Caractéristiques de l’Igname
- Nom : Igname
- Règne : Plantae
- Sous-règne : Tracheobionta
- Division : Magnoliophyta
- Classe : Liliopsida
- Sous-Classe : Liliidae
- Ordre : Liliales
- Famille : Dioscoreaceae
- Sous-Famille : –
- Genre : Dioscorea
- Espèce : Igname
En français, le terme « igname » désigne plusieurs espèces de plantes cultivées dans toutes les régions tropicales du globe terrestre.
Il désigne aussi le tubercule comestible, riche en amidon, qui est consommé comme tous les légumes racines.
Les tubercules de cette plante peuvent être de forme ovoïde à oblongue, parfois aplatie ou en forme de massue allongée. Leur longueur peut atteindre 1 m, et généralement, ils pèsent entre 3 à 5 kg. Pourtant, leur poids peut aller jusqu’à 15 kg. Ils présentent des yeux similaires à ceux que l’on trouve sur les pommes de terre. Habituellement, ils ont une peau de couleur blanche ou jaune. Quelquefois, celle-ci varie du brunâtre à noirâtre. La chair est soit blanche, soit jaunâtre.
Ce tubercule et les pommes de terre ont à peu près la même composition chimique. Ils contiennent environ 25 % d’amidon et un peu plus de protéines. Leur teneur en minéraux et en matières grasses est faible.
L’igname est considérée avant tout comme une source de glucides, et contient, en quantité significative, de la vitamine C, du cuivre et du phosphore.
Le tableau suivant illustre les valeurs nutritionnelles contenues dans 100 g d’igname crue.
Nutriments | Teneur moyenne |
Calories | 111 |
Glucides | 23,8 g |
Fibres alimentaires | 4,1 g |
Lipides | 0,17 g |
Protéines | 1,53 g |
De plus, il renferme de la charge glycémique, mais en quantité modérée.
Pour pratiquer le jardinage biologique, l’igname de Chine, le Dioscorea batatas, peut être cultivée en zone 5. Pourtant, elle requiert un support robuste, comme un treillis en bois, d’au moins, deux à trois mètres de hauteur. Elle a aussi besoin d’une exposition adéquate au soleil. Sa plantation aux côtés de haricots à rames est également possible. La propagation se fait à partir de petits tubercules aériens cueillis à l’automne, conservés au frais durant l’hiver, puis plantés au printemps. Un sol correctement ameubli favorise la croissance des tubercules. Ils peuvent atteindre des dimensions respectables sans toutefois dépasser une longueur d’un mètre. L’engrais à base de phosphate et de potassium est recommandé. En revanche, l’azote doit être utilisé avec modération. Les jeunes pousses ont besoin d’une irrigation constante, sans toutefois les laisser dans de l’eau stagnante. La récolte des tubercules aériens a lieu en septembre. Celle des tubercules terrestres se fait en octobre.
La culture de ces tubercules en intérieur est aussi possible. L’utilisation d’une couche chaude ou d’une serre, jusqu’à la fin du gel, peut accélérer le développement des plantes. Cela fait gagner du temps.
La gamme de minéraux et de vitamines contenue dans ce légume tropical est essentielle pour le bien-être de l’organisme. De plus, les antioxydants qu’il comporte sont favorables à la santé.
Elle peut substituer la pomme de terre dans des recettes sucrées ou salées. Son rôle consiste à équilibrer le menu, tout en fournissant de l’énergie.
Les fibres qu’elle contient favorisent la régulation du transit intestinal et procurent un sentiment de satiété.
Les détails exacts de son pouvoir antioxydant ne sont pas donnés. Pourtant, la présence de composés phénoliques dans les tubercules confère à l’igname cette caractéristique particulière. Ils seraient plus présents dans l’igname crue que dans les préparations bouillies ou frites. Cette aptitude antioxydante varie en fonction de la variété.
Parmi les protéines existant dans l’igname, la dioscorine est l’une des plus abondantes. Elle a aussi fait l’objet d’études plus approfondies, grâce à son potentiel antioxydant.
Ce tubercule contient du manganèse. Cet oligoélément agit aussi comme un antioxydant et participe surtout à la santé des os.
Selon une étude, la consommation quotidienne d’environ 400 g d’igname pendant 30 jours diminue le cholestérol sanguin total chez les femmes. Les scientifiques supposent que les stérols, les fibres, ou, peut-être même la synergie entre ces deux composants, ont la capacité de réduire les graisses dans l’intestin.
L’igname est riche en potassium qui est bénéfique pour le système nerveux, la fonction musculaire et la régulation de la pression sanguine.
Le potassium, ajouté à la faible quantité de sodium dans ce légume racine, favorisent un processus diurétique. Il contribue ainsi à l’élimination des excès de liquides du corps.
Cette plante fournit de la vitamine B1 et de la vitamine B6, indispensables pour le métabolisme énergétique et la santé du système nerveux.
La dioscorine est censée jouer un rôle dans l’effet hypotenseur de l’igname en bloquant une enzyme qui régule la tension artérielle. Par conséquent, elle facilite un meilleur transit sanguin et améliore la santé cardiovasculaire, en réduisant la pression artérielle.
Selon une étude menée chez des rats, la consommation de poudre d’igname pendant le repas contribue à un meilleur contrôle des concentrations d’insuline et de glucose.
L’igname, originaire d’Asie et d’Afrique, est encore aujourd’hui un aliment de base de la cuisine des régions tropicales.
En France, elle est disponible de septembre à novembre. Elle se distingue par sa forme tuberculeuse et sa peau rugueuse et brune, qui enveloppe une chair au goût subtilement sucré. Pour faire un bon choix, il est préférable de sélectionner les ignames bien fermes et sans défauts visibles sur la peau. Les échantillons de taille moyenne sont idéaux, car ils ne sont pas fibreux.
Les ignames convenablement conservées sont celles gardées dans un endroit sombre, sec et frais, à l’abri de la chaleur et de l’humidité. Elles ne sont pas non plus stockées au réfrigérateur. Celles rangées dans un sac plastique sont à éviter, parce qu’elles risquent de présenter des moisissures.
Au même titre que la pomme de terre et la patate douce, l’igname peut être utilisée de la même manière en cuisine. Elle constitue un ajout précieux à une alimentation variée. Sa chair plus sucrée offre la possibilité de préparer un large éventail de douceurs. Elle se prête dans la préparation des entremets, des confitures, des biscuits, des gâteaux, des glaces, des crêpes, etc.
Les ignames coupées en cubes peuvent être cuites dans du lait de coco, avec de l’oignon et des morceaux de courge. Assaisonnez avec de la cannelle, des clous de girofle et du sel.
Vous pouvez aussi griller ou frire des tranches épaisses, jusqu’à ce qu’elles soient tendres. Pour l’assaisonnement, ajoutez quelques herbes fraîches.
Pour préparer des galettes, commencez par râper les tubercules. Ensuite, pressez-les dans un linge pour retirer le jus. Hachez finement un oignon. Mélangez le tout avec des œufs et de la farine, puis faites-les frire dans une poêle. Si vous le souhaitez, vous pouvez ajouter du cumin, des piments forts et du cari pour assaisonner la préparation.
L’igname peut être mélangée aux préparations suivantes :
Vous pouvez également l’utiliser pour faire de la brandade de poisson.
À Cuba, il est assaisonné d’une marinade contenant de l’huile d’olive chaude, du jus de citron, des oignons, de l’ail, du cumin et de l’eau.
Les petits tubercules aériens de l’igname de Chine sont dorés dans une poêle avec un filet d’huile. Il suffit de les retourner jusqu’à ce qu’ils soient parfaitement cuits.
En Amérique du Nord et au Canada, le terme « igname » est souvent associé à la patate douce. Il vient soit de l’espagnol « iname », soit du portugais « inhame ». Les deux mots sont à l’origine d’une langue africaine.
Le genre Dioscorea regroupe plusieurs espèces, parmi lesquelles quatre sont cultivées dans les régions tropicales du globe. Deux de ces espèces ont leur origine en Afrique, tandis que les deux autres sont issues du sud-est de l’Asie. Une cinquième espèce, venant d’Amérique du Sud, n’a jamais eu d’importance économique significative. Cela est dû à sa concurrence avec le manioc, la patate douce et la pomme de terre qui sont tous originaires de ce continent.
Des fouilles archéologiques dans le sud-est de l’Asie ont montré que la consommation de l’igname dans cette région a débuté il y a environ 12 000 ans. À l’origine, le tubercule a été probablement perçu sous une forme sauvage. Sa domestication aurait commencé depuis au moins 4 500 ans, voire plus tôt. Les origines des ignames africaines sont moins documentées. Cependant, ces plantes auraient peut-être été domestiquées sur ce continent 6 000 ans avant notre ère. Ces espèces ont été introduites dans les régions tropicales de l’Amérique du Sud à la fin du XVIe siècle, par le biais des bateaux transportant des esclaves.
Actuellement, la culture de l’igname s’étend à travers tous les pays tropicaux. Elle joue un rôle essentiel en tant que source alimentaire majeure. Dans de nombreuses régions, elle est également utilisée pour nourrir le bétail.
Pour célébrer l’importance de l’igname, les Africains et les Mélanésiens ont instauré une tradition de fête lors de sa récolte. En Afrique, cette célébration aurait des racines anciennes, remontant aux rituels solaires préhistoriques. Elle implique de présenter solennellement les nouvelles ignames au chef suprême, suivant une cérémonie sacrée. Ensuite, ces tubercules sont bénis, préparés et partagés entre les différents clans.
Comme elle contient des fibres alimentaires, la consommation de l’igname peut entraîner des problèmes digestifs chez les individus hypersensibles ou atteints du syndrome de l’intestin irritable. Cela se traduit souvent par des douleurs abdominales, des épisodes de diarrhée, des ballonnements, etc. Ces troubles se manifestent généralement peu de temps après les repas. Elles peuvent avoir un impact significatif sur la qualité de vie. Ainsi, il est important d’adapter la quantité et la méthode de cuisson en fonction de la tolérance digestive.