leur aspect palmé. 

Le marron mesure environ quatre centimètres et se pare d’une écorce rigide et lisse. Il présente une couleur marron foncé, marquée par des stries noires et une partie ovale de couleur beige. Ce fruit est incontournable en automne, en hiver et notamment lors des fêtes de fin d’année. 

Attention à ne pas confondre marron et marron d’Inde 

De nombreuses personnes confondent à tort le marron comestible et le marron d’Inde. Ce dernier, fruit du marronnier commun ou Aesculus hippocastanum, est non comestible et particulièrement toxique. À première vue, leur apparence se rapproche sensiblement. Toutefois, sa bogue est enveloppée d’épines beaucoup plus dures. Ce type de marronnier ne se cuisine pas et sert uniquement à des besoins ornementaux. 

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail a révélé que les intoxications suite à la confusion entre les deux arbres ne sont pas rares. Les symptômes se traduisent par des irritations à la gorge, des vomissements, des nausées ou des douleurs abdominales.

La composition du marron et ses valeurs nutritionnelles

Comme les marrons sont peu transformés, ils conservent leurs valeurs nutritionnelles.

Pour 100 g de fruits cuits, il est possible de trouver :

À contrario des autres noix, il renferme surtout des glucides et peu de gras. Néanmoins, tout comme ces derniers, il est une excellente source de fibres. 

Le marron procure des minéraux et des vitamines variées, nécessaires pour le bon fonctionnement de l’organisme. Les lipides en son sein sont également bénéfiques pour le cœur.

Il fournit de l’énergie durable

Grâce aux glucides qu’il renferme, le marron a une teneur énergétique intéressante. Ces minéraux fournissent de l’énergie aux cellules du corps humain. Parmi eux figurent les amidons et les sucres. Les premiers sont digérés dans l’intestin sous forme de glucose, tandis que les seconds donnent la saveur sucrée. 

Le potassium contenu dans le marron est également une bonne source d’énergie. Il est idéal pour les sportifs, car il agit sur la contraction musculaire et la récupération après l’effort. Cette molécule fait aussi office de régulateur du système nerveux. Il a été prouvé scientifiquement qu’elle assure le bon fonctionnement du cœur tout en contrôlant les risques d’hypertension et les maladies cardiovasculaires. 

Il est une source de phosphore et de magnésium

Le marron est un allié de la santé dentaire et osseuse grâce au phosphore. Ce dernier aide à la formation des dents et des os, tout en assurant leur solidité. Il contribue également à l’équilibre acido-basique sanguin et dans le métabolisme énergétique. Quant au magnésium, il occupe une place majeure dans la production d’énergie et le fonctionnement normal du système nerveux. Ses propriétés myorelaxantes interviennent dans la contraction musculaire et l’apparition des crampes. Le magnésium aide également au maintien d’une ossature solide et d’une dentition saine.    

Il est rempli de vitamines

Sa teneur en vitamines du groupe B n’est pas à négliger, notamment celle de la vitamine B9 ou acide folique. Elle est indispensable pour assurer certaines fonctions du corps, surtout la production du matériel génétique (ADN et ARN). L’acide folique est également impliqué dans le renouvellement des cellules et leur croissance, ce qui le rend essentiel lors des périodes de la grossesse (développement du fœtus), de l’enfance et de l’adolescence. 

Le marron contient aussi de la vitamine B6 qui aide à réduire la fatigue et à réguler l’activité hormonale. En effet, son apport en cette vitamine comble 16 % de la valeur de référence. 

En outre, le tryptophane, l’acide aminé dans sa formule, produit l’hormone du bonheur. Elle joue donc un rôle important sur l’humeur du consommateur. L’effet est identique à celui du chocolat. 

Il est rempli d’antioxydants

Différents antioxydants se côtoient dans les marrons. Les polyphénols, l’acide ellagique, la lutéine, l’acide gallique et la zéaxanthine en font partie. Ces composés protègent les cellules des radicaux libres qui sont impliqués dans le vieillissement cellulaire prématuré. Il a également été démontré que les antioxydants dans ce fruit ont des effets bénéfiques sur la santé cardiaque et la vision. Cela est dû à leurs propriétés anti-inflammatoires. Un apport élevé en antioxydants est associé à une réduction des risques de diabète. 

Il est préconisé pour les intolérants au gluten

Le marron est exempt de gluten, ce qui est un véritable atout pour ceux qui ne tolèrent pas cette substance. Les personnes atteintes de la maladie cœliaque peuvent en consommer sans crainte. 

Le guide d’achat d’un marron

Pour acheter des marrons frais, il convient de le faire entre octobre et décembre sur les étals des marchés et dans les supermarchés. La qualité du produit s’identifie à sa peau lisse et brillante. Un épiderme terne signifie qu’il s’agit d’un fruit desséché et vieux. La présence de trous laisse présager le passage des vers. En main, le marron doit également être ferme et lourd. 

Au réfrigérateur, ces fruits peuvent se conserver environ trois semaines. Les marrons peuvent être placés au congélateur, à condition de les débarrasser de leurs coques. Ils doivent être utilisés dans les six mois. 

Quelques recettes à tester

Les marrons intègrent de nombreuses recettes délicieuses, dont en voici quelques-unes : 

• dans des farces pour les légumes, le poisson et la volaille, notamment la fameuse dinde aux marrons ;
• dans des soupes ;
• en accompagnement de viande d’agneau ;
• dans les sauces pour le riz ou pour les pâtes ;
• cuits au four autour d’un rôti ;
• dans les salades ;
• dans les plats de lentilles indiens (dhals) et les currys ;
• en purée, avec d’autres légumes tels que le céleri ou seuls ;
• sur les plateaux de fromages ;
• en dessert, il se marie parfaitement avec le chocolat ;
• en milk-shake, sa saveur se mélange bien avec l’amertume du café ;
• poêlé avec de l’aneth et de l’échalote pour servir d’accompagnement au poisson ;
• dans les muffins, les pains, les clafoutis et les gâteaux ;
• en velouté avec des lardons et de la crème fraîche ; 
• la crème de marron est délicieuse dans les yogourts ou pour tartiner du pain. Elle s’associe également au fromage blanc en digestif ou s’utilise pour le nappage d’une crème glacée. 

La farine extraite à partir de ce fruit entre dans la préparation des crêpes, des galettes et des mélanges à gâteaux.  

Les précautions à prendre quant à sa consommation

Le principal danger lié à la consommation de marron demeure dans sa similarité avec le marron d’Inde. Il est important de les différencier pour éviter toute éventuelle intoxication alimentaire. D’une autre façon, la consommation de ce fruit n’est pas recommandée aux sujets présentant une allergie aux noix. De plus, les personnes souffrant de calculs rénaux ne peuvent pas en prendre à cause de la présence de l’oxalate. Ce composant favorise la formation des calculs. 

L’histoire et les origines du marron

Le terme marron est un dérivé du radical préroman « marr -». Apparu en 1532, il a comme signification « caillou ».

Dans certains pays d’Europe, il était le substitut idéal des céréales dans les régions montagneuses, où il était rare. Il faisait aussi office d’alimentation de base.